Chroniques de l'Alliance Parisienne

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Ezechiel
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Chroniques de l'Alliance Parisienne

Message par Ezechiel »

Chapitre Un - Journal de <censuré>

2 heures du matin. Déjà plusieurs heures que « les bons chrétiens » sont au lit après les dix minutes de devoir conjugal sans passion. D’un ennuyeux. Ils ne valent même pas le temps que je prends à les examiner. Encore moins à les corrompre. Dieu peut leur donner le clonage et les castrer. Pour ce qu’ils savent faire de leur sens et de leur corps. De la confiture au cochon. Au moins les romains avaient les orgies...

Mais cette nuit, Ereskigal est avec moi. Depuis longtemps je n’avais vu une aura aussi intéressante... du potentiel, beaucoup de potentiel. Robuste, viril, sans scrupule... et son surnom est « Rocco » ou « La trompe ». Si c’est vrai, je pourrais même m’amuser un peu...

Il est assis à quelques mètres de moi, en train de siroter un café, avec un gros malabar qui lui sert de garde du corps. Ivan, un russe. Régulièrement, une fille vient le voir. Chaque fois différente, mais pourtant avec un je-ne-sais-quoi de familier dans la silhouette. Chaque fois, c’est la même scène qui se répète. Elle se colle à lui, cherche quelques caresses. Inhabituel chez une pute. Et chaque fois elle lui glisse une liasse... et une main dans l’entrejambe. Je me demande comment il les tient. Pas de trace de violence, et pourtant dans son oeil, l’éclat froid du calcul, parfois voilé par une ombre de luxure.

Ce n’est qu’un simple proxénète pour l’heure, mais il a de l’ambition. Frustre, mais très déterminé. Il est parfait. Vraiment.

Si j’ai bien calculé, j’ai une vingtaine de minute avant que la prochaine poule ne vienne tortiller son croupion. Dix-huit de plus qu’il ne me faudra pour l’attraper...

Je me lève...

... Méfiance. Colère. Violence. Peur... qu’est-ce que c’est ? D’un seul coup l’ambiance vient de changer. Depuis que ces quatre hommes en bleu viennent de rentrer. Des uniformes. Je dois me familiariser avec ce siècle.

Je me rassois. Les réactions n’ont pas changées à travers les siècles, prévôt, légionnaire, miliciens. Toujours la même peur. Les humains sont vraiment intéressants, ils ont peur de ceux qui ont le devoir de les protéger. Mais c’est vrai qu’ils ont toujours quelque chose à cacher...

Ils se dirigent vers « Rocco ». Ecartent son garde du corps. Rocco lui fait comprendre de ne rien tenter. Menotté, il est embarqué par les uniformes.

Mon petit « Rocco », tu ne sais pas à quel point ils viennent de te sauver. Ce n’est que partie remise. Je garde un oeil sur toi. D’ailleurs je suis curieux de savoir ce qu’il va t’arriver.

Dans un ruelle sombre, je m’enveloppe d’ombre et déploie mes ailes de nuit...

<à suivre>
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Ezechiel
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Suite...

Message par Ezechiel »

2h30. J’ai horreur de ma forme de rat. Si peu sensuelle. Puante même. Mais je suis dans la caserne des uniformes. Ils n’ont pas perdu de temps, il m’a fallu une dizaine de minutes pour retrouver « Rocco », mais les prévôts l’ont déjà bien entamés. Il y a des choses qui ne changent pas avec le temps. la violence physique reste le moyen d’expression des imbéciles. Et si l’un est proportion de l’autre, ces prévôts sont vraiment très stupides...

... Sang... sueur... un os cassé, le nez... une côte cède... Douleur, mais curieusement pas de peur dans l’odeur de Rocco... pourtant ils ne retiennent pas leurs coups... par contre de la haine... bien, bien... laisse-la croître...

Un autre vient de rentrer, c’est un chef. Mmmmh... Je ne l’aime pas, son aura aussi est puissante. Il fait cesser la bastonnade. Et il commence à poser des questions. Tiens, les autres ne s’étaient même pas donner la peine de poser des questions alors ? Juste de la violence gratuite. Ou seraient-ils plus malins ? Frapper d’abord, sans raison, pour dérouter le prisonnier, lui faire perdre ses repères, le faire paniquer. La violence sans raison est toujours plus effrayante, la victime ne sait jamais quand elle va cesser, ni ce qu’elle doit faire pour l’arrêter... ni même si elle va survivre. Mais « Rocco » n’a pas paniqué.

J’apprends son nom, Johnny Trottecaniche. Pourquoi pas ?

L’officier l’accuse du meurtre d’une femme. Un corps dépecé de la plante des pieds à la racine des cheveux, laissé non loin de l’endroit où « travaillent » les dames de Johnny. Je sens que Johnny est innocent... cette fois.
L’autre continue avec ses questions. Je sens bien que lui-même n’est pas convaincu de la culpabilité de Johnny. Mais par routine, il continue à le questionner. Finalement, il se lève, sans rien avoir appris.

Les autres viennent reprendre leur bastonnade, mais visiblement ils sont fatigués. Ils doivent avoir eu leur dose, d’ailleurs si j’en crois les cris étouffés que j’entends, mon petit Johnny n’est pas le seul à bénéficier de la Question. J’y pense, ou sont passés les fers, les chevalets et le fouet ? Pourquoi doivent-ils procéder à la main. J’ai beaucoup de chose à découvrir de cette époque.
Après encore une vingtaine de minutes, ils laissent Johnny dans son coin, recroquevillé par la douleur.

Que vois-je, ces gestes que tu esquisses discrètement, ces phrases que tu incantes... Incroyable ! Johnny, décidément, tu es plein de surprisse.... et le pouvoir qui afflue... les dents arrêtent de saigner... juste le minimum pour être confortable sans pour autant que ce soit trop visible. Très rusé et impressionnant. Alors c’est cela que cache ton aura ? Un mage ! Je te veux mon grand.

Quelques heures se sont écoulées quand on vient le chercher. Des visiteurs pour lui. Je le suis, discrètement.

Encore ces auras. Deux. Des amis à Johnny. Aucun doute, une cabale de mage. Ils prennent de ces nouvelles, quelques échanges sans importance.

Je vais devoir me montrer prudente. Tous ces mages, cela peut être dangereux. Mais l’occasion est trop belle. Cela ne m’était pas arrivé depuis des siècles, une telle opportunité. Je dois savoir où ils vivent. Il me faut sortir. De toute façon Johnny, tu ne risques rien. Tu sais parfaitement te débrouiller, et visiblement ce n’est pas dans les mains de l’Inquisition que tu te trouves.

Le temps que je trouve un endroit pour reprendre une forme plus adaptée et les mages ont disparu. Ce n’est pas grave. Je sais où retrouver mon Johnny. Mais cette affaire de corps dépecé m’intrigue, un acte d’une telle barbarie, j’en ai des frissons de délice le long de mon épine dorsale. Allons dans ce lieu qu’ils appellent le Bois de Boulogne.

...

Tiens, les deux mages sont là, et ils sont avec un autre mage. Incroyable de trouver autant de mages dans un tel endroit. Que de changement, la dernière fois que je m’étais incarnée, les mages se cachaient, évitaient tant que possible les lieux trop publics, et ici, ils évoluent librement. C’est vrai que leur auras sont encore discrètes.

Ils lancent bien quelques sorts, mais discrètement. L’un se fait habilement passé pour un prévôt, alors qu’un autre sème la discorde parmi les autres légionnaires en uniforme bleu. Ils sont subtils, je vais devoir me montrer très prudente. Peut-être dois-je en référer à ... mais une telle occasion... si je réussissais, je pourrais bien prétendre au titre de Chevalier...

Le fantôme de la morte n’est pas ici, et pourtant une mort aussi violente devrait laisser une empreinte psychique. Mais là, rien. Comme si son esprit n’avait pas été libéré. Et pourtant pas de trace de magie. Ou alors juste une fine trace, très subtile.

Et maintenant un loup ! En pleine ville ? Il doit d’agir d’un familier. Tiens, son odeur me semble familière... ténue et pourtant bien là. Un mélange d’humus et de pourriture et de sang séché.

Cela commence à devenir complexe, je crois que je vais me plaire... mais il me faut du temps pour comprendre ce qui se passe, je ne veux pas risquer un retour trop rapide à Dis.
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Chimel
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Johnny recrute...

Message par Chimel »

Les gouttes de pluie s’écrasent sur la baie vitrée. Dehors, l’on peut voir des platanes ce courber sous les assauts d’un vent aigre annonçant un mois de novembre sombre et gris. A l’intérieur de la suite cossue tout n’est que chaleur, langueur et odeurs moites d’encens de corps et de fluides intimes…
On entend le bruit de respirations oppressées ponctuées par de petits gémissements. Soupires qui hésitent entre la douleur ou la satisfaction charnelle… Lui est debout face au spectacle de la nuit. Il fait jouer le couvercle de son Zippo nacré, allume son petit cigarios et repose son font sur la vitre fraîche. En fermant les yeux, il peut voir les lignes de forces quittés ses pores et ce mélanger, s’insinuer dans les chaires des formes étendues sur le lit, non loin. Il sait que dans leur intimité, d’autre forces sont à l’œuvre, jouant avec certaines enzymes, hormones et régions cérébrales...
Un fin sourire étire ses lèvres alors qu’une petite flamme lubrique s’allume au fond de ces yeux. Décidément, la semaine aura été merveilleuse. Un monstre convoitant un masque mystérieux, les premiers test de lavage de cerveau, quelques petit frissons pendant la séance de torture et maintenant ça : Une partie de baise violente, raffinée et complètement décadente avec une de ces poupée et une nouvelle recrue. Enfin, depuis maintenant… C’est tellement simple… Une suite dans un palace, quelques « cadeaux », des promesses, un peut d’argent… Toujours l’argent… Dominatrix… Un nom qui éveille l’imagination… Un nouveau réseau… Joseph… Quel joli nom, ça viens de la bible nom ? Pas mal pour un mac… Mon mac prochainement…
- Sa va Johnny ? Fait une voix enrouée qui sort de sous les draps de satin.
- Mais ouais ma poule, tu sais pas à quel point…. Dit-il en exécutant quelques passe rapides avec ses mains alors que son membre dressé semble prendre des proportion inquiétantes….
En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chance que ça marche
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Doud
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Carnet de Gerhart Schweinsteinger

Message par Doud »

Octobre 2004
Mes crises continues, je n’arrive toujours à trouver le sommeil. Pourtant depuis la mort de mon père j’ai réglé quelques problèmes liés à ces crises. Je continue mes recherches concernant la possibilité que les démons et Dieu soient bien existants. Voici quelques résultats de mes recherches.

Recherche – 200410 – science des D&D

Problème : Comment arriver à prouver l’existence des Démons (et de Dieu par la même occasion) par la science ?

Partant de la définition même de la science qui est le résultat de l’enchaînement logique des idées et des actions surgies à travers l’histoire de l’homme, le menant vers la découverte progressive des structures qui composent la matière vivante et la matière en apparence inerte, c'est-à-dire l’univers biologique et l’univers physique en tant que systèmes.
Ces idées et ces actions passent par des phases d’expérimentation, d’analyse, d’analogie et de synthèse pour aboutir à des notions définitives ou provisoires selon les aléas de la pensée pérégrinante des hommes, mais, dans tous les cas, elle apparaissent une fois définies et dans leur temps comme rationnelles.

L’existence des Démons (selon les textes que j’ai lus qui semblent bien réels) ne pourra être uniquement prouvée que grâce à une phase d’expérimentation (Dossier D&D-1), d’analyse (Dossier D&D-2), d’analogie (Dossier D&D-3) et de synthèse (Dossier D&D-4) pour obtenir un résultat rationnel.

Lors de notre dernière investigation sur l’écorcheur du bois de Boulogne, nous avons réussi à le trouver et nous l’avons amené à l’alliance pour le faire parler. J’ai pendant longtemps pensé que c’était un démon, en effet il n’y avait pas de traces de magie sur le lieu des dépeçages, mais lors de notre interrogatoire (Joseph Mengele aurait pu être fier de nous) nous avons découvert qu’il n’était qu’un « untermensch », juste un fils bâtard issu sans doute d’une union contre nature entre un mage et je ne sais quoi. Il ne possédait que le pouvoir de revêtir des peaux pour prendre à coup sûr l’identité de la personne dépecée. J’ai d’ailleurs l’intention de me pencher sur le sujet prochainement.

Emotions : J’ai obtenu une émotion peu commune lors de l’interrogatoire. Pourtant la torture n’est qu’une banalité du monde dans lequel nous vivons mais c’était autre chose. Peut-être quelque chose lié à mes crises. En effet j’ai ressenti comme une terreur mineure à la vision du calme et de la froideur qu’il a dégagé en nous parlant de la façon dont il procédait pour prendre la peau de ses victimes. Ce n’est qu’un « Untermensch » et il est déjà capable d’une telle maîtrise, je me demande s’il est vraiment sain de vouloir savoir dans quelles mesures les démons sont liés à notre monde. Cela m’intrigue je trouverai la solution tôt ou tard…

…en attendant je vais me reposer pour avoir les idées plus claires…
« Il ne faut pas gâter le présent en désirant des choses qui nous font défaut, mais prendre en considération que ce qui nous est donné figurait jadis parmi les choses désirables »

Epicure, Sentences vaticanes
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Ezechiel
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Le Masque d'Akossombo

Message par Ezechiel »

Masque en ébène, de forme ovale, de 50 par 70 centimètres. Il représente un visage couvert de centaines de rides, les yeux clos, avec un sourire moqueur. Examiné sous différents angles, son expression semble changer, dévoilant un visage d'horreur ou au contraire terrorisé. La finesse des traits est exceptionnelle et le masque n'a l'air d'avoir aucun défaut quant à la régularité de la sculpture. La surface polie par les siècles (millénaires ?) est dénuée de toute peinture, mais la patine donne des reflets bleutés, faisant penser à des larmes s'écoulant le long des rides.

Sa datation n'est pas très précise. Le style du masque ne semble correspondre à aucune culture africaine, à l'exception de quelques points commun avec la civilisation antique du peuple des rois, qui peuplait l'actuelle Ethiopie.

Akossombo est un puissant esprit des ancêtres associés aux cultures centre-africaines. Il est le manipulateur, le trompeur, le maître des illusions et des secrets. Ceux qui sont assez braves pour se lancer à sa poursuite, ceux qui sont assez clairvoyants, patients et rusés pour déjouer ses pièges, ses tromperies, ceux-là peuvent prétendre à découvrir un nouveau monde, au-delà des voiles.

<extrait du catalogue de la collection Fontaine>
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Ezechiel
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Journal télévisé de 20 heures, 29 octobre 2004

Message par Ezechiel »

A l’écran, une vue en plongé. La qualité de l’image est assez mauvaise, en noir et blanc. Dans un coin de l’image, quelques chiffres égrainent le temps : 11h17.

La scène présente une place piétonne à proximité d’un Leclerc, de nombreux passants poussent leur caddies alternativement plein ou vide, allant ou venant du parking située non-loin.
La caméra pivote lentement sur la droite et s’arrête sur un vanne taggé qui vient d’entrer dans la parking, suivi par une TransAm de couleur sombre avec deux haches croisées peintes sur la capot.

Les véhicules accélèrent en direction des portes vitrées du super-marché. Les vitres éclatent et une dizaines d’hommes cagoulés et armés sortent des deux véhicules. Ces derniers reculent, se préparant pour repartir.
Bien que l’image soit muette, des petits nuages de poudre montrent que des coups de feu sont tirés. Une scène de chaos s’en suit avec des personnes paniquées courant dans tous les sens. Au bout d’une minute au plus, les hommes en noir cagoulés ressortent. Au bas de l’écran plusieurs silhouettes en armure médiévale viennent d’apparaître, brandissant des épées ou des lances et se jettent sur les assaillants.

La caméra fait un zoom arrière embrassant toute la scène. Les silhouettes en armure semblent insensibles aux rafales de PM des gangsters, qui se font découper et empaler par les antiques lames. Pris de panique, ils essaient de refluer vers les voitures. Le conducteur du vanne est tiré hors de son véhicule alors qu’il essaie de démarrer, et se fait éclater le visage sur le capot. Le conducteur de la TransAm a un peu plus de chance et l’instant de surprise passé fait démarrer son bolide.

En pleine accélération, il fauche un des porteurs d’armure et celui-ci semble... éclater... en plusieurs morceaux. On distinguerait des os. Mais avant que la caméra ne puisse faire le point, l’image s’interrompt, la voiture venant de percuter de plein fouet la poteau au sommet duquel se trouvait la caméra.

« ... ces images nous sont parvenues à la rédaction du journal cette après-midi. Elles ont été prises à proximités d’un grand centre commercial du 16e arrondissement. Le commissariat du quartier a confirmé que le centre Leclerc avait été victime d’un braquage, mais que les voleurs avaient été tués par une deuxième groupe et que l’intégralité du butin avait été retrouvée.
Les employés du centre commercial sont encore sous le choc de l’agression qu’ils décrivent comme étant très brutal et sanglante puisque cinq d’entre eux ont été blessés, dont deux sont encore en traitement intensif.
Les mystérieux intervenants ont disparu avant l’arrivée de la police, qui n’a pu que constater le décès des douze braqueurs. Elle lance aussi un appel témoin pour toute information concernant les mystérieux hommes en armure. »
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Chimel
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Ballade à Boulogne

Message par Chimel »

Poc-Poc, fait la canne contre le pavé, alors que le son de ses pas accompagne la mesure. Une silhouette ce dessine à contre jour devant un lampadaire. Dans les environs, le boit s’étend, calme et brumeux… Non loin, un couple parle avec animation. La respiration du promeneur ce fait un peut plus rauque, son pas s’accélère légérement alors que l’émail étincelant de ses dents dessine un sourire carnassier. Il tient maintenant sa canne au creux de ses paumes, l’imposant pommeau d’ivoire accroche la lueur des réverbères. La conversation s’interrompt brusquement. Le couple et passablement disparate, quoique de la même espèce, songe Johnny avec détachement. La fille doit avoir la vingtaine, cheveux platine, manteau de similli-fourrure, bustier en latex, mini-jupe, botte à talon jusqu’au genoux… Une de ses filles…
L’autre, de type asiatique, lunettes de soleil dernière mode, blouson de cuir orange, pantalons lewis, santiag’, cheveux décoloré dressé sur la tête…
- Salut Chang ! Belle soirée pas vrai ? Fait Johnny en s’approchant tranquillement du couple.
- Je ne m’appel pas Chang, du con. T’es qui toi ? T’as un problème, tu vois pas que tu déranges ma copine ?
- Pour moi, les merdes dans ton genre s’appellent soit Chang, soit Mouloud. Toi tu es un Chang. Tu sais, le règne de ton espèce, les Chang et les Mouloud, arrive à son terme pour deux bonnes raison : La première est que chez les mammifères, l’homosexualité n’a jamais permis la pérennité du espèce. La deuxième est que vous n’êtes pas préparé à l’émergence d’une nouvelle espèce : Les grands prédateurs. Maintenant, ma biche tu va faire un tour, et toi tu va poser bien gentiment la main sur le lampadaire juste là pour que je puisse te l’écraser. On ne touche pas à une de mes filles.
- T’as gueule pauvre merde, je vais te buter moi ! T’entend, je vais te crever enfoiré ! Fais l’autre alors qu’une lame jaillit de sa poche. Il s’élance alors sur Johnny le couteau pointé en avant, à auteur de poitrine. Il ne voit pas la fille sortir de son sac un main un petit automatique, le pointer vers ses jambes.
La détonation claque dans l’air chargé de brume puis un hurlement lui succède. Johnny ce penche vers la forme gémissante qui tiens des deux main un genou sanguinolent. Il ramasse le couteau d’une main. Pose sa canne et prend la main droite de l’homme à terre.
- Tu vois, le problème avec les Changs, c’est leur manque de discernement. Je vais te laisser un petit souvenir de cette soirée plus un bonus. Johnny applique la lame sur la première phalange du pouce et la tranche nette. Un deuxième hurlement retenti.
- Dans le fond tu as du bol tu sais. Là je me suis déplacé juste pour toi. Parce que tu avais une excuse, t’étais pas au courant que tu me devais des comptes, avec le pourcentage habituel et tout ça. Maintenant tu sais. Et tu va dire à tous les autres Chang du coin qu’eux aussi devront s’alligner. Tu comprends ? Tiens, voici le bonus. Tu vois ces photos ? Ben avant qu’ils soient dans cet état, c’était deux Mouloud. Pour eux, je ne me suis pas déplacé mais j’ai envoyé L’Autre… Lui il ne parle pas et, comme tu peux le constater travail de manière moyenâgeuse. Allé, comme c’est bientôt noël, je te laisse les clichés. Donc, pour la ré affectation de tes filles on dit la semaine prochaine ? 23h00 vers le kiosque à musique ? Je veux te voir seul, je m’occuperais de tes copains plus tard… Mon nom ? Tu verras bien…
A la prochaine Chang. Toi, viens au pied, je vois que ça t’as excitée toute cette agitation… C’est bien, parait que c’est important un personnel motivé… Pas vrai ma petite Dominatrix ?
Poc-Poc fait la canne en s’éloignant de la silhouette gémissante au pied d’un lampadaire…
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Rapport circulant Quai des Orfèvres

Message par Ezechiel »

Demande d’instruction
De : Inspecteur Ludivine Montagny
A : Commissaire général Richard Maigrelet

Sujet : guerre des gangs dans le Bois de Boulogne
Mots-clefs : trafic, arme, gang, triade, mafia

Date : 18.11.04

Plusieurs éléments permettent de croire qu’une guerre des gangs est sur le point d’éclater pour le contrôle du Bois de Boulogne :

1) De nombreuses caisses vides, ayant contenu de l’armement militaire ont été retrouvée à proximité de l’hippodrome d’Auteil (zone classée Noire - accès uniquement avec appui militaire). Il s’agit de caisses ayant contenu des FAMAS (30 unités), des gilets pare-balles et des armures semi-rigides (10 unités de chaque), deux caisses de grenades défensives (40 unités), deux caisses de fusil à pompe (20 unités), plus un grand nombre de munitions de calibre divers et une mitrailleuse lourde.

2) Deux sources d’information différentes ont découvert que ces armes, au lieu d’être écoulées en petits lors sur le marché noir ont été massivement acquise par un unique acheteur dont l’identité reste encore inconnue.

3) Le Dragon Céleste et la Perle Noire, deux restaurants servant de façade pour les opérations des triades vietnamiennes ont vu leurs effectifs fortement augmenter dans le dernier mois (rapport de surveillance de l’équipe 13e Sud Paris, 11.11.04)

4) Au moins cinq nouveaux gangs ont fait leur apparition dans les environs du Bois de Boulogne. Une partie est prêt à louer ses services au plus offrants (Les Chiens de Fenris, Punk’R’Us, Body Twister) alors que d’autres semblent ne faire qu’observer (Ong Bak Fist, Les Cheminots).

5) Plusieurs cadavres ont été retrouvés mutilés, laissant clairement un message au divers gang :
- Kenu Takanga, proxénète béninois, affilié à Papa N’Diouf (dossier n° AF25-16), retrouvé les membre brisé par une arme contodante.
- Sheu Tsi Fang, vietnamien, gros bras travaillant pour Oncle La-Tso (dossier n°VN54-01), retrouvé tous les doigts coupés, les orteils écrasés et étranglé.
- Grishka Semorov, traficant d’arme pour le compte de Josef Staline (dossier n°RU33-11), une partie du corps dévoré par des chiens de grandes tailles type rotweiler.

Au vu des circonstances, l’imminence d’un conflit ouvert est devenu une certitude. Quelle action préconisez-vous ? Pouvons-nous faire appel au GIGN et à la division Cristal ?
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Message par Ezechiel »

De: Commissaire général R. Maigrelet
A: Service d'intervention du quai des Orfèvres

De multiple rapports me sont parvenus faisant état de l'imminence d'une guerre des gangs dans la région du Bois de Boulogne. Nos effectifs sont limités, et les hommes du GIGN ne sont pas disponibles pour l'instant.

Vu les risques de violence et de fusillade, toute opération policière dans le Bois de Boulgone est suspendue jusqu'à nouvel ordre.

Par contre, il est nécessaire d'organiser un système de surveillance qui permettra d'identifier les auteurs d'infraction pour une arrestation ultérieure
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Soirée Zapping

Message par Chimel »

Haa... Mais quelle est bonne l'idée de la police... Mais je vous prédit une tempête magnétique du tonnerre de dieu pour cette soirée là.
Lorsque j'en aurais fini de Boulogne, on parlera de la Nuit Blanche et celle-ci fera date dans l'histoire mafieuse Parisienne...
Il va y avoir du sport... Tiens, faudrait que je touche un mot à mon nostalgique Allemand... Faut aussi que je nous trouve un joli déguisement... Un truc qui foute le jetons, un machin pas trop exotique... Dominatrix pourrais me conseiller... Tiens, elle me doit aussi des explications sur ses rêves prémonitoire... Je vais lui rendre une petite visite un de ces quatre...

Ces pensées s'entrechoquent dans l'esprit de Johnny alors que le scintillement du téléviseur ce reflète dans son regard absent. De temps à autre, son doigt presse le bouton de la télécommande. Dans son autre main, une bouteille de bière à moitié pleine semble être oubliée depuis un moment. Une chaîne en or sore de l'échancrure de son peignoir de soie mauve. Ses jambes sont croisées sur un pouf de peluche jaune. Dans la pièce d'à coté, quelqu'un prend une douche. Le téléspectateur farfouille dans les plis de son peignoir et en ressort un paquet de cigarette. Il s'en visse une entre les lèvres. Au moment d'en embraser le bout, son regard capte quelque chose à l'écran. Une face blanche, grimaçante, occupe la totalité de l'écran alors que deux yeux fous le fixe. Le plan ce fait moins serré et le personnage ce révèle dans une montée de cuivres tonitruants. Les yeux de Johnny ce sont fait brillant alors qu'une ébauche de sourire s'inscrit sur ses lèvres.
Le personnage de la télévision ce met alors à danser d'une manière extravagante tout en frappant de sa canne un homme à terre au rythme d'une musique de cirque échevelée. D'un bond, le fumeur est sur ses pied et s'approche du poste.
C'est ça… Magnifique, fallait y penser… En plus tout le monde va adorer…

Soudain Johnny et sur ses pied. Puis sur le pouf, d'un bon, il ce juche sur son fauteuil. Commence alors une gigue effrénée faite de grand geste et de grimaces allant crescendo. Petit à petit les grimaces prennent une tournure monstrueuse, comme si son visage c'était mis à fondre … De petite étincelles jaillissent de ses chaires, ouvrent des failles sanguinolentes, étires les muscles, malaxes les tissus. Les cheveux semblent être pris de frénésie, comme habités d'une vie propre. La voix ce mue en gargouillis s'étirant en un râle plus vraiment humain.
Soudain, le silence retombe. Sur le téléviseur l'on peut voir le visage du personnage, mort, au pied d'un clocher, le regard dans le vague, alors qu'un agent de police éteind un petit magnétophone sortit de la poche du mort.
Dans la chambre, une cicatrice rouge s'étire en un sourire alors qu'un rire de plus en plus fort secoue les épaules de Johnny.
Un dernier regard au générique sur l'écran, et celui qui était Johnny ouvre la porte.
- Hé les gars! Et si ont ce le faisait à la Tim Burton. Je fais le Joker, il reste Edward, Mr. Jack…
Ca voix s'éteint dans le couloir alors que des bruits de pas mouillés ce font entendre dans la chambre attenante. Une silhouette habillée d'une serviette éponge se découpe dans le cadre la porte. Elle ce baisse. Ramasse le paquet de cigarette abandonné sur la moquette. La flamme d'un briquet illumine un court instant un visage féminin au yeux un peut trop intenses pour être humains…
- Ben alors mon petit Johnny, on veux jouer les vedettes? T'as raisons, va, amuse toi… La vie et courte, faut en profiter… Mais n'oublie pas, je t'appartient, mais je réclame de l'attention…
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