A Pat Story : saison 2

Ouais sans blagues, ouais, et ça c'est le forum à Chimel ouais, C'EST QUOI MON NOM?

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A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

Et voici la suite des aventures du sympathique Pat Garret, l'investigateur de l'impossible, l'opposum de l'étrange, le...
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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 0

J’ai mal. J’ai froid. Je crois que je vais mourir. Mes mains sont poisseuses de sang chaud. Il me semble sentir mes entrailles entre mes doigts. Ah ! J’en rirais presque ! Moi qui voulais depuis si longtemps faire disparaître mon gros ventre, le voilà qui se sauve tout seul… Il se sauve tellement que je dois le retenir…des deux mains…


Pat Garret
Dernière modification par Aikau le bo le jeu. août 28, 2008 9:33 am, modifié 1 fois.
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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 1

Nouvelle-Orléans, 1870. Bureaux de la « Pat Garret et Magnus Rindolf associés »

C’était une journée comme je les aimais : calme plat, rien à signaler. Ni ennuis, ni pénurie de whisky à l’horizon. Je me prélassait à la fenêtre, sirotant – bon, ok, buvant – du Old Sam premier choix en contemplant d’un œil distrait l’agitation de la rue. Mon associé, Magnus Rindolf, m’annonçait dans un télégramme qu’il rentrait dans deux semaines d’un voyage en Europe – à bord de l ‘Orient-Express, s’il vous plaît ! Je profitais donc pleinement de mes derniers instants sans explosions dans les caves, atmosphère viciée par des produits chimiques, restes de dissections sur mon bureau ou réunions de farfelus spécialistes en paraphysique, mathématiques non-euclidiennes, reproduction des démons mineurs, voyage astral et autres joyeusetés où les mots « quantum », « thaumique » ou « niveau de Réalité » apparaissent régulièrement dans les conversations. Les bureaux de la « Pat Garret et Magnus Rindolf associés » se situaient au deuxième étage d’un immeuble en comptant trois. Le rez-de-chaussée abritait une quincaillerie, le premier étage une étude de notaire et le troisième les appartements de Magnus et de moi-même. Les caves - bien qu’officiellement disponibles pour tous les locataires - étaient la chasse gardée du professeur Rindolf, un « petit incident sans conséquence » avec une bouteille d’acide ayant définitivement découragé les « perturbateurs d’expérience capitales » potentiels… Tiens ? Je reconnais ce chapeau, cette démarche, cette façon d’arpenter la rue comme si cette dernière lui appartenait…Merde… Allan « Helly » Scart ! Le plus tordu, impitoyable, cruel et efficace détective de la police de la Nouvelle-Orléans. Vite ! Me tirer avant qu’il sache que je suis là et me refile encore une saloperie d’enquête dont personne ne… trop tard. Il a levé les yeux, m’a salué d’un discret hochement de tête et est entré dans le bâtiment. Je me fais vieux. Il y a quelques années encore – et quelqueS kiloS – je me serais carapaté en vitesse par l’escalier de secours. Aujourd’hui, je n’ai même plus envie de vérifier si rien « d'irrégulier » ne traîne dans le bureau. Quoique… ce petit salopard serait bien du genre à relever discrètement toute effraction à la loi de ma part, juste au cas où, par « professionnalisme »… Je planque rapidement les dossiers qui traînent, camoufle quelques « objets » - à défaut d’un meilleur terme - de Magnus, me visse dans mon fauteuil et me prépare à des mauvaises nouvelles…


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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 2

Petit, face de rat, chapeau melon, yeux de fouine, teint qui ne bronzerait pas même en enfer – enfer chaud, j’entends, Magnus dit qu’il en existe de toute sorte. Non, définitivement, je n’aime pas Scart. Je crois même que je le détesterais s’il n’était pas aussi doué pour débusquer crapules, violeurs, sorciers et autres créatures démoniaques. Ca vient de là, son surnom de « Helly ». Ce type aurait pu être un baron du crime ou le grand prêtre d’une secte sanguinaire. Mais non. Il était enquêteur. Je me demande s’il le regrette, à l’occasion... Bref, je ne suis jamais jouasse de la voir. Toutes les affaires qu’il m’avait « confié » - disons plutôt qu’il m’avait forcé à prendre sous des menaces à peines voilées d’enquêtes sur moi, Rindolf et nos « activités » respectives – m’avaient toujours amenées dans les pires emmerdements imaginables. Ok, c’était toujours pour la bonne cause. Enfin, disons que c’était toujours pour maintenir un certain statut quo avec la Réalité, histoire de réduire au maximum les activités de tous les barjos invocateurs de trucs à pseudopodes, des maniaques persuadés que le meurtre en série peut être de l’art et des tripatouilleurs de machins dimensionnels – Magnus n’entre dans aucune de ces catégories ; mais les a certainement étudié… Pourquoi moi ? Ma modestie naturelle aurait tendance à me souffler que c’est parce que je suis le meilleur détective de la région, mon expérience que c’est parce que je suis le seul à pouvoir mener à bien ces enquêtes, mon cynisme, quand à lui, me dit que je suis un « non-officiel » et donc facilement sacrificiable… Je ne travaille jamais ouvertement pour l’Etat. Un échec de ma part n’aurait pas pour conséquence une mise en cause des officiels. Tout au plus cela conduirait à ma mort voire, mais là ça serait vraiment pas de bol, à un lâché de trucs pas notre Plan dans la nature. Sérieux ! Ca a déjà faillit arriver. Heureusement que le vieux Pat était là, hein ? D’ailleurs ça me rappelle le jour où j’ai…

- « Bonjour Garret.
- Hein ? Euh, salut Scart.
- Je ne te dérange pas j’espère… Tu semblais perdu dans tes pensées… La porte n’était pas verrouillée… Je ne voulais pas te faire sursauter… »

Putain !Pas trente seconde qu’il est là et il commence déjà à me taper sur le système. Cette sale manie de faire des pauses à chaque fin de phrase, en observant votre réaction…Et puis cette foutue petite voix…

- « Tu veux quoi ?
- Viens avec moi, Garret, j’ai quelque chose à te monter…
- Et si je veux pas, en te disant que j’ai du boulot ?
- Ca tombe bien… C’est de boulot qu’il s’agit…

Et merde…


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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Chimel »

hihi... Je crois ton persos à gagné quelques xp mon ami....
En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chance que ça marche
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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

Hihihi... So cool master Cthulhu...euh... master Chimel...Ftaghn!
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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 3

Cave de la résidence Donovan, banlieue de la Nouvelle-Orléans

Moche. A vomir, même. La gamine avait été torturée. Méchamment. Son thorax avait été ouvert verticalement. On avait écarté les os et introduit des bouts de métal. Le bâillon sur la bouche… les liens autours des bras et des jambes… les traits du visage… elle était sûrement encore consciente lorsqu’on lui avait fait ça. C’était probablement les tiges en acier plantées dans son cœur qui avait été fatales.

- « Alors… ?
- Alors quoi, Scart ?
- Ton opinion… ?
- C’est un contrat ? Je te préviens, j’ai revu mes tarifs à la hausse.
- Juste ton opinion, pour l’instant… »

Prudence. Je n’aime pas la sale lueur qui brille dans ses yeux…

- « Eh bien, je dirai que c’est l’œuvre d’un fou… mais pas forcément d’un dément. Tendances perverses, goût pour la torture, connaissances médicales poussées, précision, volonté. Celui qui a fait ça avait un but précis qui va au-delà de la simple jouissance de la douleur d’autrui. Il n’y a pour ainsi dire pas de sang par terre, la nuque de la victime est calée pour éviter qu’elle ne s’assomme… et puis, les instruments chirurgicaux sur la table sont ceux d’un spécialiste. Je vois là une série de scalpels « Pearl » qui valent un beau paquet. Je le sais, Magnus m’a tanné pendant trois mois pour qu’on achète les mêmes et je…
- Ah oui ? Monsieur Rindolf… Et où est-il en ce moment… ? »

Ce ton… ça pue méchamment l’embrouille…

- « Pourquoi ? Tu ne le sais pas ?
- J’aimerai que tu me le dise toi-même… »

Les trompettes d’alerte de mon instinct sonnent à tout va dans ma tête.

- « Il est sur le chemin de retour d’un voyage en Europe. Pourquoi ?
- Revenant d’un voyage en Europe… Et il doit revenir à la Nouvelle-Orléans dans… ?
- Dans environ deux semaine. Pourquoi ?
- Deux semaines… Comment le sais-tu ?
- Mais bordel ! Tu vas me dire pourquoi tu veux savoir où se trouve Magnus ?!

Un temps. Chacun s’observe. Magnus mêlé à ça ? Impossible. Enfin… impossible surtout parce qu’il n’était pas sur le continent lorsque cela s’est passé… Non, je le connaît bien. Il a un sens tout à fait personnel du bien et du mal, mais se n’est pas le genre à torturer une gamine. En tout cas pas sans une décharge des parents…

- « Hum… Suit-moi, Garret, ça va t’intéresser…


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Re: A Pat Story : saison 2

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A Pat Story : saison 2. Episode 4

Bureau de la résidence Donovan

Un homme sur une chaise. La cinquantaine. Bras ballants. Bouche ouverte. Costume de qualité. Rasé de TRES près. Large sourire, juste sous le menton. Un scalpel au sol. Une mare de sang en train de sécher.

- « Le proprio ?
- Oui... La gamine dans la cave était sa fille…
- Et la mère ?
- Morte en couche.
- Qui a découvert les corps ?
- Le domestique. Samson. Un vieux nègre en service ici depuis plus de vingt ans. Il loge en ville et vient tous les matins. Monsieur Donovan avait des idées bien arrêtées sur les « gens de couleurs » et n’en voulait pas sous son toit…
- Puritain ?
- Ancien esclavagiste…
- Je vois… Quand Samson a-t-il découvert les corps ?
- Il n’a vu que celui du maître des lieux… Hier matin… »

Hier matin ? Il laisse traîner le corps plus de 24 heures sur les lieux ?

- « Et les mouches, c’est pour vérifier qu’il est bien mort ?
- Très amusant… Non, c’était le temps nécessaire pour déterminer les circonstances de la mort.
- Tu veux dire, en dehors du fait qu’il a la gorge tranchée ?
- En verve aujourd’hui, Garret… Il s’est apparemment suicidé. Pas d’effraction, rien ne semble avoir été dérobé, pas de trace de lutte. Les voisins n’ont rien vu et décrivent le docteur Donovan comme, je cite, « affable, discret et très professionnel »… Pas joueur, pas buveur, pas d’ennemis connus.
- Un brave type du sud, en somme… sauf qu’il a exercé son art sur sa fille…
- Oui… Nous avons aussi la quasi certitude que c’est lui qui a mutilé l’enfant…
- Alors pourquoi m’amener ici ? Et pourquoi me questionner sur Magnus ? Papa fait des expérience sur sa fifille, papa la tue, papa se suicide. Sordide, certes, mais pas…
- C’est le cinquième cas en un mois, Garret ! A chaque fois mutilation d’un proche puis suicide ! A chaque fois des expérimentations médicales sur quelqu’un d’encore vivant ! A chaque fois des meurtriers ayant un lien avec l’ingénierie ou la médecine. Le premier avait été infirmier au front, le deuxième était chimiste, le troisième ingénieur spécialisé dans les prothèses, le quatrième et le cinquième médecin ! Donovan avait même été chirurgien avant d’arrêter d’opérer suite à une crise cardiaque !
- Ok, il y a un lien, mais que vient faire Magnus Rindolf dans cette affaire ?!
- Regarde…

Il me tends une liasse de papier. C’est une série de notes scientifiques avec schémas et formules incompréhensibles. Je vois ici et là des dessins qui semblent anatomiques avec des rajouts « anormaux »… Je n’en tire rien de vraiment concret jusqu’à la dernière page où je découvre avec malaise, écrit d’une main tremblante en plein milieu de la feuille :

Où est Magnus Rindolf ? Besoin de lui pour achever travaux !

- « Ah…
- Oui…
- Et il y aurait une chance pour que…
- Non. C’est bien l’écriture de Donovan. C’est la troisième fois que l’on retrouve des références à M. Rindolf sur les lieux des crimes… Chaque fois de la main du « meurtrier »…
- Ah…
- Oui…
- Merde…
- Oui… »


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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 5

Bas-fonds de la Nouvelle-Orléans

Une semaine s’est écoulée. L’enquête piétine. J’ai laissé Scart – mais avais-je le choix ? – faire un « tour d’inspection informel » dans l’atelier de Magnus. Par chance, je ne suis ni d’une nature particulièrement portée sur le rangement, ni adepte des « surprises insolites et curieuses » (et probablement dangereuses) du laboratoire de mon associé. Du coup, rien n’y a été déplacé depuis plus de cinq mois et la poussière s’est accumulée, ce qui confirmerai à n’importe quel enquêteur - de bonne foi - la véracité de mes propos sur l’absence de mon collègue. Scart n’ayant probablement que peu de foi et cette dernière n’étant à coup sûr pas bonne, je sais qu’il soupçonne tout et tous le monde, mais bon…
Toujours est-il que j’ai accepté la « proposition non-contraignante, totalement altruiste et purement obligatoire d’aide volontaire des autorités locales » - j’aime bien citer les gens, ça sonne toujours différemment quand c’est moi qui le dis… Scart et moi nous sommes réparti les rôles : à moi les agréables bas-fonds sordides, ses malfrats, ses vaudouistes et autres cultistes plus ou moins déments ; à « Helly » les universiteux, ces courageux aventuriers des sciences, et tous les collets montés de la haute amateurs de nouvelles techniques scientifiques…J’vois franchement pas pourquoi j’aurai pas pu m’occuper des bourgeois. Moi aussi, je sais me tenir, quand il le faut. Et puis je suis très sympathique ! Bon, ok, je suis surtout sympathique parce que les richards méprisent ce qu’ils prennent pour de la faiblesse. Pat le bon toutou ? Pas de problème ! Lève la patte, fait le beau, mendie sa pâtée, déterre le cadavre que tu viens de planquer dans le jardin, reviens, refait le beau, te bouffe le bras si tu ne te rends pas. Ouaip ! J’suis vraiment un gars sympa, moi… D’ailleurs, je grogne toujours au moins une fois avant de te sauter à la gorge. Et les rumeurs suivant lesquels je commence à grogner que lorsque je tiens déjà le type entre mes crocs ne sont que des calomnies ! Un petit gros sympathique et joviale, voilà ce que je suis…
Enfin…c’est moi qui crapahute, comme toujours… J’ai commencé en douceur en me renseignant auprès de mes contacts habituels : petits criminels qui me doivent un services, receleurs, arnaqueurs, tricheurs, anciens militaires devenus mercenaires, etc. En pure perte. En fait, je n’espérais rien de bien particulier, mais j’aime être méthodique, de temps à autres. Cette affaire pue la conspiration et/ou la magie noire. Dans les deux cas, les petites frappes et les hommes de mains n’ont que peu de chance d’être au courant de quoi que ce soit mais, la chance, il faut savoir la provoquer. On ne sait jamais. Un type peut avoir entendu parler d’un autre qui aurait connu un troisième ayant bossé pour quelqu’un mouillé dans une affaire vaguement semblable à celle qui m’occupe aujourd’hui... On ne sait jamais… Même le salaud le plus malin laisse des traces. Et si elles sont magiques, d’autres que moi savent les renifler, les traces. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me rends chez Papa Bones – allez savoir pourquoi ils choisissent toujours des surnoms aussi ridicules…
Papa Bones, c’est du vrai vaudouiste pur jus. Dans les 1 mètre 90 de muscles secs comme une trique, des tresses jusqu’aux fesses, des chapeaux ridicules et des colifichets en veux-tu en-voilà. Signes distinctifs ? Ben…d’abord, il est possible de l’approcher sans se faire dézinguer par trente adeptes en pleine extase mystique. Et puis, on dit que ta queue n’a que très peu de chance tomber si tu lui déplais. Il se contente habituellement de te filer la chiasse pendant une semaine voire, au pire, de t’infecter avec de la vermine. Et pis des fois ta queue se détache toute seule, mais c’est rare... Ah oui, autre chose, il se balade la plupart du temps la gueule pleine d’une poudre blanche qui donne un très bel effet squelette au personnage. Pour résumer, disons que Bones c’est plutôt du sorcier bas de gamme. Du coup, on peut traiter avec lui sans forcément vendre son âme ou sacrifier des vierges. La perle rare, quoi !

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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 6

Maison de Papa Bones

Sa cahute ressemble à n’importe quel autre taudis des faubourgs de la Nouvelle-Orléans, en tout cas pour le commun des mortels. En fait, tout un tas de petits signes discrets indiquent la présence d’un sorcier : marques sur le sol, petits os suspendus, etc. Sa porte n’est jamais fermée. Il ne craint pas les voleurs. Ceux qui passeraient outre les protections magiques ne seraient de toute façon pas du genre à se soucier d’un porte…
Quand on entre chez Papa Bones, il y a deux choses que l’on remarque immédiatement (à part Papa Bones, bien sûr) : l’odeur et la déco. La déco, parce à part une paillasse, un vague chaudron et un feu au centre de la pièce, il n’y en a pas ; l’odeur, parce qu’elle est si forte, si prégnante, qu’elle fait office de mobilier. Un fumet impossible à définir précisément - entre le rat crevé, le poulet cramé et l’encens de mauvaise qualité – qui provient du feu constamment allumé. Comment il obtient une fragrance aussi écœurante ? Mystère que je ne compte pas élucider. Il y a des questions qu’il ne vaut mieux pas poser, de peur qu’on vous y réponde…
Le proprio est là, assis à même le sol derrière son feu puant, comme toujours. Je m'installe en face de lui et, fidèle à ma réputation de cordialité, lui lance un :

- « Alors, « Tête-de-squelette » ?! Toujours pas décidé à aérer le trou puant qui te sert de tanière ?
- Alors, « Fat Pat » ?! Toujours pas décidé à faire don d’une partie de ta graisse aux pauvres ? Y aurait de quoi nourrir une dizaine de familles pendant un mois, pour sûr !
- La vache ! Je t’ai connu plus accueillant !
- Et moi moins gros… Trêve de politesse. Qu’est-ce que Papa Bones peut faire pour toi ?
- Ben…En fait, je n’en sais trop rien… Tu t’y connais en possession ?
- Un peu. C’est pas ma spécialité.
- Et c’est quoi ta spécialité ?
- Tu préfères pas savoir… »

Et bizarrement, c’était vrai…

- « Ok… Ben, je te résume les faits, alors. Cinq meurtres sordides, cinq « meurtriers » ayant un lien avec la médecine ou l’ingénierie qui se suicident juste après leur crime. Les victimes étaient chaque fois des proches des tueurs et ont été torturé…ou plutôt, on a pratiqué des sortes d’expériences médicales dessus. Les tortionnaires ne se connaissaient pas et ne faisaient apparemment partis d’aucun mouvement adepte des petites filles au thorax découpé.
- Et… ?
- C’est tout.
- Et… ?
- Et le nom de Magnus Rindolf apparaît dans des notes laissées sur place. Mais ce n’est pas lui le responsable, il ne rentre que dans quelques jours d’un voyage en Europe.
- Tu soupçonnes donc le monde des Esprits d’être derrière tout ça…
- Ou un connard de vouloir nous le faire croire.
- Hum… Si la manifestation est strictement localisée sur les lieux des crimes, je devrai pouvoir sentir le pont entre notre monde et celui des Esprits. Par contre, si un Egaré se balade, il n’y a que très peu de chances pour que je puisse remonter sa piste, surtout s’Il est puissant.
- Un Egaré ?
- Un Esprit perdu sur notre monde, qu’il faut aider à regagner son propre Plan.
- Un démon qu’il faut buter, quoi…
- Voilà. »


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Re: A Pat Story : saison 2

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A Pat Story : saison 2. Episode 7

Cave de la résidence Donovan

Grigris. Dessins sur le sol. Voix lancinante. Papa Bones me fait la totale. Je presque sûr que c’est uniquement pour m’impressionner. Presque. L’endroit est vraiment lugubre. Il flotte encore cette odeur de…souffrance. Le jeunot chargé de faire le planton pour la nuit devant la résidence n’a pas osé poser de questions concernant Bones. Un p’tit con qui ira loin, ça…
Charmante touche d’ambiance, une méchante petite bruine s’est mise à tomber en venant ici et a fait couler le « maquillage » de Papa Bones. Effet zombis mal embouché garanti.

- « Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors tu trouves quelques chose ou tu prends juste plaisir à barbouiller le sol ?
- Homme de peu de foi.
- Ouaip ! Accouche !
- Il y a bien une puissance qui est « passée » ici. Et qui est repartie…
- Repartie ? Tout s’arrange alors ?
- Euh…non. Je ne comprends pas. Les Esprits ne s’amusent pas à aller et venir entre les Mondes. Ca demanderait trop…comment dire…d’effort. Ils s’incarnent ou pas, c’est tout. Dans le cas d’une possession, l’Esprit peut à la limite sommeiller dans le corps de l’hôte, mais ne le quitte qu’après un exorcisme.
- Ou la mort.
- Non, la mort n’est vraiment un inconvénient pour eux, ça peut même être un avantage, mais passons...
- Ah… Continue.
- Ici, je ressens clairement un flux dans un sens, puis dans l’autre…et rien du tout entre ces deux moments. J’pige pas. Une Entité vraiment balèze pourrait camoufler sa présence, mais pourquoi alors avoir laissé des traces aussi évidentes lors des passages aller et retour… ?
- Aller et retour ? Tu veux dire que ce truc passe d’un Plan à l’autre comme on change de trottoir ?
- Oui. Et tu veux savoir le plus dérangeant ?
- Euh…ouais ?
- C’est qu’elle en a apparemment rien à foutre qu’on le remarque… »

J’intègre. J’absorbe. Je m’imbibe de ces informations. J’ai envie d’un verre… Bones a perdu son grand sourire caricatural habituel, ce qui n’arrive que TRES rarement. Il se met à farfouiller dans sa besace, en sort un morceaux de charbon et commence à dessiner contre un mur. Reprise des marmonnements, sauf que cette fois je perçois des « putains » et des « merdes » dans son jargon de sorcier. Souvent, le langage magique est moins impressionnant quand on saisi une partie du sens. Une partie, seulement. Le tout me ferai sans doute froid dans le dos… D’ailleurs, j’ai froid, là. Sérieusement, la température a méchamment baissée, je vois la vapeur sortir de ma bouche. Un danger ? Non. Bones ne réagit pas. Une blague ? Une blague… Mon vaudouiste reste à marmonner pendant que ses gribouillis au sol se mettent à luire. Genre vert malade… Papa Bones a des goûts vulgaires même lorsqu’il monte un canular. N’empêche… un doute m’assaille…

- « Alors si c’est pour me foutre les jetons, c’est vraiment une blague à con !
- Quoi ? Oh putain ! Qu’est-ce que t’as foutu avec mes balises ?!
- Ca va, arrête de faire luire tes trucs…
- Non mais je déconne pas, bordel ! Je…c’était quoi ce bruit ?


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Re: A Pat Story : saison 2

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A Pat Story : saison 2. Episode 8

Résidence Donovan

Coups de feu. Mes battements de cœur s’affolent. Bois qui casse. Craquements, objets qui tombent. Grognements ? Je regarde Papa Bones. Il me regarde. J’ai compris.

- « Passe devant, Bones
- Hein ? Pourquoi moi ? Je ne suis même pas armé !
- Plus que moi, contre ça…
- Qu’est-ce t’en sais, ce que c’est « ça » ?
- J’en sais rien, mais passe devant quand même. »

Des fois, je me dégoûte. Mais je suis toujours en vie, non ? C’est bien qu’il y a une raison… Nous montons les escaliers de bois en faisant le moins de bruit possible. Bones marmonne incroyablement vite. Ses doigts s’agitent. Ses mains produisent une lumière rougeâtre. Il fourbit ses armes. Je sors qu’en à moi mon bon vieux six coups. A chacun sa manière de se rassurer… Nous approchons de la porte de la cave. L’avais-je fermé en descendant ? Je ne m’en souviens plus. En tout cas, elle l’est, maintenant. Des bruits derrière. Une odeur de… bon Dieu ! C’est quoi cette odeur !?

- « Ouvre la porte, Garret » me chuchote mon courageux partenaire
- « T’es juste devant moi !
- Si je touche la poignée, elle fond… »

Vieux salopard, je suis sûr qu’il l’a fait exprès ! Il me laisse passer en première ligne. Je tends ma mains gauche vers la porte tout en la menaçant de mon flingue. Je m’apprête à actionner la poignée lorsque… je me retrouve en pleins vol plané au-dessus des escaliers, la tête la première en direction du si souple et si accueillant sol en terre battue de la cave. Le temps se fige. Je vois des morceaux de bois passer à côté de moi. Je n’ai pas mal. Pas encore. Un éclair de douleur me transperce de part en part lorsque j’atterrie. L’inertie me projette comme une poupée de chiffon dans l’établi. J’ai mal. J’ai très mal. Je crierai volontiers, mais cela nécessiterai un apport en oxygène dans mes poumons, chose apparemment impossible pour l’instant. Le temps recommence à avancer. Je lève les yeux vers les escaliers et vois Bones au sol, les bras en croix, les mains toujours rougeoyantes. Il ne bouge pas. Mort ou juste assommé ? Je ne sais pas. Cette souffrance dans ma cage thoracique m’indique que je suis, qu’en à moi, encore vivant, pour l’instant. Je m’émerveille de cet air que je peux respirer sans prendre le temps de me demander pourquoi elle sent aussi mauvais. Je lève une nouvelle fois les yeux vers mon camarade et, malgré la douleur, m’entend pousser un cris d’effroi. Juste au-dessus du vaudouiste inanimé se tient une créature ressemblant à un énorme molosse dont on aurait retiré la peau et rajouté des morceaux de métal sur le corps. Des crocs disproportionnés en acier luisant, des « pics » sortant de l’échine, une chair rouge, des « boutons » flamboyant à la place des yeux. Sa gueule ouverte laisse échapper un liquide verdâtre qui tombe sur mon compagnon. Un léger crésillement se fait entendre là où le liquide touche la chair de Bones. Le monstre renifle le vaudouiste immobile quelques instants et semble sur le point d'en faire son repas lorsque son « regard » croise le mien. Instant de flottement. J'hésite à lancer un « gentil toutou » à la chose... Brusquement, le cerbère se lance d'un bond d'une irréelle rapidité sur moi. Deux pattes aux griffes métalliques me plaquent avec violence au sol. Je ferme les yeux et m'apprête à me faire déchiqueter la gorge.
Non?
Non.
J'ouvre doucement les paupières. La créature est toujours sur moi. Elle...me renifle avec...intérêt. Et bave sur moi. Mon gilet doublé de cuir est en train...de fondre là où la bave a touchée le vêtement. Je suis mort de trouille. C'est souvent dans ces moments que je suis le plus efficace. Ou le plus crétin, ça dépend...

- « Gentil toutou? Peut-être que j'ai un bon nonos...euh un bon biscuit pour le gentil chien? Tu vas pas faire de mal à tonton Garret, hein? »

Au moment où je prononce mon nom, la créature se fige sur moi. Elle ouvre grande sa gueule. Ca y est, cette fois c'est foutu...

- « Tu est Pat Garret? »

Une voix rocailleuse et hachée sort du molosse. Un chien qui parle? Sauf que ce n'est pas un chien et que je n'ai même pas l'impression que c'est lui qui s'adresse à moi. On dirait que le son sort directement du monstre, sans ne serait-ce que passer par la gorge. D'ailleurs, sa gueule n'a pas remuée d'un pouce – elle est toujours bien ouverte en face de mon visage.

- « Euh.. Oui, je suis Pat Garret. Et toi? Qui es-t...
- Où est le professeur Magnus Rindolf!? »

Encore! Bon dieu! Il ne faut pas que ce qui se cache derrière ce monstre mette la main sur Magnus! D'abord parce que c'est mon ami – et que je n'ai jamais livré d'amis aux forces du mal (la justice, ça ne compte pas) – ensuite parce que je ne tiens vraiment pas découvrir ce qu'une Entité de cette puissance pourrait réaliser avec un génie de la manipulation de la Réalité comme...

- « Argh! Non! Arrête!
- Où est le professeur Magnus Rindolf!?
- J'en sais rien! En Europe!
- Non, pas en Europe. Ici, sur cette terre. Où est-il!?
- J'en sais rien, putain!
- Tu n'est pas utile. IL a faim. Adieu. »

« IL » cesse d'être tout raide comme un automate (un automate?). Un sourd grondement monte en lui.
Désarmé. Plaqué au sol. Cette fois c'est vraiment la fin.

- « Va te faire foutre, saloperie de clébard miteux! »

Il y a mieux comme dernière paroles, mais ça vient du fond du cœur. Un mouvement, en bas de l'escalier. Tires-toi Bones, si tu peux...

- « Garret!! »

La créature tourne la tête en direction de la voix. C'est ma chance! Réunissant mes dernières forces et n'écoutant pas la sourde douleur dans mes membres, je replie bras et jambes et les lance contre le thorax du molosse avec toute la vigueur dont je suis encore capable. A ma grande surprise, j’arrive à faire décoller la bête et à la propulser en arrière mais, dans un mouvement improbable, le monstre se retourne en l’air comme un chat, retombe sur ses pattes, se lance sur moi et… se fait intercepter par Bones. Ce dernier saisi la créature par le gosier et sert de toute ses forces le molosse de ses mains toujours rougeoyantes. Le monstre hurle, se débat, mais le vaudouiste tient bon. Une forte odeur de…chien brûlé se répand. En quelques secondes, le combat est terminé. La gorge de l’animal est totalement carbonisée et la tête se détache presque.
Très bien, une bonne chose de faite !
Je vomi.
Je souri à Bones.
Bones me sourit.
Sans un mot, nous sortons de la maison.
On tombe sur le cadavre du p’tit gars en faction.
Je regarde Bones.
Bones me regarde.
Je lance un truc du genre : « Whisky. »
- « Ouaip.
- Je croyais que tu ne buvais pas, Bones.
- Ouaip.
- Ok, un double, alors. »

Sans un mot, nous enjambons le cadavre et continuons notre chemin.


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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Chimel »

whaaaaa trops cool!! Suis totalement fan là... 3 xp de plus pour le Garrett!
En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chance que ça marche
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Aikau le bo
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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 9

Bureaux de la « Pat Garret et Magnus Rindolf associés »

Cela faisait une semaine que je n’avais rien de nouveau à me mettre sous la dent. « Helly » Scart, l’infatigable fox-terrier de la prévôté, m’avais méchamment cuisiné sur la soirée passée à la résidence Donovan. J’ai tout balancé, sauf la référence à Magnus. Inutile d’exciter encore plus cette face de rat… Le petit gars en faction devant la maison qui s’est fait dézinguer s’appelait Denis. Il venait de se marier et sa femme est enceinte. Scart me l’a balancé à la figure à la fin de mon interrogatoire. La sale petite fouine sait que je suis un sensible, dans le fond, et use de tous les stratagèmes pour me « motiver »… La motivation, j’en ai, c’est des pistes d’investigation qui me manquent. Papa Bones est parti à la pêche aux indices dans son petit milieu particulier. En échange, j’ai dû négocier avec « Helly » la « perte » d’un dossier concernant un « petit trafique d’HENNIEZ de contrebande » en provenance du bayou. Je ne savais rien des activités du vaudouiste, mais l’inspecteur semblait, lui, parfaitement au courant… C’est vrai que le « Rob Rhum » est sans doute l’HENNIEZ frelaté le mieux coté dans le coin… Toujours est-il que Bones parcourt les cercles ésotériques des bas-fonds de la Nouvelle-Orléans en quête d’indices sur notre agresseur. Le vaudouiste n’a de toute façon pas la bonne couleur pour accéder aux cercles plus…huppés.
Qu’en a moi, je suis pour l’instant en train de me sécher devant mon petit poêle noirâtre. La pluie tombe par intermittence, mais reste constamment glaçante. J’ai passé les derniers jours à visiter les différents lieux liés à ce que Scart persiste à appeler « l’affaire Magnus ». Rien. Chou blanc. Que dalle. Je n’ai plus envie de sortir d’ici. Je m’enfonce, presque somnolent, dans mon vieux fauteuil. Des vacances me feraient du bien. Un endroit chaud, du bon whisky et une jolie chica pour me tenir compagnie…

- « Salut Pat !
- Salut Magnus. Magnus !? Mais qu’est-ce que tu fous ici ?!
- Moi aussi ça me fait plaisir de te voir. En fait, ta question nécessite deux réponses : la première consiste en…
- Comment t’es arrivé à la Nouvelle-Orléans ? Scart fait surveiller le débarcadère jour et nuit !
- Oh ! Eh bien mon ami l’éminent professeur Rusty Nova a eu la gentillesse de m’offrir une place à bord de son tout nouveau bateau auto-propulsé, une invention soit dit en passant tout à fait remarquable. Je suis descendu à son ponton personnel et, après avoir accepté une légère collation, nous nous sommes séparé. Sa voiture personnelle m’a reconduit ici et me voilà… Vous dites que ce cher Allan Scart surveillait le débarcadère ? J’ose espérer qu’il n’a pas à nouveau des motifs d’être… intéressé par nos activités respectives…
- C’est à toi qu’il s’intéresse, et pas qu’un peu ! Qu’est-ce que t’as foutu en Europe ?!
- Ceci requerrait une longue explication mais, pour résumer, j’ai suivi un groupe « d’aventuriers de l’insolite » dans leur périple, de Londres à Constantinople. Un voyage extraordinaire en tout point, pleins d’exotisme, de nouvelles expériences et de rencontres…étonnantes.
- Ben mon vieux, t’as pas fini d’être étonné… »


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Re: A Pat Story : saison 2

Message par Aikau le bo »

A Pat Story : saison 2. Episode 10

Magnus est là. Je suis là. Deux bons whisky sont là. Bien !
Le récit du voyage à bord de l’Orient-Express de mon ami et associé me plonge alternativement dans une multitude d’émotions, allant de la stupeur à l’incompréhension en passant par l’incrédulité. Apparemment, il s’est embarqué - un peu malgré lui, il est vrai- dans une promenade à travers toute l’Europe avec ce que je décrierais moi comme une bande de psychopathes diplômés, mais que lui peint comme des « aventuriers d’un nouveau genre ». La dite aventure consistait à récupérer des morceaux - éparpillés dans plusieurs pays, cela va sans dire - d’une statue aux pouvoirs plus que puissants, et les dits psychopathes étaient tous plus ou moins liés aux services spéciaux yankees (ou l’Agence, comme on dit dans le milieu). Des effets pyrotechniques à foison, de l’occulte en veux-tu en-voilà et de (très) nombreux « dommages collatéraux » (Magnus a un grand sens de la rhétorique, il devrai faire politicien, je trouve…). Bref, un dérapage contrôlé (?) à travers l’Europe en semant mort, destruction et justification bidons, tout ça pour une chasse à l’artefact.
L’artefact ? Retrouvé et renvoyé au pays, chez les mecs de l’Agence. J’en entendrai certainement de nouveau parler quand le truc échappera à leur contrôle, se fera voler ou un machin dans le genre. Ca arrive toujours... C’est comme ça, avec les saloperies occultes…
L’équipe ? Huit personnes en tout, quatre au départ, quatre à l’arrivée (dont seulement une du groupe de départ).
Les survivants ? Ethan MacDowell (seul membre de départ de l’expédition), très riche fils à papa, adhérent émérite du « Club des Chasseurs de Monstres et Trésors », Mr. Smith, apparemment un as du camouflage et du cynisme, XXXX, ex-général dans l’armée, opioman et dézingueur de sorciers et, enfin, Magnus Rindolf.
Les morts ? Un porte-flingue, un spécialiste en démolition, un ex-marshal du nom de « White Hat » et… un scientifique nommé Charles Dexter Ward dont le sujet d’expérimentation préféré semblait être le riche chasseur… Le type s’était apparemment littéralement fait greffé des appendices dans le cou et les jambes par le professeur Ward… Pourquoi ? Parce MacDowell était naïf et totalement sous l’influence de Ward, certes, mais aussi parce que Ward était chirurgien (il a soigné au moins une fois chaque membre de l’équipe), très persuasif et… complètement taré !
Ah… C’est pour ces moments que je fais ce boulot, quand un pièce du puzzle vous tombe entre les mains et que vous remarquez que c’est un coin… Cette sensation que vous venez de chopper le début de la pelote et qu’il suffit désormais de tirer pour voir où cela mène… Bon ok, le plus souvent c’est tirer sur la ficelle pour finir par tirer tout court… Mais le principe reste le même !


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