Mon Général

Ouais sans blagues, ouais, et ça c'est le forum à Chimel ouais, C'EST QUOI MON NOM?

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Aikau le bo
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Mon Général

Message par Aikau le bo »

Après la séance du 12.11.15 - Les Croque-mitaines se cachent pour mourir : Voir Northend et mourir 4/10

Mon Général,

Veuillez pardonner la forme cavalière de cette missive, les opérations à Greenstones ne me permettent pas de mettre les formes d’usages dus à votre rang, je me contenterai de vous transmettre les faits et mes suggestions qu’en à ceux-ci.

Nous avons affronté hier une créature que le folklore nomme loup-garou et que les cryptozoologues appellent lycanthrope. Cette créature était en fait le fils infecté d’un paysan local. Notre capitaine vous fera son compte-rendu détaillé sur cette confrontation et sur la situation générale à Greenstones.

Parmi les hommes nous précédant à Northend se trouvent quatre soldats ayant lâchement fui le combat, nous abandonnant, moi et mes chers compagnons, face à ce monstre qui a bien failli nous décimer tous. J’ai fait mettre aux arrêts les soldats incriminés puis les ai renvoyés à Northend.

Jamais je ne me permettrai de vous adresser la moindre remarque en présence des hommes, mon général, mais je me permets dans cette lettre une suggestion concernant ces soldats ayant fui le combat: ne soyez pas excessivement sévères avec eux. Ils n’ont pas fait Gettysburg, ne connaissaient encore pas le vertige de celui qui comprend que le monde a changé, et pas pour le meilleur. Peut-être qu’une simple punition serait suffisante ? Vous êtes bien naturellement le seul et unique juge de ce qu’il convient de faire.

Vous m’avez confié prendre en considération mes « intuitions », je vous en livre une ici : la mort et le sang planent sur nous. Pas seulement sur Fort Northend, mais sur toute la région. Je pressens que le fort sera le cœur d’une bataille. Le renforcement des défenses du fort devra, parmi toutes nos priorités notamment concernant les vivres, être pris en considération. Une autre intuition me taraude et je me confie à vous, mon général : je sens, sans pouvoir le prouver pour l’instant, qu’il y a un ver dans le fruit. Quelqu’un, très certainement proche de nous (un soldat peut-être ?) travaille contre nos intérêt et vise à nous détruire. Je le sens au fond de moi, mon général, aussi clairement que j’ai senti les ténèbres nous entourer à Fort Sumter, aussi sûrement que j’ai senti quelque chose se « déchirer » à Gettysburg.

Une dernière chose, mon général : les derniers soldats ayant tenu le fort après la disparition de la troupe sont peut-être infectés. La lame indienne que nous avons récupérée pourrait permettre de les tester. S’ils sont positifs, des mesures devront être prises. Je n’ai pas de connaissances particulières concernant la lycanthropie (que je pensais jusque-là être une légende), mais des infectés vivants pourraient éventuellement nous conduire vers un remède. Peut-être.


Je vous adresse mes plus respectueuses salutations, mon général


Lieutenant Saul Moorcan
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Chimel
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Re: Mon Général

Message par Chimel »

Très belle mise en chauffe de t'as paranoïa naissante...
En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chance que ça marche
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Aikau le bo
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Re: Mon Général

Message par Aikau le bo »

Chimel a écrit :Très belle mise en chauffe de t'as paranoïa naissante...
Pourquoi tu dis ça!? Tu sais quelque chose!!!??? T'es avec eux, hein????!!!!!!!!
Pour n’offenser personne il ne faut avoir que les idées de tout le monde
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Re: Mon Général

Message par Die's Man »

Rapport confidentiel à l'att. du Gen. Josua T.Z Donowan

Concerne: Situation de Green Stone et environs

Mon Général,

Voici un 1er compte-rendu de situation sur la région qui, s'il fournit certains éclairages sur la situation locale, contribue aussi à la complexification du contexte général.

Vis à vis de l'hiver approchant, Green Stone se porte bien, et contrairement à Red Three, la colonie s'y prépare au mieux. La colonie fonctionne autour d'un conseil informel manifestement bien accepté (aucun détracteur d'importance identifié à ce jour).

Principaux membres (et rôles):
Flint Ronard - Sécurité
Gordon McNelson - Révérend
Auguste Bellard - Professeur
Jamie Sumler - Commerçant

Les détails individuels sur ces personnes dépassent le cadre de ce rapport, est à noter néanmoins la promptitude de M. Sumler à marteler sa certitude conviction que "l'armée mettra tout en oeuvre pour assurer la survie et la protection des colons".

Si la colonie, de son propre point de vue, est dans l'ensemble en bonne santé et bien préparée à l'hiver, celle-ci est néanmoins affligée d'une forme d'épidémie aussi sournoise que surnaturelle. Les indiens Tuabichu évoluant dans la région (voir annexe), rencontrés à quelques reprises et notamment en prélude à notre arrivée à Green Stone, nous ont effectivement signifié une "mise en quarantaine" de la colonie, celle-ci étant selon eux affligée par un mal/maladie/malédiction les amenant à considérer ses habitants comme des morts en sursis.

Notre enquête au sein de Green Stone révèlera effectivement des disparitions périodiques et/ou départs de personnes, ayant généralement montré des signes marqués d'apathie, d'isolement et de détachement au préalable. Nous avons nous-même pu observer un cas (Heinrich Ferghats), surpris accroupi en périphérie de Green Stone à dévorer un lapin cru. Il s'enfuira avec une grande rapidité à notre approche, sans que nous puissions l'arraisonner.

Se préparant à un retour "transformé" de l'individu (notamment sur indication des Tuabichus, ayant également échoué à intercepter le fuyard), une surveillance au sein de la colonie fut mise en place pour la nuit. Une créature humanoïde au croisement des pires dégénérescences entre humain et loup nous attaquera effectivement, et blessera grièvement 2 d'entre nous avant d'être vaincue. L'utilisation d'un couteau rituel prêté par les Tuabichus (voir annexe) nous aura été salvatrice, car semblant être la seule arme réellement en mesure de blesser la créature.

Hormis d'éventuelles capacités surnaturelles du couteau, une analyse ultérieur a permis de déterminer la présence d'Argent dans la composition de l'arme.

Cette attaque permettra de déclencher une discussion plus avancée avec le conseil étendu de la colonie, et de clarifier l'origine probable de l'épidémie. Celle-ci remonte manifestement à une attaque datant de l'an passé, d'un groupe de bucherons par un indien, menant l'assaut en solitaire. L'indien fut tué, non sans avoir blessé plus ou moins gravement la plupart des bucherons, qui se verront ultérieurement tous affectés par le mal observé, et disparaitront en rôdeurs, errant dans les bois. Selon ce qui nous a été rapporté, toutes les personnes affligées ultérieurement par ce mal ont été blessées par ces créatures, il s'agit donc à priori de la méthode de transmission.

La créature rencontrée dans la nuit, bien qu'ayant repris l'apparence humaine de Heinrich Ferghats après sa mort, semblait toutefois autrement plus dangereuse que les "simples" rôdeurs dont nous ont également parlé les trappeurs de Two Fish Camp. Les évênements de Gettysburg et des environs m'amênent à prendre la liberté d'évoquer la bête de folklore qu'était jusqu'ici le Loup Garou, et émettre la supposition que ces rôdeurs contaminés se transforment autour de la pleine lune (et/ou de son inverse) en la créature que nous avons combattu. Ceci pourrait également être a relier avec les mentions faites par les Pewechus relativement à nos prédécesseurs de Fort Hope, et leur "condamnation" à rejoindre la meute. Il serait également bon d'avoir une discussion sur ce sujet avec nos rescapés.

Il est aussi a noter qu'auparavant à l'attaque du jeune guerrier indien, et approximativement dans la même période que Fort Northend, un vieil indien (chaman, sage ?) est également passé proférer divers avertissements et menaces au sein de la colonie.

Plus généralement, je recommande d'expérimenter selon nos moyens autour de l'application d'argent sur les armes de nos troupes, en anticipation des apogées lunaires à venir.

Relativement aux motivations ayant amené aux choix et actions décrites ci-dessus, celles-ci voient essentiellement leur origine dans la nécessité et la relative urgence à permettre aux nouveaux colons arrivés avec la troupe de s'établir à Jewel's Hope, sur le plateau au nord de Green Stone, au dela du promontoire. En effet, Green Stone n'est vraisemblablement pas en mesure de les héberger pour l'hiver, d'ou besoin de s'établir au plus vite et de se fortifier autant que possible au regard des dernières découvertes s'additionnant à l'agressivité des animaux sauvages en hiver.

Pour permettre notre convalescence et afin de régler diverses affaires courantes (je procède à une bénédiction de "dépistage" au sein des colons) l'essentiel de notre délégation reste pour le moment à Green Stone, raison pour laquelle cette missive vous parvient dans l'intermédiaire. Je retourne par la même à Fort Northend 4 hommes de troupes ayant rompu les rangs dans l'horreur de la confrontation nocturne. Ils sont la preuve de la nécessité de préparer les esprits à confronter les nouvelles terreurs qui hantent notre monde, si nous le pouvons.
Annexe

Les Tuabichus, peuplade vivant dans les environs de Green Stone, sont manifestement à distinguer des Pewechus rencontrés autour de Fort Northend. Ils soumettent toute personne sortant des environs de Green Stone à un test visant à déterminer si une personne est contaminée. Ce test non-violent (sauf en cas d'hostilité du testé, sans doute) consiste à l'apposition d'un plat de lame de couteau rituel (finement ouvragé) sur le front du sujet testé. De notre compréhension, une personne contaminée serait amenée à subir une brûlure au contact du couteau, mais à aucun effet particulier dans le cas contraire.

Plusieurs échanges courtois ont eu lieu avec les Tuabichus, amenant à récolter certaines informations (mentionnées ci-dessus), nourriture, et obtenir un de ces couteaux rituels. Ce couteau m'a été confié contre la prise de responsabilité de ne laisser aucun contaminé. A propos de "responsabilité" et de "noms", les indiens (du moins les Tuabichus) ont manifestement certains concepts et notions qu'il s'agira de clarifier au mieux pour assurer une compréhension optimale lors d'échanges futurs. Ils ne semblent notamment pas fonctionner selon un modèle hiérarchique, ou du moins pas dans le sens qui lui est attribué dans le cadre d'une armée, chaque membre de tribu étant potentiellement en mesure d'engager l'ensemble de celle-ci par sa parole. La notion de "nom" leur est également différente de la nôtre, se rattachant manifestement à la reconnaissance d'une valeur ou d'un mérite particulier ("Vous n'avez pas de nom, vous n'avez pas encore passé l'hiver" ont-ils notamment fait remarquer). Nos noms, prénoms et grades semblent être pour eux une forme de désignation, de distinction entre les individus, le leur s'obtient probablement au mérite, ou peut-être après une initiation ou rite spécifique.

D'un point de vue martial, même si en terrain découvert nos armes à feu nous amèneraient un avantage évident, ce sont manifestement des combattants aguerris au corps à corps.
"J'ai des sentiments...
Maintenant que vous le savez, vous pourriez tirer ? N'est-ce pas trop cher payer ???"

"Je paie volontiers." BLAM !

----------------------------------------------
Extrait de "Equilibrium"
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Chimel
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Re: Mon Général

Message par Chimel »

Très très joli. Une note: c'est les Twamichu, les indiens...
En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chance que ça marche
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Aikau le bo
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Re: Mon Général

Message par Aikau le bo »

Lettre à envoyer dès que possible, peut-être grâce à une transmission via le vieux Gibbs:


Lettre au Général Zacarias Donovan

Mon général,

Vous permettrez sans que cela vous offense, je l’espère, que je m’adresse à vous en utilisant votre grade. En effet, si les circonstances rendent malaisées l’utilisation par moi de ce titre, sachez qu’il témoigne de mon respect pour vous et, j’ose le dire, de mon affection.

Mon général, donc, je me permets une missive aussi inhabituelle que nos souvenirs communs le sont. En effet, c’est pour vous demander votre aide dans une affaire aux implications nationales relevant de la catégorie EO que je m’adresse à vous.

Vous n’ignorez pas, j’en sûr, la suite d’évènements qui ont conduit ma personne ainsi que mes amis de toujours à quitter précipitamment le groupe auquel nous participions depuis si longtemps. Je vous en prie, ne nous jugez pas trop durement. Vous savez, tout comme moi, que les choix qui s’imposent à nous ne sont que rarement ceux auxquels nous nous préparions pleinement consentants. Suite à notre départ précipité, nous sommes donc remontés vers notre ville natale. En vous confessant ainsi notre destination, je remets notre destin entre vos mains. Que cela soit le gage d’une confiance mutuelle, la même confiance qui vous a conduit à nous laisser la direction des affaires courantes de F. N. La même confiance qui permit de sauver plus de personnes qu’il n’était raisonnable d’espérer.

Vous savez la dette que nous devons faire payer à celle qui nous a fait chuter. Vous savez la haine que nous vouons à B. B. Nous devions rentrer.

Un nouvel aspect s’est rajouté à ceux déjà présents dans notre ville natale, un aspect qui concerne directement l’Union. En nous entretenant avec le chef indien à l’orée de notre cité, nous avons été présentés à un « sasquatch », race qui se présente comme antérieure à l’Homme. Leur ville serait sous notre ville, leurs fondations seraient les arbres pétrifiés de la forêt. Leurs pouvoirs semblent immenses et véritables. Ils sont désormais réveillés et ont des exigences impératives dont voici la teneur : Ils réclament l’arrêt de toute extraction minière ou forestière, ainsi que l’arrêt de l’expansion humaine dans les bois. Si cette demande n’est pas satisfaite, ils entreront en guerre.

Je ne peux détailler leur force, n’ayant eu qu’un contact avec leur représentant. Peut-être sont-ils faibles et cachent-ils cette faiblesse par une étrangeté se voulant intimidante. Mais je ne le pense pas, mon général. Le plénipotentiaire semble capable de mettre ses menaces à exécution, et le savoir occulte de cette race est manifestement très au-delà du nôtre.

Ne voyant pas comment stopper des exploitations aussi importantes avec notre modeste et humble groupe, j’ai proposé une contre-offre : les mettre en contact avec l’armée de l’Union qui, elle, a le pouvoir d’accéder à leurs demandes. La créature a accepté après que j’eusse cité le nom du Général Donovan, respecté entre tous les blancs pour avoir signé la paix avec les Nations Indiennes. Toutefois, la créature m’a annoncé qu’une démonstration de force des sasquatch est prévue dans 14 jours.

J’ai conscience du caractère choquant de ma demande. Qu’un général prête attention à cette missive serait bien incongru. Cependant, mon général, j’entrevois ici une menace pour l’Union qui est comparable à celle des révoltes indiennes. Nous ne pouvons pas nous permettre un autre front, au Nord, alors que la Confédération du Sud nous attaque. Cela serait la fin de l’Union. Les sasquatch sont, à mon humble avis, extrêmement dangereux et il est, selon moi, indispensable de se les concilier tant que nous ne disposons pas des moyens militaires et ésotériques de les contenir. Dès lors, la cessation des exploitations en ville semble être un prix élevé mais également un investissement à long terme indispensable pour notre survie.

Je vous demande donc, mon général, de bien vouloir vous déplacer ici, afin de rencontrer cet être étrange et de négocier - à nouveau - une trêve entre nous, hommes blancs, et un autre peuple. A défaut de vous déplacer en personne, ce qui serait le meilleur gage de réussite, je vous demande de bien vouloir tout mettre en œuvre pour faire cesser les exploitations de la ville, même si cela requiert des moyens aussi important que la garnison non loin. Je le répète, mon général, j’ai la conviction qu’il en va de la survie de la région, de l’Union.

Vous m’avez dit un jour à F. N. que notre but véritable était d’apprendre. Que la véritable guerre commençait seulement. Que les forces que nous affrontions n’étaient pas humaines. Cette guerre est là, mon général. Les forces en présences ne sont pas humaines. Elles sont terribles et avant de les affronter directement nous avons besoin d’apprendre, nous avons besoin de temps, nous avons besoin d’une trêve.

Je vous le demande humblement, mon général : Venez.

Votre dévoué Gabriel S. Cornaom
Pour n’offenser personne il ne faut avoir que les idées de tout le monde
Helvétius
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