Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

porte-monstre-trésor c'est ici

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Khazou
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Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Khazou »

Ici, vous pourrez écrire vos résumés de partie. Comme toute peine mérite salaire, les résumés seront récompensés par des points d'expérience ou de chance.
Pour vous aider dans vos résumés, un topic de centralisation des informations a été créé : http://forum.kgibi.net/viewtopic.php?f=42&t=3715

Liste des explorateurs :
  • Erich Mhyst, Ensorceleur demi-elfe, Miroir
  • Julius, Prêtre humain de Pélor, ColaForEveryone
  • Kronin Ombre-Lame, Roublard halfelin, Snaxt
  • Ptyx, Barde gnome, Persee11
  • Snorri[/i|, Guerrier Nain, Ezekielnems


Compagnons :
  • Erwin, familier corbeau d'Erich
Dernière modification par Khazou le ven. nov. 09, 2012 8:30 am, modifié 4 fois.
Le Forge-Mondes est ici. Le Forge-Sites est en dessous.
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persee11
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

Je me lance donc dans le "conte" rendu, et en profite pour questionner mes compagnons de partie:
Comme vous pouvez le voir, cela prend, pour moi, la forme d'un journal écrit par mon personnage. Sans vouloir vous contraindre, j'aimerais savoir si, de votre côté, vous voulez écrire le récit depuis le début et qu'on ait, au final, la même histoire mais racontée selon 5 focalisations différentes, ou si vous voulez continuez le récit à partir du moment où je l'ai arrêté (auquel cas, dites le moi rapidement afin que je n'écrive pas la suite pour rien)?

--------------------------------------

Lors d'un voyage en un pays exotique je suis tombé par hasard, dans une antique brocante, sur un étrange manuscrit. Il avait été griffonné à la hâte; les pages chiffonnées témoignaient de l'empressement de son auteur. A la première page, figurait l'intitulé: Journal de Ptyx le Barde. Intrigué, j'ai donné les 5 pièces de cuivre qu'exigeait le marchand et, une fois rentré, ai pu commencer la lecture:


Journal du barde:
J1:
Encore une journée de misère... pourquoi ai-je choisi ce village pour ma représentation? Certes, Cendral possède un cadre bucolique et inspirant qui favorise mon art, mais le public n'est pas au rendez-vous. Une centaine de péquenauds, au maximum, tous humains et l'esprit assez fermé aux épanchement de l'âme. Je ne peux pas les blâmer...quand on voit un gnome qui s'apprète à réciter, nombreux sont ceux qui s'attendent à de le poésie grivoise. Je ne suis pas ce genre de gnome! Je veux faire vibrer l'âme par la beauté du mot, et non par le ridicule de la farce. C'est peine perdue avec ces gorets; j'ai récolté juste assez d'argent pour me payer la nuit à l'auberge. Espérons que demain nous soit plus propice.

J2:
Ma plume tremble encore des événements de la veille et ce n'est qu'avec difficulté que je tente de retranscire ce que j'ai vécu. Mais je dois le faire.
J'ai dormi dans la salle commune, à Cendral, et vers 2 heures du matin, un grattement sinistre se fit entendre. Je n'étais pas le seul à avoir perçu ce son; un halfelin du nom de Kronin Ombre-lame s'est aussi réveillé. Une masse sombre avançait vers ce dernier. L'halfelin possédait de bons réflexes, et dégaina ses poignards, tandis que de mon côté je me chargeai de réveiller les voyageurs endormis.
Alors que les lames de Kronin entamaient la chair putréfiée de la créature, je me préparai à décocher un carreau d'arbalète. Un prêtre, dont le nom, Julius, me fut dévoilé bien plus tard, se dirigea vers la créature après un long bâillement. Il possédait une masse d'arme qu'il faisait négligemment trainer derrière lui. Je tentai de tirer sur la créature, mais voulant laisser la gloire aux autres, altruiste que je suis, je fis exprès de la louper; le projectile se figea dans le mur en face. Le zombi, car à présent on distinguait parfaitement notre adversaire, tenta de frapper l'halfelin, mais les reflexes vifs de celui-ci le préservèrent de l'attaque. Il tourna ensuite sa tête immonde vers le prêtre, et ne put en distinguer que le fer de sa masse d'arme, qui l'acheva dans une bouille sanglante.
Un silence suivi cet assaut. Nous nous regardions, hébétés. En plus du prêtre et de l'halfelin, un ensorceleur avait été témoin de la scène; il s'agissait de Erich, qui était accompagné d'un corbeau à l'intelligence limitée, mais à l'humour acéré.
Notre premier réflexe fut de nous mettre en armure, afin de nous prévenir d'autres attaques. Nous regardions ensuite la porte donnant sur l'escalier avec une angoisse grandissante. A ce stade du récit, je précise au lecteur que nous n'étions alors qu'au balbutiement de notre vocation d'aventurier, et nous palliions notre manque d'expérience par une prudence que nombreux pourraient qualifier de couardises.
Après réflexion, nous décidâmes que Kronin et moi irions en reconnaissance dans les escaliers, l'halfelin étant roublard, et que l'ensorceleur enverrait son oiseau en reconnaissance à l'extérieur, afin de juger de l'état du village.
Pour un gnome et un halfelin, la discrétion est une seconde nature. Des pas feutrés, glissés à même le sol, afin d'éviter au maximum de vibrations, nous passâmes la porte. Inaperçus, nos dons innées nous gardaient de tout oeil et....Tiens donc? Ça pue ici? Je lève la tête, lentement, et parvins à discerner dans l'obscurité la face d'un zombi qui me regardait fixement en grognant. Je dégainai mon arbalète, et, usant de mon habilité légendaire, décochai un carreau. Il se ficha dans une poutre. La créature m'envoya alors une baffe magistrale, j'en sens encore la douleur au moment au j'écris ces lignes.
Kronin, n'ayant pas été repéré, asséna au monstre une attaque dans le dos, qui le blesse gravement. Je tentai alors de le motiver, par une épopée de guerrier dont je connais la valeur lyrique, mais, surement abruti par le coup que j'eus reçu, j'oubliai de me mettre hors de portée et me ramassai une seconde baffe dans la gueule. Ce fut à ce moment que le prêtre choisit de sortir de la chambre, et, faisant voltiger sa masse d'arme, hacha ce qui restait du monstre sans le moindre effort. Je massais mes membres endoloris, et remarquai que le voleur était gravement blessé aussi; ma blessure a dû m’empêcher de voir l'assaut qui lui fut porté. Erich, l'ensorceleur, sortit à son tour, annonçant que l'entier du village avait été changé en zombi. Nous regardâmes alors le bas de l’escalier, attendant que quelqu'un ose prendre une décision.

Avant d’entamer la descente, un long silence régna. Pour ma part, ce ne fut pas la peur qui retenait mes paroles, mais plutôt l’étrange sentiment que laisse la conscience qu’une centaine de vies s’est éteintes ce soir, et de la pire des morts, de celle qui engendre profanation et destruction. La pensée du prêtre semblait aussi tournée vers les victimes, je le devinais à ses yeux emplis d’incompréhension dans ce désastre. A ce moment, j’étais soulagé que les pensées d’Erich et de Kronin parussent plus pragmatiques, ils avaient l’air de tenter de percevoir une échappatoire à notre situation.
Nous descendîmes. La salle commune était vide. Julius se rua alors vers la porte principale et la verrouilla ; son instinct fut salvateur, car peu après nous entendîmes des bruits inquiétants de l’autre côté. Sans autre issue, il nous fallait rejoindre l’arrière-boutique et prier pour une porte de derrière, le roublard ne perdit rien de son pragmatisme en tentant de trouver la caisse avant de nous rejoindre.
L’arrière boutique était une petite salle contenant un puits et une trappe. Après avoir réuni quelques provisions, des coups se firent entendre. Je devinais la porte d’entrée, attaquée par des dizaines de bras sans-vies. La trappe était notre unique option. Elle menait sur un tunnel étroit, et nous pûmes quitter l’auberge par ce biais. Enfin… il fallu encore l’aide du prêtre et de sa masse d’arme pour ouvrir la porte de la cabane dans laquelle nous débouchâmes.
Une fois sortis, notre répit fut de courte durée. L’oiseau de l’ensorceleur avait repéré des cadavres ambulants tout autours de nous. Il fallait fuir. La traversée du village ne pris guère de temps, nous fîmes uniquement un arrêt à la taverne, et ce fut pour trouver la porte défoncée. Après une courte discussion sur la direction à prendre, l’ensorceleur nous dirigea vers la lisière de la forêt que nous atteignîmes sans encombre.
L’odeur de mort s’apaisa quelque peu, atténuée par la fraicheur forestière, mais ce sentiment de sécurité était trompeur… Kronin vit en effet trois êtres décharnés courir vers nous. Oui, courir…
Il est difficile pour moi de faire un récit d’un combat comme celui-ci. Bien que sur le moment, mes sens étaient vifs et je ne pensais pas à autre chose que la survie de mon groupe, j’avoue que je ressens à présent un dégout profond à l’idée d’avoir profané le corps d’un être innocent qui autrefois vivait, respirait, avant de se voir infliger l’ultime sacrilège de la nécromancie. Mettre en vers cet épisode facilitera sa narration, l’esprit étant distrait par les contraintes de l’exercice.

Dirigé par la faim, trois ils déambulèrent.
Vers nos êtres de vie, ils tendaient leur corps
Oublié de volonté, pas d’effort.
Hélas, nous dûmes les rendre à terre.
Un poignard, caché, fendit l’air,
Il tu’, laissant deux encore,
Mais ce fut dans leur tort ;
Nos armes frappèrent
Et sans remord
percèrent
La chair
Morte.


Une fois le combat remporté, nous dormîmes quelques heures à la lisière de la forêt, attendant les premières lueurs du soleil afin de reprendre la route. Le chemin jusqu’au village voisin fut certes long, mais néanmoins sûr ; les seules conséquences de celui-ci furent une grosse fatigue sur l’ensorceleur et le roublard.
Nous arrivâmes à Bois-Eteint dans la soirée, heureux et soulagés d’avoir mis une bonne distance entre nous et le village devenu nécropole.

A la porte, un garde nous toisait du regard. Un air de fatigue et de lassitude empreignait son visage, dévoilant les nombreux voyageurs que ses yeux éteints avaient du voir traverser. Jozeph, car tel était son nom, nous conduit à Fredis Sathar, seigneur de Bois-Eteint. Les quelques mots que nous avons réussi à lui arracher nous apprirent que la ville était fort modeste, mais bien dirigée ; le passé de guerrier de Fredis Sathar inspirait autorité et confiance à son peuple.
Une entré dans la salle, parée d'armes et autres décorations guerrières, nous le vîmes. Atteignant presque les deux mètres et d'une musculature forte mais usée, le seigneur du lieu dominait par sa présence. La guerre l'a marqué, et a laissé sur son visage et son corps des marques qui trahisse la brutalité tranquille du personnage.
C'est rapidement qu'il nous demanda le motif de notre venue, et nous nous empressâmes de lui rapporter les événements de Cendral.
Il eut l'ait soucieux.
Et enfin, l'auberge ! Un repos bien mérité ! Sathar nous convoquera le lendemain, mais en attendant l'entier de notre groupe se réjouissait de trouver un endroit où se reposer. Après une déclamation, un crachat de la part de l'ensorceleur, nous nous couchons, juste le temps de terminer ces lignes.
Dernière modification par persee11 le mar. nov. 20, 2012 7:46 pm, modifié 3 fois.
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Snaxt
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Snaxt »

Personnellement je serais plutôt pour que chacun écrive sa vision des choses, étant donné que nous ne sommes pas toujours aux mêmes endroits et ne vivons pas les mêmes sensations. J'attends confirmation du reste du groupe, en attendant, je laisse ce post pour mon futur résumé.
Miroir
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Miroir »

Je vote pour: ça me permet de voir les parties de la partie (je le fais exprès) que j'ai plus ou moins manqué, perdu dans mes pensées.
Sinon, j'ai écrit mon récit qui est beaucoup plus synthétique que le tien par contre il reprend toute l'aventure et sans être réellement un carnet de bord aux dates biens marquées.
persee11 a écrit :Erich, qui était accompagné d'un corbeau à l'intelligence limitée, mais à l'humour acéré
À part ça mon familier est loin d'avoir une intelligence limitée! Il est très sensible d'ailleurs...
Mais très beau récit. J'attends la suite pour publier ou je tronçonne le mien pour retranscrire uniquement la même durée que toi?

Edit: quand je parlais de synthétique, c'était pour comparer le temps passé à décrire la première scène chez-toi, alors que chez moi cela se passe plus rapidement. J'en ait déduit que ça s'appliquerait au reste du récit, donc le mien est/serait plus synthétique.
Dernière modification par Miroir le mar. oct. 09, 2012 9:18 am, modifié 1 fois.
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persee11
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

Je suis assez motivé aussi pour que chacun dise sa version. Donc je mettrai à jour ces prochains temps, en utilisant la fonction éditer; l'important étant que cela soit à jour avant la prochaine séance. Et l'avantage de cette méthode est que s'il y a une absence d'un des membres, ce dernier pourra suivre ce qu'il a manqué de tous les points de vue.
@ Miroir : te contrains pas, balance ta version! Me réjouis de voir ça. Et pour le corbeau...c'était voulu...mon personnage lui en veut un peu depuis qu'il a été insulté par ton piaf.
Miroir
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Miroir »

Journal de Érich Mhyst, ensorceleur demi-elfe (et de son crobeau Erwin)

I Cendral

Cendral, un village comme les autres, situé dans la baronnie de Haut-Marais. Peu d'habitants, et une auberge pour voyageurs soucieux de trouver un toit sous lequel dormir. Avec mes faibles économies, je ne peux pas me permettre de m'offrir une chambre à part. Ma quête de connaissance commencée il y a peu m'amène naturellement à explorer ce monde. Avec mon fidèle Erwin sur l'épaule, mon arbalète et mon épée longue à mes côtés, j'entre dans l'auberge espérant ne pas me faire trop remarquer. C'est sans compté sans Erwin qui lâche un croassement à peine entrés, nous attirants des regards d'un peu près toute la salle. Moi qui espérait la discrétion, c'est raté...
Les regards sont tantôt curieux, tantôt intéressés ou encore venimeux. Mon apparence elfique inspire toujours des réactions de ce genre, parmi les hommes qui me voit elfe, comme chez les elfes qui me voient humains...
Je remarque aussi deux individus qui ressortent dans la masse, un gnome essaye de se faire quelques pièces à coups de déclamations et autres chansons, tandis qu'un halfelin se fait discret dans un coin. Je réussi à négocier une place pour la nuit, dans la salle commune du haut. Je crois avoir fait une bonne affaire, dépensant peu mais espérant que mes compagnons de nuit ne soient pa trop bruyants... En me défaisant de mes affaires, je les laissent dans un coin, Erwin dessus et glisse peu à peu dans un sommeil sans rêves...

Quelques heures plus tard, je suis réveillé par un combat dans la salle et des cris. Une odeur abominable dans l'air, l'halfelin aux prises avec une ombre dans le noir, je ne peux que supposer les évènements, un homme essayant de s'en prendre à nos affaires? Je survole mes affaires mais Erwin me confirme que rien ne manque. Mais quelle sont les intentions de cet personne? De plus elle n'a pas l'air d'être en forme. J'essaye de distinguer les traits, mais le combat m'empêche de voir grand chose, malgré ma vision elfique. Par la corpulence je devine par sa taille et par les probabilités de présence d'une autre race qu'il doit être humain.
Non, du moins pas un homme en bonne santé, au vu de l'odeur de maladie qui règne dans l'air... Le temps de me ressaisir et je vois que notre intrus ne semble pas en bonne forme, l'halfelin lui ayant infligé de sérieuses blessures. Peut-être est-il mourant?
Rectification: pparemment la mort a eu lieu auparavant, et c'est un zombie (plutôt ce qu'il en reste au vu des blessures infligées par cet halfelin). Un homme se réveille près de moi, l'air de ne pas savoir ce qu'il se passe...Après ce réveil brutal, suite aux cris du gnome que j'avais commencé à remarquer la veille, j'évalue la situation.

Nous sommes 4, le gnome, l'halfelin l'homme et moi, sans compter Erwin. Je décide d'aider mes compagnons à revêtir leurs armures puis arme mon arbalète, tout en repassant mentalement mes sorts. L'halfelin et le gnome décident de se diriger vers l'escalier, tandis que l'homme se met à prier. De mon côté, j'envoie Erwin me faire le compte rendu du village, voir si nous sommes face à un cas isolé ou avertir la population.. Alors que je le sors par la fenêtre, je remarque que les prières de cet homme sont faîtes à son dieu, Pélor, et la ferveur dont il fait preuve me font croire qu'il en est un serviteur.
Des bruits de combat se font entendre dans l'escalier. J'entends des cris aussi. Je préfère rester dans l'encadrement de la porte, prêt à intervenir si une menace arriverait jusqu'à nous. Quelques secondes plus tard, ils remontent tous les deux, assez mal en point... L'halfelin est dans un état grave, et le gnome a subi quelques dégâts. Le prêtre s'approche alors, puis soigne du mieux qu'il peut l'halfelin, mais ses soins ne sont pas très efficaces. Mon familier revient alors, mais avec des mauvaises nouvelles. Le village entier est en proie à une invasion de zombies. Je partage l'information avec mes compagnons, puis nous discutons sur la marche à suivre. Je propose à l'halfelin de se badigeonner de chair en putréfaction afin de se prémunir contre d'éventuels zombis, mais le gnome me rétorque que ce serait complètement inutile, les sens d'un zombie ne dépendant pas de l'odeur mais de sa faculté à repérer l'étincelle de vie des créatures vivantes. Pourtant je croyais...

Descendre ou rester? Telle est la question. Nous nous décidons à envoyer Erwin faire une reconnaissance, et de descendre prudemment les escaliers, le prêtre en tête suivi du gnome puis de l'halfelin. De mon côté, je ferme la marche...
Erwin nous fait signe qu'il n'y a plus rien à craindre. En descendant l'escalier je remarque que la forme qui a attaqué mes compagnons ressemble à si méprendre à l'aubergiste débonnaire nous ayant servi la veille... Le prêtre, le plus rapide, ferme le battant en bois de la porte de l'auberge afin de bloquer de potentiels ennemis. L'halfelin se précipite sous le comptoir Je remarque une porte à l'arrière de l'auberge, que j'indique à mes camarades. Alors que l'halfelin revient bredouille, le prêtre se propose d'entrer le premier, sa masse d'arme à la main. Je reste en retrait, et attend mon tour pour entrer.
C'est une arrière boutique, avec des provisions, un puits et une trappe. Tandis que le prêtre examine les provisions assisté par le gnome, l'halfelin examine un autre endroit, je jette un sort de détection de poison dans la pièce, mais il semblerait que les provisions s'avèrent inoffensives. Rassuré, j'en profite pour prendre une gourde que je remplis d'eau. Nous hésitons sur la marche à suivre quand aux provisions. Finalement le prêtre décide de tout mettre dans son sac, et nous saisissont chacun d'une gourde. S'ensuit la marche à suivre concernant l'ouverture de la trappe. Alors que nous discutons sur qui se propose d'ouvrir la trappe, des coups sur la porte de l'auberge se font sentir, nous sortant de la discussion puis nous faisant abandonner cette discussion pour barricader du mieux que l'on peut la porte de l'arrière boutique.

Le prêtre ouvre la trappe, nous fais signe que la voie est libre, puis devant le noir de la pièce jette un sort à sa masse d'arme qui s'illumine instantanément, révélant le début d'une cave et un passage souterrain. Nous demandant de venir, nous accourons, fouillons la pièce, sans rien trouver de plus que la réserve d'HENNIEZ de l'auberge. Le gnome en profite pour remplir sa gourde de vin rouge. Nous nous dirigeons vers le souterrain, le prêtre en tête, suivi du gnome puis de l'halfelin et je ferme toujours la marche. Le passage et long et j'en profite pour me présenter puis de demander le nom de mes compagnons. Julius est bien un prêtre de Pélor, l'halfelin se nomme Korin et nous fait comprendre que sa profession repose sur certaines activités à but fortement lucratif en dépit des honnêtes gents. Enfin Ptyx, le gnome est sans surprises barde. Nous arrivons peu après à une autre échelle remontant vers la surface. Julius toujours en tête remonte, nous fait signe d'attendre. S'ensuivent alors des coups puis un énorme craquement. Nous faisons signe de monter, nous nous apercevons qu'une porte arrachée repose sur le sol. Avant de sortir, j'envoie Erwin faire un rapport aérien de la situation.
Ce sont de mauvaises nouvelles. Bien que nous nous trouvions à 100 mètres du zombie le plus proche, les zombies ont bel est bien infesté le village. S'ensuit alors une autre discussion sur quel route adopter, Korin proposant de se diriger vers les commerces alors que je préconise la taverne et la forêt des Cendres qui se trouve peu après, . C'est cette dernière qui l'emporte et c'est en rouspétant que Korin nous suit.
J'espère y trouver des survivants, mais la porte enfoncée vers l'intérieur nous fait déchanter et c'est vers la forêt que nous nous dirigeons. La nuit nous empêche de nous aventurer dans la forêt et c'est en discutant que nous attendons que le temps passe. Alors que j'insiste sur nous aventurer dans la forêt, le reste du groupe n'est clairement plus en ma faveur. Des croassement de Erwin, signal d'un ennemi, nous font comprendre que les ennuis arrivent et à grande vitesse.

Des zombie s'approchent à toute vitesse. Le barde commence alors une chanson au sujet de la bravoure et du courage, qui a un effet sur notre moral à tous. Jugeant que la distance le permet. J'envoie un projectile magique sur un des zombis sans le retarder. Korin, le roublard, commence à s'éclipser et à s'éloigner de notre prêtre. On dirait bien que nos amis d'outre-tombe se dirige droit sur celui dont la masse brille de mille feux... C'est alors qu'une flèche vient se planter sur le zombie que j'avais préalablement touché. Le prêtre après une prière s'élance vers nos ennemis. Le barde chantant, l'arbalète à la main. je lance un sort de couleurs dansantes, affectant le blessé, l'étourdissant gravement.
Accompagné de Ptyx qui continue de chanter, nous nous dirigeons sur lui pour l'achever. Un grognement de douleur plus tard, un des zombis s'écroule, l'arme du roublard finissant de trancher sa tête... Un combat s'ensuit entre le prêtre et le dernier toujours debout. La masse fait des ravages alors que le zombie ne fait guère le poids ace au bouclier et à l'armure de Julius. Un tir d'arbalète et un coup de grâce dans le crâne plus tard, il ne reste plus qu'un ennemi qui ne tarde pas à ployer face aux coups de Julius. Après ce combat, nous reconsidérons notre situation, puis nous nous choisissons de rallier Bois-Éteint, le village le plus proche.

C'est une dure journée de marche qui m'attends. Je croule sous la fatigue alors que Julius et Ptyx se portent très bien, ce qui n'est pas le cas de Kronin qui lui aussi ressent les effets de la fatigue. C'est vers la fin de la journée que nous atteignons notre destination. Le garde en faction nous demande nos attentions et notre provenance. Alors que le barde commence à parler de Cendral je lâche que nous en sommes les derniers survivants. Le garde reste un moment sans savoir quoi répondre, avant d'appeler un autre garde Joseph, pour nous introduire auprès du seigneur local.
Pendant qu'il discute de sa vie, je remarque que ce village est plus grand que Cendral, avec une garde d'une vingtaine d'homme en faction en plus de la palissade dissuasive. Je me sens un peu en sécurité et profite de la l'architecture de la ville et plus précisément de la maison en pierre de trois étages vers laquelle nous nous rendons.
Nous laissant devant l'entrée, le temps de nous annoncer à son supérieur, je vois comment Kronin reluque le mobilier, puis comment Ptyx lui indique le faible intérêt de ce dernier et que s'attirer des ennuis n'est pas la meilleure chose à faire dans notre position. Comprenant la situation, il se maîtrise le temps qu'un homme grisonnant arrive vers nous.
Apparemment c'est le seigneur local, un ancien guerrier au vu de sa carrure. Le barde se met à lui raconter notre périple, et il comprend la situation. Il nous accorde une chambre à l'auberge afin de nous reposer pour continuer l'entrevue le lendemain, ainsi que le privilège de se faire soigner par un de ces soigneurs.

Après la visite d'un vieil elfe, nos deux blessés sont revigorés, mais la fatigue me tient toujours. La choppe sans fond et une auberge plus respectable où la boisson coule à flot, et notre ami le barde profitant de l'occasion se met à chanter, son chapeau bien en évidence. Mais son chant n'est pas très bien accueilli, sans pour autant être huer. Essayant de convaincre l'aubergiste de lui donner une autre chance, l'intervention de Ptyx m'empêche d'inonder de peu l'aubergiste de postillons. Finalement il lui accorde une autre chance, qu'il met à profit en déclamant ce qui lui vaut un bon accueil de la part de son public. Alors qu'il termine de son poème, Kronin se rapproche et lui parle des évènements de ce matin. Mais une oreille indiscrète commence à s'intéresser à leur discussion et c'est à force de subterfuge que les deux réussissent à éviter que la panique se répande mais Ptyx enchaîne sur une légende qui lui vaut un énorme succès sur cet habitant qui accepte de nous payer une tournée de bière. Malheureusement mes principes m'interdisent de consommer de l'HENNIEZ, ce qui n'est pas pour déplaire Ptyx qui prend mas jarre et la vide cul-sec. Je vais me coucher sans rien prendre, demain sera un nouveau jour et nous devons faire notre rapport détaillé au seigneur local, et … Un bâillement de trop, bonne nuit Erwin.

Je me réveille au milieu de la nuit, sujet à une envie pressante. Erwin toujours endormi et Ptyx dormant paisiblement dans le lit à côté, je descend après m'être soulagé, afin de prendre une tisane et de dormir paisiblement. L'aubergiste, réveillé est occupé à sécher un verre. Le regard abaissé, il ne semble pas s'être aperçu de ma présence. Je m'avance pour le saluer quand, doucement, il relève la tête, dévoilant un sourire chaleureux, si ce n'est par son teint grisâtre et l'œil en moins qui pendouille... J'entends des coups venant de la porte donnant sur l'extérieur, je recule alors pour prévenir mes camarades quand...

Je me réveille en sueur, avec Erwin me croassant dans les oreilles et Julius dehors toquant à la porte pour nous inviter à prendre le petit-déjeuner. Quel affreux cauchemar. Selon la mine dépitée que fait Korin, je ne suis pas le seul n'ayant pas passé une bonne nuit.

Je descend, profite de la collation offerte, puis suite à une suggestion de l'aubergiste, accepte de goûter au café amené de contrées lointaines suites aux victoires du baron. N'en ayant jamais goûté, j'accepte volontiers en remerciant le baron pour sa générosité, bientôt suivi par mes camarades. Je ne trouve pas le goût désagréable mais je préfère le goût du thé. Nous sommes interrompus par Joseph qui nous amènent directement auprès du seigneur. Des cernes ornent son visage et l'odeur de cheval se fait sentir. Il nous dit qu'il est allez personnellement vérifier nos propos car c'est sous sa responsabilité que se trouvait se village. Il sort alors 4 bourses sonnantes qu'il nous donne à chacun pour notre action. Ce sont 25 pièces d'or qui s'ajoutent à mes maigres économies. Kronin essaye de le persuader qu'il a perdu des biens à Cendral, de grande valeur, mais son interlocuteur n'est pas dupe. Ptyx essaye de le soutenir en parlant de la mort de Benoît, un soi-disant compagnon qui serait décédé sur place, mais le résultat est le même. Voyant qu'il n'est pas dupe, j'interromps mes compagnons avant que la situation ne dégénère. Suite à ce petit incident, notre groupe reçoit sa première mission, rémunérée. Il veut des informations et nous sommes à même de les obtenir. Sceptiques quant à la rémunération, il sort une bourse de 1000 pièces d'or, qu'il promet de donner à chacun si les informations sont de la plus grande importance et nous faisant miroiter la possibilité d'un financement complet de notre groupe. Le financement et sa protection sont des dons providentiels qui m'aideront dans ma quête, en plus d'être entouré de compagnons vaillants et plus efficace que moi au combat: il vaut mieux rester derrière pendant que d'autres se battent en première ligne... Avant de partir, Kronin et Ptyx essayent tant que mal de soutirer des chevaux à notre commanditaire, mais il nous fait remarqué qu'en prenant la route le trajet est bien plus facile et court... Me souvenant que c'est moi qui est insisté pour longer la forêt, j'spère que mes compagnons ont une mémoire moins bonne que la mienne, au risque d'être la cible de nouvelles critiques.
Et c'est ainsi que nous nous retrouvons, tous les 4 à revenir à notre point de départ c'est-à-dire au lieu où tout à commencer, Cendral.


Alors ça vous a plus? J'ai aéré le pavé, tout en rajoutant un élément ou deux qui m'était sorti de la tête (le soigneur elfe est le plus marquant) et je ne rappelle pas du nom du responsable de la ville...
La suite au prochain épisode!
Miroir
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Miroir »

La suite de mon récit, plutôt long et détaillé. D'un côté ce n'est pas très ''résumé'' mais de l'autre une personne extérieure à la partie peut connaître la majorité des détail de la partie, sauf les quelques passages implicites (vous voyez tous de quoi je veux parler...).

Par contre je ne me souviens pas exactement de toutes nos conversations, entre PJ et avec des PNJ, alors si je me suis trompé quelque part désolé. J'ai essayé d'être fidèle aux propos de chacun et espère ne pas les avoir trop déformé.

Edit: Merci Khazou!

Edit: Fautes d'orthographe corrigée. Samedi je demanderais l'orthographe exacte des noms des personnages et lieux...

II Retour à Cendral



La route est calme, pas de problèmes en vue, et une récompense à la clef. Cette aventure s'annonce profitable. Dommage que je doive partager cette quête avec l'halfelin. Je commence à ne pas le supporter. Et son rôle dans notre groupe me semble discutable... En marchant, nous voyons au loin un voyageur. Ptyx et Julius décident de partir devant, histoire de voir s'il y a un risque pour la compagnie, la masse de Julius risquant fort d'intimider d'éventuels assaillants. Quelques minutes plus tard, ils nous amènent un nain, bourru, carré et une hache de guerre naine dans le dos ainsi qu'un écu. Les présentations sont faîtes, Snorri , guerrier de son état, Ptyx, ''maître barde'', Julius, prêtre de Pélor, Kronin, gentilhomme vivant à l'égard des honnêtes gens... Et moi, ainsi que mon familier. Il nous juge du regard, je sens que pour lui plaire il faudra lui montrer ma valeur au combat. Ce nouveau venu est parfait, car il compense nos lacunes respectives: nous avions la discrétion chez le roublard, le moral et les informations avec le barde, un grand soutien avec Julius et moi bah... Je me sens de ce fait assez inutile en fait. Erwin a eu plus d'intérêt que moi pour le groupe. J'espère que je ferais mes preuves cette fois-ci!
Alors que nous reprenons la route, je m'entretiens avec Ptyx, pour savoir si le nain avez des informations sur Cendral, et pour savoir son intérêt soudain pour notre compagnie. Il me dit avec un sourire qu'il l'a informé de notre mission, et de la supposée récompense: 10 pièces d'or. Hein? Seulement? Mentir ne me plait guère. Dans ce monde il faut tenir à des principes, du moins c'est ma vision des choses, et la parole donnée en fait partie. De toute façon il s'en rendra compte, lorsque le seigneur Sathar nous donnera la récompense promise... Et c'est ainsi qu'avec ce nouveau guerier, nous nous dirigeons vers Cendral.

Après une reconnaissance aérienne comme il se doit, nous réfléchissons sur la marche à suivre. L'herbe est morte. Les arbres sont morts, les habitants sont viv... Morts ET vivants. Finalement l'halfelin se propose d'entrer dans la maison la plus proche de notre position, la périphérie du village. Pendant que Kronin se dirige vers la maison, je demande à Erwin s'il a aperçu quelque chose d'inhabituel, et la réponse et oui. Les zombis sont tous rassemblés au centre du village. Alors que Kronin nous fait signe que la voie est libre, je reste perplexe sur la raison. Peut-être vont-ils se mettre à danser la java? Mais qu'est-ce je raconte? Il doit y avoir un mal dans l'air aussi. En plus, il n'y a plus d'oiseaux dans le ciel.... Bref, Cette fois, pour visiter la prochaine maison, Kronin est accompagné de Ptyx, qui à l'air pensif. Nous restons Julius, Snorri et moi dans la maison. Soudain, un cri se fait entendre, puis un deuxième. Nous nous tournons immédiatement vers la source, vers l'autre maison. Comme à mon habitude, je suis le dernier à réagir. Je m'élance à la suite des autres. À peine je passe la porte, et dégainant mon arme, j'aperçois une goule. C'est ça qui a provoquer cet effroi? Et il n'y en a qu'une. Je détaille la scène: Kronin se tient à terre, son gantelet à lame planté dans son petit corps, Ptyx prêt de lui. Je me prépare à l'attaque, mais une hache de guerre naine met fin à ces jours. Kronin reprend sa fouille, puis Ptyx fait mine de chercher quelque chose de particulier: de l'huile à brûler. Qu'est-ce qu'il veut bien en faire?
Il est temps de se rapprocher du centre du village. Mon corbeau n'a pas menti: les zombis sont rassemblés au centre du village. Soudain, une ombre se forme, prenant peu à peu l'apparence d'un visage qui se met à parler dans une langue inconnue, mais qui me fait froid dans le dos, puis les zombis se mettent à creuser. Inquiet, je commence à me demander si cet endroit ne serait pas associé à une légende particulière, ou à un événement particulier. Et selon notre barde, c'est le cas.

Il y a près de 2000 ans, cette région aurait appartenu à un certain Malakar, roi puissant et craint, qui aurait fini décapité et démembré, puis enterré à l'emplacement exacte de la place du village. Nous écoutons fascinés le récit de Ptyx. Je dois avouer que ses talents de conteur sont excellents, et à vrai dire je me sens assez proche de lui. Julius a dédié sa vie à son dieu, pour moi il perd en intérêt, puis ce roublard est une plaie pour moi, son insouciance vis-à-vis des lois nous rends incompatibles. Puis, ce nain me paraît digne de confiance, mais cela s'arrête là. Alors que je rumine mes pensées. Ptyx propose de se rendre au cimetière, toujours selon lui il y aurait un autre passage pour accéder au tombeau de Malakar... De mon côté je suis inquiet, car se rendre au cimetière alors que les morts en tendance à revenir à la vie, tout ça ne me semble pas convenable. Un croassement et des exclamations plus tard, je me retourne et me retrouve face à un groupe de zombis qui se dirigent vers notre position. Il va falloir se battre!
Il y en a 5 identiques à ceux qui nous on poursuivi hier: rapide, véloce, redoutables. Ils sont sur nous, précisément deux sur Ptyx et Kronin, un sur le nain, et un sur le prêtre. De mon côté, je ne suis pas ciblé par eux, ce qui me laisse libre de lancer quelques projectiles, magique ou non... Alors qu'un premier gît près du guerrier, Un autre s'en prend violemment à Kronin qui tombe sous les coups, dans un état critique. Ptyx lui se range près de Snorri, alors que Julius traîne Kronin et s'évertue à lui faire des premiers secours. En effet, son zombie rerepose en paix. La suite des évènements reste confuse pour moi: le stress, l'approche des autres zombis, je ne pense qu'à moi, je veux dire, à préparer mes sorts et à tirer sur les zombis qui s'approchent. Je crois que Kronin se lève, non ce doit être Ptyx? Je ne sais plus. Quel zombie est tombé sous les coups du nain, lesquels sous ceux de Julius? Mes projectiles se plantent dans les murs, dans les corps, se perdent dans la nature... J'entends des croassements furieux, je crois qu'un carreau a frôlé Erwin. J'entends quelqu'un chanter et des explosions. Je m'affole , mes forces me quittent, et deux zombis plus lents sont arrivés jusqu'à moi. Je me prépare à leur envoyer un sort de couleurs dansantes, mais une puissante lumière m'éblouit. Julius regarde vers ma direction, les zombis gisent à mes pieds, en cendres. Le symbole de Pélor tendu vers moi, il s'assure que tout va bien puis retourne au combat. Brave prêtre, son Dieu interfère en notre faveur. Quelques coups plus tard, nous sommes libres de nous rendre vers le cimetière. Kronin garde des traces du combat, Snorri n'a pas l'air d'avoir trop souffert . J'espère que d'autres zombis ne seront pas attirés par le bruit de la lutte. Après nous être cachés de la vue des autres zombis, nous choisissons de répartir le butin. Le prêtre refuse de prendre la plus grande part, nous nous décidons à donner au nain une grande partie, le barde se désiste, et nous nous jouons une pièce d'argent Kronin et moi. Je la gagne à la loyale, mais voilà qu'il rouspète! Le comble c'est que le barde lui donne une pièce d'argent en plus de celle de cuivre qu'il avait au préalable. Il me met hors de moi ce nabot!

Nous montons vers le cimetière, et par chance il n'y a pas d'autres zombis à notre poursuite. Nous atteignons le cimetière sans problèmes, c'est un lieu bien lugubre. Un monument capte rapidement notre attention, grand, imposant, placé au centre du cimetière, Cette aventure me semble de moins en moins profitable. Snorri, en tête, essaye d'ouvrir la porte, sans succès. Alors qu'il rumine au sujet de son poids, Kronin s'approche, fait craquer ses doigts puis en deux-trois mouvements, un click se fait entendre et il nous informe que la porte est ouverte. Je lui reproche de ne pas avoir vérifié si elle n'était pas piégée, et hautain, du moins ce que sa petite taille lui permet, il me dit que s'il ne l'avait pas fait, il aurait mis deux fois moins de temps. Les ensorceleurs ne maîtrisent pas toujours leur magie non? Un petit projectile magique est si souvent lancé accidentellement... Notre groupe entre dans le mausolée. Il fait sombre, très sombre, le nain voit parfaitement et nous indique qu'il y a un trou au centre de la pièce. Ptyx demande s'il y a des torches pour voir plus facilement. Snorri indique la direction, Ptyx me donne une torche. Nous nous approchons vers le gouffre. Une vieille échelle en fer permet de descendre. Le nain en tant que expert, nous dit que cette pierre est beaucoup plus ancienne que le village. La thèse de Malakar tient encore la route. Mais pourquoi maintenant? Un revenant de 2000 ans serait subitement revenu à la vie emmenant avec lui tout un village? Le passage s'enfonce vers les profondeurs, mais ce tunnel est trop étroit pour marcher tous ensemble. Notre position de descente sera notre ordre de marche. Je suis dernier avec une torche allumée. Kronin devant moi, ensuite vient Ptyx avec une autre torche allumée, enfin Julius derrière Snorri. Nous commençons à marcher. Je réfléchis à la cause de tout ces problèmes quand un cri de halte se fait entendre. Snorri nous dit qu'il y a un piège, une dalle reliée à une ouverture sur le côté. Après l'avoir signalé à l'aide d'une flèche pointée vers le haut, histoire de tromper d'éventuels assaillants,
nous continuons notre marche, nous enfonçant dans les profondeurs. Nous arrivons à une salle avec trois portes distinctes, gauche, droite et centre. Après une vérification de pièges, nous savons que les trois voies sont saines et sauves. Nous votons pour savoir quel voie prendre, et nous prenons la porte de gauche. Le nain ouvre la porte, et l'halfelin s'y faufile. Il nous prévient que la première dalle est piégée. Le nain enjambe alors la dalle, pose son pied sur la suivante, et CLICK. Le piège se déclenche deux lames rétractables sortent des murs et frôlent de peu le nain, qui aussi-tôt jette un regard noir à l'halefelin, qui s'excuse en disant qu'il n'avait pas vérifié la dalle suivante. La pièce ne révèle pas d'autres pièges, mais trois monolithes ornent la pièce. Kronin toujours inspecte les pierres et nous lit les inscriptions qui y figurent, C'est du draconique. Et ce sont des dates et des noms: se sont des sarcophages. Le nain propose de pousser pour voir si quelque chose se cache dessous. Le prêtre outré lui fait un sermon sur le respect des morts et de leur sépulture, Kronin et Ptyx sont d'accord avec Snorri et commencent à pousser la dalle. Julius furieux sort de la pièce. Je reste, mon avis n'ayant pas été demandé. J'assiste donc à la violation d'une sépulture. Un squelette inanimé avec un collier. Le nain nous révèle que c'est un collier en argent elfique, Ptyx n'y voit qu'une vulgaire babiole et de mon côté, la situation me semble malsaine, mais j'y jette un petit coup d'œil. Alors que les autres veulent continuer leurs profanations, je sors de la pièce, me rangeant de l'avis du prêtre. J'entame brièvement une conversation avec lui, en attendant que les autres nous rejoignent. Quelques minutes plus tard, Ptyx avec un sac-à-dos plus chargé qu'avant et les deux autres reprennent la discussion précédente: par où devons-nous aller. Je propose le centre, mais le nain curieux veut voir aussi celle de droite. Pendant que nous nous chamaillons, Kronin nous informe que la porte est verrouillée, et qu'un mécanisme semble l'ouvrir. C'est une ouverture circulaire. Snorri essaye de voir quelque chose à travers, sans succès. Il y met alors son doigt, qu'il retire ensuite avec un gémissement de douleur: le doigt est coupé sur toute sa longueur. Ptyx, rapide, lui fait un bandage rapidement, avec un petit smiley dessus. Drôle d'humour. La porte s'ouvre, sur un couloir plus large qui continue de s'enfoncer, droit, vers le centre du village, vers les profondeurs.

Nous changeons quelque peu l'ordre de marche: Julius et Snorri en tête, suivis de Kronin et Ptyx et moi toujours bon dernier. Tout à coup, Snorri nous fait signe de nous arrêter et tends l'oreille. Des cliquetis se font entendre, au loin. Ptyx , pour y voir plus claire, lance un sort de lumières dansantes. C'est alors que nous voyons une demi-douzaine de squelette armés de cimeterres qui s'avancent droits sur nous. Je suis le premier à réagir, en lançant un projectile magique, droit sur un squelette, qui explose. Je pousse un cri de joie, et certains de mes compagnons se réjouissent, d'autres s'étonnent. Alors que Ptyx tire un carreau d'arbalète, Kronin sort son arc, le tend et... CRAK, Il reste avec un bout de bois dans la main. Le carreau de Ptyx touche un squelette, mais ne lui inflige aucun dégât. Il semblent immunisés aux projectiles non magiques. Julius et Snorri foncent sur les premiers squelettes qui disparaîssent sous leurs coups. Je lance cette fois un rayon de givre, qui fait explosé un autre squelette. C'est mon jour de chance aujourd'hui! Kronin me reproche d'utiliser tous mes sorts, et je lui reproche de se mêler de ce qui le regarde (son arc en ce moment même). Je n'ai pas de conseils à recevoir d'un nabot pareil. Pendant ce temps, la masses d'arme et la hache naine font des dégâts chez les squelettes, mais un faux mouvement de Snorri plante malencontreusement sa hache dans l'armure de notre prêtre, gravement touché il s'effondre. Alors que Ptyx se précipite pour lui porter secours, il lance une fiole puis une explosion se fait entendre. Alors c'était lui le responsable des explosions! Il peste, il a manqué son coup Le guerrier termine de massacrer les squelettes. Le couloir dégagé, nous remettons en état le prêtre, qui soigne les blessés. Les maigres possessions des squelettes sont mis en commun pour payer d'éventuels frais de groupe. Nous savons de qui nous méfier et nous savons à qui faire confiance:. Julius hérite donc du pot commun en plus de la nourriture du groupe.
Nous changeons l'ordre de marche, Kronin avec Snorri en tête pour évitez les pièges...
Soudain, il nous révèle que le passage est truffé de pièges et qu'il faut le suivre à cloche-pied qui plus est! Nous voilà tous les 5 sautillants joyeusement dans le souterrain. Suite à un faux pas, Ptyx s'affale sur le sol, tombant pile sur une dalle supposée piégée et... rien ne se passe. Après l'avoir aidé à se relever, nous fixons l'halfelin qui essaye de se faire encore plus petit qu'il ne l'est déjà.
Une fois le passage "miné" dépassé, nous nous retrouvons né à né avec une énorme porte. Snorri met en place un système pour que Kronin ouvre la porte sans se faire voir tandis que lui reste en première ligne. De notre côté, Ptyx et moi chargeons nos arbalètes, prêts à tirer en cas de problèmes. La porte s'ouvre, c'est une pièce, avec une haute et sombre figure qui nous observe, hautaine, au centre de la pièce. Nous nous préparons au combat, mais ce n'est qu'une statue de marbre. L'excitation retombe, et nous observons la statue qui nous toise.

C'est Malakar. Une statue de lui sans aucun doute, nous informe Ptyx. Il y a encore deux portes, identiques. Nous prenons celle de gauche, que nous ouvrons à l'aide du même stratagème, pour arriver à une pièce identique, avec à nouveau deux portes et une statue de Malakar. Ces statues déplaisent à Snorri qui propose d'en briser une. Nous ne lui laissons pas le temps et nous préparons à entrer par la porte de gauche. L'ouverture se fait sans encombre, mais c'est face à un couloir orné d'une double rangée de sarcophages que nous nous retrouvons. Nous refermons la porte pour tenter notre chance avec la suivante. Nous ouvrons la porte et c'est à nouveau le même spectacle. Maintenant il faut choisir: droite ou gauche. Et ce fut gauche. La traversée se fait sans encombres, mais la nervosité et la peur sont là. Malgré les arrêts soudains pour détecter d'éventuels pièges, nous atteignons la porte massive de l'autre côté. Nous l'ouvrons, toujours avec le même système et débouchons sur une salle circulaire, avec une autre statue de Malakar, et une seule porte. Alors que nous discutons de la marche à suivre, un bruit se fait entendre, provenant de la porte que nous venons de quitter. Snorri crie de verrouiller la porte, Ptyx est le premier à réagir et se précipite sur la porte. Mais c'est un marteau de guerre qui s'écrase avec un CRAK sur le pauvre gnome, l'envoyant dans les vapes sur le coup. Alors entre une créature, une horreur d'outre-tombe, un visage zombifié, une épaisse armure, on dirait la mort en marche. Vaillamment, Snorri se jette sur la créature, tentant de l'immobiliser, de la bousculer, d'arrêter sa progression. Kronin essaye de se faufiler derrière la créature, mais sans succès, il récolte un coup de marteau comme celui de Ptyx, avec le même effet. Notre prêtre fait son possible pour sauver Ptyx, le ramenant à nous après un moment. Alors que j'enchaîne des tirs d'arbalète peu efficaces, Snorri tantôt se protégeant avec son bouclier, tantôt lui plantant sa hache dans son corps réalise le plus gros du travail. Ptyx, après s'être mis hors de portée du monstre entame un chant de bravoure et de courage, mais mes tirs restent sans effets apparents. À présent Julius s'occupe de Kronin son état est lui aussi préocupant. Je contemple la scène préoccupé. Nous ne faisant pas le poids face à se monstre. La chute de Snorri semble le confirmer. Dans un geste de désespoir, je lance un dernier projectile magique, sachant que c'est le dernier que mes forces me permettent de jeter. Tout semble perdu, un barde blessé, un prêtre ne pouvant pas se dédoubler, il ne reste plus qu'à charger la créature ou... Oui voilà la solution! Je crie à Julius de faire la même chose que face aux zombis, pour le désintégrer et tous nous sauver. Mais il refuse et se jette sur la bête la masse d'arme brandie. Je ferme les yeux, me préparant à d'inéluctable, qui se fait entendre avec un énorme bruit de chute, d'armure entrant au contact avec le sol. Me préparant au pire, je me prépare à lancer des rayons de givre. Je rouvre les yeux, et voit Ptyx et Julius s'occupant respectivement de Kronin et de Snorri. Après avoir stabilisé son état, Ptyx se met à fouiller le cadavre du monstre. Il y trouve des fioles, qu'il renifle, puis fait boire à Snorri qui se remet tant bien que mal de son combat. Brave nain. Il semble prendre des couleurs. Ensuite, il en donne à Kronin et lui aussi gagne des forces. Je fait signe à mes compagnons que ma magie nécessite que je me repose, j'enlève mes affaire, demande à Erwin de veiller dessus puis plonge dans mon sommeil.

C'est à nouveau ce même rêve qui me hante inlassablement. Je suis agenouillé sur une tombe, ornée par l'inscription en elfique ''Ci-gît Magnus Mhyst, magicien et compagnon d'Aurore. Dans sa courte existence il lui a laissé un fils, ainsi que de grands souvenirs de bonheur et d'affection. Puissent les Dieux s'apitoyer de son sort''
« Pourquoi? Pourquoi? Il n'avait pas 60 ans et il n'est plus... » Des corbeaux croassent dans le ciel, leur chant funèbre empli la scène.
« Pourquoi nous a-t-il quitté? Quelle est cette injustice? Nous nous sommes à peine connu.
La silhouette se relève et fixe les cieux
« Vous là-haut, monstres qui vous permettez de séparer un père de son fils, écouter mon serment! Mes talents magiques innés ont commencé à se manifester! Un jour, entendez-moi bien, je deviendrais un, pour ne pas dire, le meilleur ensorceleur que le monde est connu! Mes pouvoirs atteindrons des domaines de la connaissance perdus et oubliés, des sommets inimaginables!
Je serais capable d'empêcher que de telles tragédies ait lieu! Et toi, Père, qui ici repose à jamais, je ferais en sorte que tu soit fier de moi, pas de mensonge, rien ne m'enlèvera ma faculté de raisonner! Je ferais en sorte de toujours privilégiez ma raison, jamais mes sentiments. Ainsi je crois, je serais digne d'être ton fils. »
Soudain, un petit bruit se fait entendre, provenant de derrière la silhouette se fait entendre. Elle se retourne, est tombe né à né avec un petit oiseau tombé du nid.
« Toi aussi tu as perdu les tiens?
-Piou
-Viens, je m'occuperais de toi. Un compagnon dans la quête que je me propose de réaliser ne sera pas de trop. Je t'appellerai Erwin: père avait évoqué ce nom pour moi, mais Mère en décida autrement.

Après un dernier regard, l'ombre se retourne, assèche une dernière larme et part, son nouveau compagnon dans les mains, la scène se terminant avec l'envolée de centaines de corbeaux et leur sombre chant.


Je me réveille en sursaut. Ce souvenir ne me quitte presque pas. Je respire à rythme régulier afin de de me calmer le plus vite possible. Inutile d'alarmer les autres pour rien.

J'aperçois Kronin et Snorri qui se sont occupés de la garde, savoir que le nain ait pu surveiller ce kleptomane me rassure: avec lui, je suis sûr que mes affaires ont passé la nuit en sécurité! Le reste de mes compagnons se réveillent peu à peu, et le corps de notre ennemi dévêtu de son armure, gît à nos pieds. Le souvenir de ce combat est encore frais dans ma mémoire. Ptyx fait l'inventaire des objets portés par la créature: un écu en fer, une javeline, des pièces qui sont mise de côté dans le pot commun, le marteau de guerre et son armure. Le nain prend la javeline et le marteau, je m'entends souhaiter qu'il n'ait pas à s'en servir. Une fois debout et préparés, nous sommes prêt à ouvrir la dernière porte... Des marches s'enfoncent vers le centre du village, vers le centre de ce carré que nous avons parcouru. Au bout de ces marches, une autre porte, plus massive, que nous ouvrons à la force des bras de Snorri. Un rayon de lumière illumine la scène. Une structure en marbre, similaire à celles trouvées dans la salle des sarcophages, si ce n'est la qualité supérieure de ce marbre, plus imposant, et à la personne qui du haut de cet autel nous toise, d'un air déjà connu tant il ressemble à celui des statues maintes fois croisées dans ces catacombes, si ce n'est que cette fois elle semble animée. Alors que je prononce avec incompréhension son nom, Malakar, Snorri et Kronin sortent leurs armes. Ptyx, beau-parleur, s'adresse avec respect au revenant, tout d'abord pour confirmer son identité redoutée, et si l'état de son corps c'est amélioré... Il a une voix profonde, ténébreuse, comme celle du visage vaguement aperçu à la surface. Il répond que son état n'était que passager, mais que maintenant il se sent mieux. Ptyx poursuit en demandant si les rumeurs de sa mort était fondée, et il nous donne la même réponse. Alors que je veux formuler une autre question, Malakar s'aperçoit que Snorri est armé, et lui demande toujours de sa même voix s'il veut jouer. Lui ne comprend pas, et c'est lorsque qu'il fait matérialiser des dés que'il commence à comprendre. Il nous dit ses enjeux: l'exaucement de nos souhaits contre un an de servitude en cas de perte. Tandis qu'il énonce ses conditions, Julius me tire par la manche et me chuchote qu'il n'est pas un mort-vivant... La solution du renvoi divin est donc à exclure.
C'est à Snorri de lancer les dés: c'est un jeu à combinaisons de dés: celui qui aura la meilleure gagne. Snorri lance les dés, et obtient une combinaison non négligeable, mais pendant un instant j'ai eu l'impression qu'un dé changeait subitement de trajectoire... Malakar et moi regardons aussitôt vers Ptyx, qui sifflote d'un air détaché.
« Je vois que votre ami le barde vous a donné un coup de main.... » Mais pourquoi doivent-ils toujours tenter la chance en essayant d'escroquer les personnes dont notre futur dépend! D'abord le seigneur Sathar, maintenant le seigneur Malakar! C'est qu'il a des tendances suicidaires ce gnome!
C'est au tour de Malakar de jouer, et c'est une combinaison qui bat la notre de plate couture, et cette fois je n'ai pas décelé d'aide ''providentielle''...
« Je crois que j'ai gagné... Bien dans ce cas je veux que vous me sortiez d'ici. Un sceau magique me retient ici contre mon gré, et seule une dague situé dans la salle des coffres du baron de Haut-Marais peut me délivrer de ce sort.
-Est-ce que les créatures à la surface sont de votre ressort?
-Plus maintenant... Je viens d'annuler le sort. C'est à l'aide d'un artefact que je les ai crée, mais à présent que vous m'avez trouvé, je n'en ai plus besoin.
-Et quels sont vos allégeances, quels puissances servez-vous? »Cette dernière phrase est de Julius.
« Je sers la déesse de mort et de la magie, Wy-Djaz, suivant de, Pélor, prononce-t-il avec une marque de dédain. Vous tous, servez-moi et j'exaucerais vos vœux les plus chers. Désobéissez-moi et... Vous verrez.
-Et si nous ne voulons pas vous aider?
-Dans ce cas vous resterez ici et vous me divertirez, tous d'une autre façon, maître Gnome... » Mais c'est qu'il veut notre perte à tous ce barde! D'ailleurs Malakar vient de fermer la porte par laquelle nous sommes entrés.
« Mais quand vous dîtes tous nos voeux, cela comprend-il la richesse?, dit notre ami halfelin
-Je vous rendrai riche si cela est votre souhait
-Et si les biens matériels ne nous intéressent pas seigneur? (C'est moi qui ait prononcé cette phrase)
-Alors je suis sur que je pourrais trouver une récompense satisfaisante, ensorceleur. »
Je me vois rêver de tout ce que j'ai toujours voulu: des pouvoirs incommensurables, une puissance dévastatrices, des connaissance perdus et les secrets des arcanes magiques, tout cela à porté de main...
« Mais que dirons nous au seigneur Sathar, l'homme qui nous a envoyé ici en mission?
-Dites-lui que la créature qui vous a attaqué en était la cause, et que le problème est résolu.
Partez maintenant!, dit-il en montrant la porte, rouverte, la main à travers la poitrine de Snorri.
-Une dernière chose avant de partir: n'auriez-vous pas d'alliés à la surface, des personnes prêtent à vous suivre et à nous aider notre mission?
-Peut-être, peut-être une elfe du nom de Caryon, qui fût à mon service: son fils doit encore être de ce monde. Il est conseiller à la solde du baron. »
J'entrevois la possibilité que le soigneur elfe de Bois-Éteint connaisse cette personne: après tout, il est dans la même tranche d'âge que ce ce conseiller. C'est une piste à suivre. Alors que Snorri se tâte la poitrine pour voir s'il a un quelconque dommage, nous sortons de la salle passons par la salle du monstre, dont Snorri coupe la tête adroitement de sa hache, d'un coup sec. Nous remontons à la surface, sans encombres, notre rencontre récente toujours en tête. Alors que nous passons par la place du village, nous voyons qu'effectivement, les zombis gisent au sol. Alors que nous commençons le trajet vers Bois-Éteint, Kronin s'absente un moment mais nous dit de poursuivre, je ne sais que trop bien ce qu'il a en tête. Cela fait plusieurs heures que nous ne le voyons pas, je soupire de soulagement. Lorsque nous arrivons à notre point de départ, Jozeff nous attends. Il nous demande si tout c'est bien déroulé, s'inquiète pour Kronin et demande des informations sur Snorri. Nous lui répondons qu'il a pris un peu de retard, et que Snorri est notre nouveau compagnon de route. Il commence à nous conduire à Sathar, quand je demande à mes compagnons de venir et de parler discrètement. Avec toute la finesse dont je suis capable, j'explique à Julius et à Snorri que Ptyx et moi ferions mieux de faire notre compte-rendu à Sathar, vu la position inconfortable dans laquelle nous nous trouvons. Ils approuvent et partent pour l'auberge, se rassasier et se reposer.

C'est maintenant que la véritable épreuve commence. Comment faire croire à Satar que le monstre dont la tête repose dans mon sac est bel et bien le responsable de la transformation des villageois... Et sans avoir à mentir qui plus est, mes principes me l'interdisant. Heureusement que je peux compter sur Ptyx. Sitôt présentés à lui, je sors la tête du sac et la lui présente comme étant ''une source des problèmes dans le village'' puis je commence à lui raconter notre arrivée, la rencontre avec Snorri et la découverte des morts-vivants sur la place. Je laisse ensuite Ptyx continuer, une histoire racontée sous deux angles de vue différents sera plus crédible. Alors que je lui laisse place, Ptyx ménage ses talents de conteur: laissant un silence planer, pour captiver son maigre auditoire:
« Seigneur, avez-vous entendu parler de Malakar? ( Je sens mon visage blêmir)
-Vaguement, c'était un ancien roi de la région pourquoi?
-Mais qu'est-ce qui te prends? Pourquoi lui parles-tu de ça?
-Désolé Érich, mais je ne peux pas laisser Malakar s'en tirer après ce qu'il a fait. Seigneur, Malakar est le responsable de la tragédie de ce village, il est de retour, mais il ne peux pas encore quitter Cendral, il nous a demandé de lui rapporter une dague...
-Ce qui est arrivé au village est une tragédie certes, mais il n'avait pas d'autre moyen pour se libérer.
-Parce que selon toi, la fin justifie les moyens? La mort de tous ces villageois innocents ne te choque pas?
-Dis-moi, si tu étais dans une prison, sans possibilités d'échappatoire, tuerais-tu le garde en faction pour t'échapper ou tu resterais prisonnier jusqu'à la fin de tes jours?
-Je ne tuerais pas le garde!
-Je ne te crois pas!
-Silence vous deux!, rugit Sathar. Vous parliez d'une dague maître gnome.
-En effet sire, elle se trouverait dans la salle du trésor du baron de Haut-Marais.
-Faîtes venir vos compagnons. Vous m'avez bien servi.

Je rage, je maudis en silence ce gnome qui nous a trahi... Je reste avec le seigneur Sathar pendant que Ptyx va chercher nos compagnons.
« Le soigneur elfe qui nous a soigné hier est-il encore en ville? J'aimerais m'entretenir avec lui.
Vous aurez tout le loisir de lui parler à la fin de notre entretien. »
Quelques minutes plus tard, Ptyx revient avec un Julius et un Snorri sentant l'auberge et un Kronin essoufflé.
« Vous avez honoré votre part du marché, alors je serais généreux avec vous. Je vois qu'un nouveau compagnon vous a rejoint, ma gratitude s'étend à lui aussi. Voici votre récompense. »
Il nous tend à chacun une bourse. À première vue elle n'a pas l'air lourde... Je vérifie rapidement si je suis le seul à me sentir lésé, dans ce cas mon petit manège de tout à l'heure en serait le responsable. Je ne suis pas le seul avec une petite bourse: au moins mes camarades n'ont pas plus que moi! En l'ouvrant, je m'aperçois qu'en réalité il n'y a que quelques poignées de pièces de... Platine! Mais elles valent 10 fois leur prix en or! Je me retourne et voit mes camarades découvrir notre pactole, Snorri est à la fois heureux de sa récompense et furieux contre Ptyx pour l'avoir berné. Et ensuite on me traite de menteur!
« Je vais aussi demander à nos forgerons de vous forger de nouvelles armes: dîtes-leur ce que vous désirez, il feront dans la limite de leur capacités » En tant qu'ensorceleur, les armes ne sont pas mon point fort, mais je ne peux pas décliner une telle offre et un bel arc long composite pareil à ceux des elfes me donne envie. Je remarque à nouveau que ma ''version'' des faits n'a pas influencé ma récompense: Sathar est un homme de parole.
Je ne mentionne pas les évènements ayant animé le compte-rendu, Ptyx leur dira peut-être mais je m'en contrefiche de leur opinion à ce sujet: nous nous sommes engagés auprès de Malakar, nous lui avons donné notre parole. Et les états d'âmes de Ptyx me rendent malade.
« À présent voici votre prochaine mission: vous emparez de la dague qui retient Malakar prisonnier et la détruire. Vous serez récompensés, et je pense m'être montré généreux, et ce n'est que le début... »
Sur ces mots il nous laisse, et nous sortons de sa demeure. J'entends Ptyx associer nos primes à une expression que je ne connaissais pas: riche comme Malakar... Il se rend compte que cette expression populaire est plutôt mal choisie dans notre situation. En passant près de Kronin je laisse échapper:

« Riche comme Malakar, songes-y. Nous serons peut-être confrontés à des choix à Haut-Marais et à ce moment là tu t'en souviendras peut-être... »
Et après ces paroles, Erwin sur l'épaule, j'entre dans l'auberge et commande une bonne tisane, histoire de bien dormir et songeant à mon futur entretien avec le vieil elfe: demain une longue et dure journée nous attend...
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

Belle plume Miroir! :D

J'ai eu beaucoup de plaisir à te lire, donc bravo pour le travail.

De mon côté... ça attendra un peu plus...
Miroir
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Miroir »

Merci, merci...
J'ai particulièrement aimé ta façon de décrire le combat contre les zombis: jolis vers!
Par contre c'est dommage que tu édites simplement: ça ne fait pas afficher dans le sous-forum qu'il y a des nouveautés sur le topic (orange).
Je suis en manque de DD, la ludopathie commence à se manifester :twisted:
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persee11
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

Bonne remarque, je le ferai pour les prochaines parties probablement; ainsi j'ai un post par partie.

Au plaisir de s'affronter..heu...de collaborer samedi.
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persee11
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

Voilà le début de ma deuxième partie, histoire que tu puisses mettre ta troisième sans trop se décaler et avoir une lecture suivie. Je l'éditerai au fur et à mesure de mon avancée.

----------------------
J-3
Le sol froid et humide de la crypte ne rend pas cette nuit très confortable, mais elle est néanmoins nécessaire... après le combat que nous venons de remporter, non sans peine, nous tombons tous de sommeil. Excepté Snori et Kronin qui, sous l'effet d'une potion de soin, déborde d'énergie et ne ressente pas le besoin de dormir. Ils montent la garde. Snori est notre nouveau compagnon, un nain brave et déterminé, quoique un peu naïf, que nous avons rencontré sur la route de Cendral. Oui, car nous sommes retournés à Cendral, et au moment où j'écris ces lignes, je suis dans les catacombes de ce village maudit, une dépouille de mort-vivant à 10 mètres de moi.
En retournant voir Sathar, nous avions constater d'énormes cernes sur son visage. Selon ces dires, il est allé vérifier nos dires à Cendral par lui-même et n'est rentré que ce matin. D'une voix déformée par la fatigue, il nous somma d'y retourner afin de découvrir ce qui c'était passé. Il nous en proposa même de l'or. Contribuer à éradiquer une invasion de non-mort et être payé pour ça, quoi de mieux ?
Nous prîmes alors la route, et fument rejoints par Snori, guerrier nain. Les nains sont de nature ingénieuse et méfiant, mais celui-ci semblait faire exception à la règle. Certes, rétrospectivement, je regrette la plaisanterie que je lui ai jouée, mais elle reste néanmoins fort distrayante. Arrivé devant lui, et lui ayant exposé le but de notre quête, nous en arrivâmes à parler tarif :
-Trouver l'origine de la zombification de Cendral ? Dit-il, noble but ! Mais ça me rapporterait combien ?
-Vous savez... nous sommes payés 10 pièces d'or par personne pour cette quête, lui mentis-je en lui cachant que la vrai récompense était de 200 pièces d'or par personne.... Et je ferai l'effort de vous donner la moitié de ma part si vous nous prêté main forte.
- Pas suffisant, mon jeune ami, rétorqua-t-il avec méfiance.
Je jouais à présent ma dernière carte :
- Soit ! Maître nain ! Soyez témoin de mon sacrifice : c'est mon entière part que je vous propose, à savoir 10 po ! Qu'en dites vous ?
Après longue réflexion, il acquiesça d'un signe de tête, avec le sourire satisfait qu'ont les marchands qui dénichent une bonne occasion.
A présent, le voyant monter la garde, fier de ses actions de combat qui ont sauvé notre groupe à plusieurs reprises, je regrette le tour que je lui ai joué. Il va sans dire que je lui reverserai l'entière récompense si nous réussissons.
Le trajet jusqu'à Cendral se fit sans encombre, mais l'arrivée au village nous causa quelques tourments.
Ce ne fut pas la fouille de quelques maisons (citons quand même une d'elle habitée par une goule ,dont Snorri eut raison) qui nous inquiéta le plus, mais l'étrange attroupement qui avait lieu au centre du village. La centaine de mort-vivant s'y étaient rassemblé, et tentaient vainement de creuser pour atteindre quelque chose. Au dessus d'eux, une forme sombre flottait et leur parlait dans une langue inconnue de mes compagnons ou de moi. Nous restâmes quelques secondes sans pouvoir réagir, quand soudain un éclair de génie me vint. En effet, le lieu m'était familier, et la forme obscure me disait vaguement quelque chose. Je murmurai un nom : Malakar. Je dus expliquer aux autres l'histoire de se tyran, mort il y a deux milles ans et qui fut enterré à cet endroit précis avec la tête coupée. Nous ne miment pas longtemps à faire le lien entre le sorcier défunt et la malédiction qui frappait le village ; direction le cimetière afin de rejoindre la crypte pour trouver ce que les morts qui marchent cherchaient à déterrer.
Et bien que la présence d'un nain présente bien des avantages en combat, elle est nettement moins nécessaire pour entreprendre des actions discrètes. En voulant s'éloigner du centre de Cendral, le frottement aigu entre la hache de Snorri et son armure suffit à attirer une dizaine de zombis. Nous dûmes les combattre afin de continuer à avancer, car malgré une tentative de fuite, afin de déplacer le combat dans une zone plus calme, ils gagnèrent assez de terrain sur nous pour tenter un assaut. A ce moment là, je fus heureux d'avoir pris le temps de fouiller les maisons à la recherche de portion d'huile. Sachez le, et prenez ça comme un avertissement ; il n'y a rien de plus dangereux qu'un gnome avec des substances inflammables. Les zombis semblaient bien plus sympathiques une fois décorés de jolies flammes. Bien entendu, cela ne suffit pas à repousser l'attaque, et la masse et la hache du prêtre et du nain nous furent d'un grand secours. Une fois la bataille remportée, nous pûmes à loisir nous rendre au cimetière et pénétrer dans les catacombes.
Avant de déboucher dans la salle dans laquelle nous nous trouvons actuellement, nous dûmes traverser des dédales de couloir et de pièces, certaines piégées et d'autres gardées. Je garde une certaine fierté d'avoir anéantis un squelette en lui balançant un crane trouvé dans une pièce précédente....
Je regarde la dépouille gisant à mes côtés ; elle semble n'avoir jamais bougé, comme si cela faisait une éternité qu'elle gisait inerte contre le sol glacé de cette pièce. J'ai de la peine à me rendre compte qu'une heure plus tôt, elle faillit vaincre notre jeune groupe.... Car ce n'était pas un cadavre statique et impuissant qui franchit la porte de cette salle, mais un véritable monstre de chair inanimée, qui faisait virevolter une puissante masse d'acier qui envoya à terre trois d'entre nous, moi compris.

(mise à jour du 16 janvier)

J-4
Le regard d'Erich posé sur moi, dans une attente de réaction. Sathar attendait aussi ma partie du récit. Je ne pouvais me résoudre à faire ce qu'il attend de moi. Pas après tout ce que l'on a traversé.
Après notre victoire contre cette sorte de zombi géant, nous pûmes progresser. La prochaine salle, atteignable en descendant un escalier, serait la dernière. L'ambiance de celle-ci était lugubre, un tombeau trônait en son centre, et nous devinions que celui-ci était le but des zombis creusant à la surface. Néanmoins, ce fut la forme quasi fantomatique qui nous surprit le plus. Malakar se dressait devant nous, conscient de notre présence, revenu des morts, ou n'ayant jamais quitté le monde des vivants. Il ouvrit sa main, laissant deviner quelques dès sur sa paume pâle.
-Nous allons jouer, nous dit-il.
Un silence inquiétant, nous ne savions pas comment réagir. Mais un de nous, rassemblant son courage, pris la parole et défia le spectre :
-Et on gagne quoi ?
Faisant jouer les dès entre ses mains osseuses, un mince sourire se dessina sur sa face blème :
-Votre liberté...
-Et si on perd, continua notre ami.
-Vous devrez vous mettre à mon service pendant un an.
A ce moment, les portes de la salle se refermèrent bruyamment, ne laissant aucune chance de quitter les lieux. Même dans cet état, Malakar reste un puissant mage. Je décidai d'avoir quelques informations avant le funeste jeu.
-Est-ce vous, dis-je, qui êtes responsable de la zombification du village ?
-Oui, c'est moi, laissa-t-il dédaigneusement, il me restait un ancien artefact que j'ai utilisé pour tenter me sortir de ce trou. Mais à présent...jouons !
Snori lança les dès. Je fis une manipulation à distance pour changer un des résultat. Il obtint un suite. Le regard de Malakar se posa sur moi, soupçonneux. Puis ce fut au tour du mage noir : full. Nous étions battu.
-Parfait ! s'exclama le vainqueur, écoutez bien, aventuriers, car voilà votre quête.
Et c'est ainsi que nous apprîmes l'existence d'une dague magique, pouvant brisé le sceau qui retient Malakar captif. Nous lui promîmes de lui apporter cette relique. Pour nous aiguiller, il nous indiqua que son ancien conseillé doit avoir un fils, résidant à Haut-Marais.
-Et qu'en est-il des villageois zombifiés ? Demanda Julius, touché par la condition de ces pauvres âmes.
-Oh, cela ? Dit Malakar avant de claquer dans ses doigts. Considérez que le problème est réglé. Et prenez donc la tête de mon serviteur, dans l'autre salle ; vous pourrez dire que vous avez châtié le responsable.

C'est ainsi que je me retrouve devant Frédis Sathar, attendant des comptes sur notre quête. Erich vient de faire un joli discours, brandissant la tête du monstre combattu la veille. Et c'est à mon tour à présent. Le regard d'attente d'Erich se mue peu à peu en regard d'inquiétude, et il se doute peu à peu de ce qui va suivre, sans pouvoir l’empêcher. Je décide donc de faire ce qui est juste :
-Seigneur Sathar, le nom de Malakar vous dit-il quelque chose ?
Erich devient livide, la bouche mi ouverte, sans pouvoir réagir.
-Oui, avoua le seigneur, c'était un tyran de l'ancien temps, non ?
-En effet, continuai-je, et il est le responsable de ce qui s'est passé à Cendral. Nous avons même été enrôlé pour le libérer. Travail que je me refuse d'accomplir.
L'ensorceleur n'en pouvant plus, se força à réagir :
-Tu n'as aucune parole, Ptyx, nous avons promis de le libérer, et tu es en train de trahir ce serment que nous avons fait !
-Et bien oui, j'ai menti, mais obéir à un tyran qui offre un sort pire que la mort à une centaine de villageois serait trahir ma propre conscience ! Je ne peux supporter cela !
-Mais il ne fait que tuer ses geôliers ! Il n'avait pas le choix ! Qu'aurais tu fais à sa place !
-Je n'aurais pas tué une centaine d'innocents !
-Assez ! Hurla Sathar.
Notre dispute s’arrêta là pour le moment. Nous prîmes notre récompense, avec la sérieuse conviction de nous rendre à Haut-Marais dès le lendemain, mais avec des buts bien différents pour chacun.
Dernière modification par persee11 le mer. janv. 16, 2013 3:17 pm, modifié 1 fois.
Miroir
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Message par Miroir »

III Haut-Marais

Assis dans une charrette, mes compagnons de fortune avec moi, je réfléchis sur l' allure que prenne les choses, laissant mes souvenirs vagabonder dans mon esprit.
Cela ne fait que quelques heures que nous avons quitté Sathar, un nouveau compagnon avec nous. Amano. Moine. Calme. Réfléchis. Fidèle et loyal à son maître. Presque aucune possibilité de...
De quoi ? De le convaincre d'aider un sombre personnage dotés de cils intentions ? Il n'a rien à gagner, et n'est pas lié au même serment que nous autres... À sa place je sais ce que je ferais, la loyauté et toujours la loyauté.
Je me rappelle encore de cette entrevue avec Sathar. Nous nous sommes encore disputés sur ce qui est arrivé à Cendral. Il m'a traité de Hein'Rich ou encore de Hy T'Ler, figures historiques dont les actions et idéologie ont causé une guerre importante sur le continent... Pris au jeu, je l'ai traité de Bach'Ounin et de Proud'hon. Bref, encore rappelés a l'ordre par notre seigneur préféré. Suite à cette entrevue, il nous a donné quartier libre afin de nous préparer à notre départ. J'en ai profité pour rendre visite à l'elfe qui nous avait soigné la première fois. Sans succès, il ne connaît ni Caryon ni son fils.
Comment me suis-je retrouvé sur cette charrette ? Et bien suite aux pétitions de Ptyx, Sathar a accepté de nous offrir un moyen de locomotion plus sûr et plus rapide pour nous mener à bon port.

Je laisse Erwin batifoler dans les airs, lui demandant de temps à autres s'il aperçoit des ennemis, les routes étant souvent envahies de bandits. Toujours plongé dans mes pensées, je n'aperçois pas que des gobelins nous chargent, nous prenant en tenaille. Alors que je peine à réagir, tous sont aux aguets. À part un petit projectile magique, les autres ont fait le reste du travail.
Cette escarmouche, se solde par une victoire, et c'est tranquillement que nous arrivons à Haut-Marais sans peine. C'est un grand bourg, et pour l'instant le plus grand endroit où nous ayons séjourné. Il est tard et un garde en faction nous fait signe d'approcher. Après de cordiales salutations de la part de notre barde préféré, nous évoquons la nécessité de passer la nuit, de rencontrer le baron, son conseiller le fils de Caryon.
« Le baron ne reçoit pas à cette heure.
Le fils de Caryon se nomme Dalyan et se trouve aux Errins à une journée en chariot.
Je vous recommande le baiser de la dame : c'est une bonne auberge. »

Ptyx finit la conversation en l'invitant à boire un verre, à la fin de son service bien entendu...
Une fois à l'auberge et notre radinerie légendaire si caractéristique, nous improvisons un spectacle de chant, de magie et d'acrobaties qui nous vaut des applaudissements et le gîte ainsi que le couvert.
Je passe la nuit sans encombres, ni cauchemars en tout genre. Au matin je vois Kronin la mine souriante et des cernes sur les yeux. Je me demande ce qu'il a fait pendant la nuit...
C'est l'heure de rendre visite au Baron, et c'est à grand regret que son Sénéchal nous informe de la maladie du Baron. Il refuse de se préoccuper de l'affaire de la dague, prétextant que c'est au baron de s'en occuper. D'ailleurs sa seule préoccupation est la santé du Baron, et nous pourrions peut-être l'aider : un guérisseur séjournerait à Flots d'Argents, un village de la même taille que Bois-Éteint.
Le message est passé, nous avons donc notre prochaine mission.

Le reste du matin, c'est quartier libre. Alors que Julius part au temple de Pélor et Ptyx suivi de Kronin partent visiter l'apothicaire, je reste avec Amano. Mais la conversation ne coule pas et j'en profite pour chercher différentes informations sur la ville, le baron, une bibliothèque, ainsi que bien d'autres choses encore. C'est incroyable comme on peut se renseigner sur une ville comme celle-ci si on sait où se rendre ! Je retrouve mes compagnons à la bibliothèque, où fier de mes aptitudes de libraire je trouve facilement un livre sur Malakar. Je sers de traducteur, car les autres ne savent pas le lire. Et c'est ainsi que je commence à lire à haute voix, l'histoire de Malakar le tyran trahi par son conseiller Caryon. Ce despote aussi connu sous le nom de Roi-Sorcier régna sur la région de Haut-Marais blabla... Tiens, la prochaine fois je lirais le livre avant de leur faire part des informations potentiellement contraires à mes intérêts...

Pendant qu'ils partent voir une autre boutique, de magie, je part de mon côté chercher une dernière chose avant de quitter Haut-Marais. C'est à regret que je le fais, ce n'est pas dans mes habitudes. Et j'espère que je n'aurais pas à en arriver là...

Après une conversation animée, nous décidons de nous rendre aux Errins, puis de partir à Flot d'Argent après avoir parlé à Dalyan. Sauf que pour arriver à destination nous devons passer par une forêt. Et je sens que nous allons avoir des problèmes.

La forêt est sombre. Il y a peu de bruits exceptes le bruit de notre chariot. Je suis un des premiers à remarquer des bruits étranges dans les buissons. Mais trop tard, des formes ont surgi de toutes parts et nous sommes encerclés. Le moine en combat déjà un à mains nus, Julius abat sa masse d'arme et Ptyx et Kronin se sont vaillamment précipités sont sous le chariot et ... Pardon ? Mais c'est qu'ils sont incompétents ces deux là ? Leur portée est plus que réduite là-dessous ! Et ça nos assaillants l'ont bien compris. Les rats sanguinaires sont sur nous, et mordillent nos extrémités avec insistance.
Aïe! Ils ont eut mon pied! Un bon sort de couleurs dansantes et en voilà à terre! Le moine combat à l'aide de son bâton. Un rat à gauche, un autre à droite... Pendant que j'observe Ptyx et Kronin qui se relèvent peiniblement en tentant d'échapper aux machoires des rats, je ressens tout à coup un brusque coup sur la tête, m'envoyant valser dans le chariot. J'entends les excuses de Amano, c'était son bâton...
Julius et Kronin ne se sentent guère bien suite aux morsures. Peut-être une forme de maladie contagieuse? C'est bientôt la fin du combat et Julius emprend des soins sur les pauvres malades, lui compris. J'essaye tant que mal de soulager ma tête du coup de bâton, mais rien n'y fait, j'ai mal...
Nous reprenons la route, et c'est avec une petite peur que nous voyons la nuit tomber petit-à-petit...
Une fois bien entrés dans le coeur de la forêt, nous entendons des grognements. Nous avons le temps de nous retourner pour voir deux loups à une distance encore raisonable. Puis ensembles, ils chargent. Une flèche fait mouche, mais les loups sont sur nous. Ils essayent de nous déséquilibrer pour nous faire tomber de la charrette, et Kronin tombe, suivi de Amano. De mon côté, mon arbalète à la main, je tire, avant de dégainer mon épée. Le chant de Ptyx se fait entendre, ravivant nos corps épuisés. Je me prépare à agir, quand soudain, la carriole fait un énorme bruit de craquement. Je me retourne, et évite de peu une mâchoire de loup. Mais comment? Cette fois la créature s'en prend à Julius, d'un coup de griffe, puis d'un coup d'épée. C'est avec un grand abattement et avec peur que je constate que cet hybride n'est autre qu'un lycantrope. Or ils sont particulièrement résistants aux armes conventionnelles, et j'ai peur pour nous. En plus, nous n'avons pas d'armes en argent sur nous. Sauf cette chaîne que... Et mince, nous avons encore oublié de la faire identifier! Mais ce n'est ni le lieu ni le moment pour ça! Bref, sans armes en argent, la seule faiblesse des lycantropes réside en... Mais oui, la magie, sans réfléchir je lance un projectile magique sur l'hybride. Sauf que je ne m'attendais pas à me prendre les deux griffes du monstre, très rapide. La dernière chose dont je me rappelle avant de sombrer dans l'inconscience sont ces pattes monstrueuses, puis je ferme les yeux sur ce plan d'existence...

(Attention, passage musical. J'inove en proposant de lire ce passage avec une bande-sonore derrière. Je vous recommande de cliquer sur ce lien sans regarder de quelle musique il s'agit, mais bon faîtes comme vous le souhaitez....) Musique!

...puis je les rouvres. Je suis dans une pleine, et c'est la nuit. Où suis-je? Et les autres?
Je contemple les étoiles. D'un autre côté il ne me reste plus que ça à faire. Et Erwin? Le pauvre que va-t-il devenir?
Soudain, une forme grise se dessine dans le ciel, et une voix que je n'ai pas entendu depuis longtemps se fait entendre partout dans la pleine:
« TU M'AS OUBLIÉ ERICH
-Non père, c'est faux ! Génial, une hallucination, ce qu'il me manquait..
-TU AS OUBLIÉ TOUT CE QUE JE T'AVAIS ENSEIGNÉ, ET C'EST COMME SI TU M'AVAIS OUBLIÉ. TU VAUX MIEUX QUE CE QUE TU ES DEVENU.
-Je n'ai rien oublié, et vous êtes toujours aussi présent dans ma mémoire Père !
-ET POUR LES ÉVÉNEMENTS RÉCENTS ?
-Eh bien nous avons donné notre parole à Malakar et...
-JE NE TE PARLES PAS DE ÇA !
-Mais alors que..
-TU AS VRAIMENT OUBLIÉ TOUT CE QUE JE T'AVAIS ENSEIGNÉ N'EST-CE PAS ?
-Si vous pourriez arrêter de parler aussi fort !
-OUPS, DÉSOLÉ HÉHÉ... J'ai encore du mal avec ce genre de communication. Je disais que tu as oublié mes enseignements. À ma mort je ne voulais qu'une chose, quoi ?
-Que, je sois (inintelligible)
-Comment ?
-Que je sois heureux, Père.
-Et que tu cesses de me vouvoyer !
-Jamais !
-Et alors, l'es-tu ? Je me fiche des allégeances que tu fais, de ton code de conduite et de la façon dont tu vis ta vie ! Mais soit heureux. Et je crois que tu ne l'es pas.
-Mais je le suis !
-Vraiment ? Réfléchis bien avant de me répondre. Ce serait dommage que tu dises un mensonge irréfléchi...
-Grr...
-N'oublie pas qui tu es Érich, ni qui tu as été. Maintenant va, retourne auprès de tes compagnons.
-Non Magnus ! Heuu, Père  !
-Au moins ça promet d'être amusant...

Le visage disparaît en souriant une dernière fois et tout devient noir.
(Fin du passage musical)

J'ouvre les yeux, et vois Julius pencher sur moi, Erwin à côte de lui. Je regarde autour de moi, sans voir les autres loups. Il me fait un bref topo, m'expliquant qu'il ne reste que le lycanthrope. Il me laisse alors, mais j'ai le temps d'apercevoir le corps de Kronin avec des traces de morsures, avant que le prêtre ne se mette devant. Et c'est avec courage que je lance des projectiles magiques, blessant la bête, qui après un rythme de combat soutenu entre le moine, mes projectiles et les feux alchimiques de Ptyx s'effondre.

Pendant que Julius et Ptyx s'occupent des blessés, je reste pensif quand à ce qui vient de se passer. J'étais au bord du gouffre, en proie à des hallucinations, enfin c'est ce que j'espère ! JE commence à ne pas aimer mon subconscient... Je suis ravi de revoir Erwin. Choupinou ! Et paf, coup de bec ! C'est qu'il peut être susceptible parfois...
Le butin est assez conséquent : gemmes, pièces, épée longue et arbalète de bonne facture, anneau magique que Ptyx et moi réussissons à identifier comme un anneau de protection. Alors que je suis celui qui est le moins habile aux armes, c'est moi qui les récupère ! L'or et l'argent vont au pot commun et nous décidons unanimement de donner l'anneau au moine, étant celui le plus à même d'être pris pour cible, car toujours en première ligne. Bien sûr, nous évitons de mentionner le prix de l'objet devant l'halfelin...
Nous décidons de dormir dans la forêt, nous disant que les créatures n'approcheront pas vu l'odeur de loup qui imprègne le campement improvisé. Nous laissons Kronin au poste de garde, assissté par Erwin histoire de surveiller les environs, mais aussi cette personne peu recommandable.

Des croassements me réveillent au milieu de la nuit. Je ne me sens pas encore entièrement récupéré, et à première vue nous sommes attaqué...
Une créature se dresse devant nous, à l'allure bestial, mais une lueur malicieuse brille dans son regard. Elle nous adresse la parole pour nous dire que les gobelins et le lycanthrope que nous avons occis étaient ses agents, et que leur mort lui vaut une compensation. Saisissant ma chance, je la vois prête à négocier et demande ses conditions. « Vous ferez un très bon dîner... » Alors que je fait mine de ne pas comprendre, Kronin décoche une flèche, puis Julius suit avec sa masse. Quand est-ce que nous aurons affaire à des créatures prêtes à négocier ? De mon côté, j'envoie un projectile magique. Alors que le moine et le roublard se lance à son encontre, la créature fixe Amano qui ensuite frappe avec son bâton et de toute sa force le prêtre, qui s'évanouit. Je ne comprends pas : pourtant il n'était pas dans sa ligne de mire et se coup n'avait pas l'air accidentel, comme l'autre...
Le roublard en profite alors pour se glisser derrière la créature pour lui asséner un coup dur. Mais sans assistance de contact, il se fait rapidement mettre hors combat. Ptyx lance ses feux alchimiques avant d'aller aider Julius à se remettre à plomb. Moi, je me met en retrait et hors de portée pour lancer divers sorts.
Nous réussissons bien que mal à terrasser la créature, libérant Amano de son emprise. Sur son corps nous trouvons encore des gemmes et des bijoux, ainsi qu'un parchemin de lévitation et un étrange objet que nous identifions comme un écuelle nourrissante.

L'arrivée aux Errins se fait sans autres soucis. À l'auberge, nous demandons le couvert après un spectacle improvisé. Ptyx essaye d'obtenir un rabais à l'aide de son charme ravageur, mais notre hôtesse au physique imposant comprend ses sous-entendus d'une autre manière, et l'invite à la suivre pour ''discuter prix dans sa chambre''... Ce que ce gnome accepte sans arrières pensées !
M'imaginant tant bien que mal se qu'il va se passer, je vais dans ma chambre m'accorder un repos bien mérité. Avant de me coucher, je réfléchis à ce qu'il s'est passé pendant le combat contre le loup-garou : qu'est-ce que mon subconscient à essayer de me dire ? J'exclus (presque) totalement l'hypothèse que se soit vraiment mon père qui m'ait parlé. Même si sa personnalité était très bien imité....
Bon, centrons nous sur la mission, demain nous irons parler à Dalyan.

Voilà, j'ai eu moins de temps pour faire cet épisode, et une nouvelle idée que j'ai voulu tester :roll:
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persee11
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

Voilà la principale raison pour laquelle j'ai acheté un kazoo:

http://www.bouletcorp.com/blog/2006/04/04/au-kazou/


Oh, et excellent résumé Miroir, vivement la suite :D
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par Miroir »

persee11 a écrit :Voilà la principale raison pour laquelle j'ai acheté un kazoo:

http://www.bouletcorp.com/blog/2006/04/04/au-kazou/
:lol:

Mon prochain résumé sera (peut-être) accompagné d'un backgroung assez conséquent. D'ailleurs il n'est pas complètement fini, et ça va me prendre du temps...
Ce résumé-background sera assez sombre 8)
Si on excepte la partie "Duel épique" du scénario et si et seulement si Khazou le valide.
En plus je ne sais pas si c'est le bon topic pour le publier...
Sinon j'attends avec impatience ton résumé, surtout ta version des évènements de notre dernière partie... Dommage que les autres n'en publient pas.
Un bon supplément pour D&D que j'ai trouvé au Space-Fridge que je te recommande (et aux autres si vous en avez l'occasion): Les chapitres sacrées ou le guide des personnages bons. Il y a un chapitre entier dédié à l'interprétation de ces personnages, très bien réalisé, soulevant des problèmes philosophiques et moraux... Bref, il arrive presque à me convaincre de jouer un personnage bon :roll:

Voilà, parenthèse refermée.
Profitez bien de la partie où je serais absent :cry:
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Re: Les Explorateurs d'Ancaria - Souvenirs de voyage

Message par persee11 »

J-5 et J-6 :

Je n'ai pas eu le temps d'écrire la veille : nuit arrosée. Et s i j'écoutais mes sens, je n'écrirai pas cette nuit non-plus. Gudrun, la nymphe imposante qui nous offre le gîte, me regarde d'un air boudeur, attendant que je la rejoigne. Je vais donc tenter de terminer rapidement la rédaction.

Un nouveau compagnon nous a rejoint, un paysan du coin du nom de Amano, au service de Sathar. J'ignore s'il pourra nous aider à trouver Dalyan, le fils de l'ancien conseiller de Malakar, mais il sait conduire une charrette. D'un autre côté, cela compense l'absence de Snori, parti sans donner de nouvelles une fois sa récompense en poche. Après m'être entretenu avec Sathar, afin qu'il m'avertisse que des gobelins se promenait dans la région. Nous mîmes le cap sur l'ouest, direction Haut-Marais. Une rencontre vint perturber le doux rythme du voyage : quelques gobelins nous tombèrent dessus. Je fus surpris par Amano qui, lâchant les rennes, envoya voltiger un gobelin d'un coup de pied d'une précision de maître ; j'ai eu tort de sous-estimer ce compagnon. Après notre victoire, ou plutôt notre fuite, j'appris qu'Amano était un moine, et donc surentraîné aux arts-martiaux.
Nous n'eûmes pas d'autres problèmes sur le trajet, et nous découvrîmes Haut-Marais. La ville est immense, c'est le moins que l'on puisse dire... Arrivé de nuit, il fut difficile de distinguer grand chose, mais le garde, bien sympathique, nous donna une bonne adresse d'auberge. Oui, il n'était pas possible de voir le baron tout de suite, étant donné l'heure tardive. Après un spectacle à l'auberge, qui nous rapporta quelques piécettes, nous rejoignîmes nos lits et dormîmes du sommeil du juste.
Le lendemain, tous frais et dispo (sauf Kronin, donnant l'air d'avoir passé la nuit dehors....), nous nous rendîmes chez le baron. Comme si le destin s'acharnait sur nous, il fut impossible de le voir, pour cause d'une grave maladie. Son conseiller, l'air inquiet, nous supplia de nous rendre à Flot d'Argent pour trouver un médecin expérimenté. Et concernant Dalyan ? Il a quitté Haut-Marais et se trouve aux Erins, un petit village au nord, qui peut s'atteindre en traversant la forêt. Après quelques achats et vives discussions, nous prîmes la décision de nous rendre aux Erins en premier lieu, afin de trouver Dalyan avant qu'il ne bouge à nouveau, puis de tenter de trouver le médecin.
La traversée de la forêt fut facilitée par la charrette, cela ne nous empêcha pas de rencontrer quelques rats dont nous eûmes vite raison, malgré un début difficile. Lorsque la nuit commença à tomber, un hurlement perça les ténèbres naissantes et nous glaça les os. Après nous être retournés, nous pûmes apercevoir deux loups noirs se dirigeant vers nous. Après que les premiers coups furent échangés, la bataille tournait clairement en notre avantage. Puis un bruit sourd se fit entendre, comme si une masse imposante avait chuté des arbres pour atterrir sur notre charrette. Levant les yeux, je découvris avec horreur que cette masse appartenait à un loup-garou.
Le combat fut difficile, car la bête n'était que très peu sensible à nos armes. Nous dûmes compter sur quelques fioles de feu grégeois et beaucoup de magie pour en venir à bout. Cette dernière épreuve nous avait exténué. Nous prîmes la décision de rester dormir dans la forêt, afin de se remettre au plus vite de nos blessures et de notre fatigue. Ce ne fut pas la meilleure des idées... Durant le tour de garde de Kronin, le roublard, celui-ci nous réveilla en sursaut ; il avait aperçu une forme venant auprès de nous. Rapidement debout et armés, nous guettâmes la possible menace avec inquiétude. Puis, sautant hors des fourrés pour atteindre le sommet d'un arbre, une créature au corps de loup et à tête de gobelin nous dévisagea. D'une voix sifflante, elle nous informe de sa colère suite à nos actions contre son groupe de gobelin et un de ses loups-garous, puis nous dit qu'il a faim, très faim...
L'ensorceleur tente vainement de marchander, il évoque la possibilité de se mettre au service de la créature. Il est interrompu par un flacon qui traverse le ciel, pour aller se fracasser sur la fourrure du Barghest. Oui, je n'aime pas trop être menacé de la sorte, donc j'ai décidé d'agir. Hélas, cela ne suffit pas pour le terrasser, et nous passons à l'attaque.
A peine le Barghest eut atterri, qu'il fixa de manière intense Amano. Ce dernier se tourna alors dans notre direction et se mit à nous attaquer. Un sort de charme-personne ! En évitant les coups de notre allié, nous prîmes la décision d'achever le Barghest en premier lieu, afin de libérer Amano du charme. La victoire obtenue, difficilement, notre compagnon se réveilla, semblant ignorer tout ce qui vient de se passer. Après avoir trouver dans la dépouille du monstre un sorte de gamelle magique, nous permettant de nous nourrir à volonté, nous nous dépêchâmes de rejoindre le village des Errins. Une fois arrivé, l'aube pointait. Une charmante villageoise du nom de Gudrun nous offrit le gîte et le couvert. Mon regard charmeur me permit de partager sa couche, et je la rejoins à présent, ayant terminer le récit, pour le moment.
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