Quelque chose de pourri dans les Monts Bénis

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Khazou
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Quelque chose de pourri dans les Monts Bénis

Message par Khazou »

Ici débute le journal de voyage de Mellairalócë Hissaëlion, fils d'Hissaël le Maître-Lame.

Avant-propos

Je me nomme Mellairalócë Hissaëlion. Que ceux qui lisent ces lignes me pardonnent pour ma prose parfois hésitante, mais la lingua vulgaris n'est pas ma langue maternelle. Toutefois, mon style pourra paraître légèrement pompeux à certains car je fus bercé dans la culture Elfique dès mon plus jeune âge.

Afin de me présenter, je ne vais utiliser que quelques mots. Bretteur, Dragon, Artiste et Séducteur. Je pense que ces quatre termes peuvent assez bien définir ma façon d'agir et de penser.

Ici commence le récit très subjectif et passablement enjolivé de mes aventures dans les Monts Bénis, loin de ma Braïah natale. J'ai décidé que le premier jour de ce journal serait celui de mon arrivée, accompagné par des amis, à la bourgade de Mur Blanc, soit le 12 Tetrian de la huitième année du règne de Silvion VII, selon le calendrier Braïan.
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Khazou
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Re: Quelque chose de pourri dans les Monts Bénis

Message par Khazou »

Jour 1

Mes compagnons et moi venons d'arriver dans la bourgade de Mur-Blanc, dont les murs ne sont effectivement pas gris. Nous avons été accueillis en cette ville par l'honorable Temuk Waksheu, le bourgmestre et officier des Postes. De notre enrichissante conversation, il est ressorti que les deux grandes auberges de la ville, celle de la Rivière et celle du Pont, étaient toutes deux plus que convenables. Il nous fallut nous décider, grâce au hasard et à une pièce d'argent, et nous choisîmes l'auberge du Pont.

Le hasard fait bien les choses, à moins que je ne fusse chanceux, car en l'auberge susnommée résidait une fort accorte damoiselle, du nom de Xinfà Coeurdragon. Dès que je fus à l'intérieur, nos regards se croisèrent, et je vins m'installer à sa table, non sans lui offrir quelque rafraîchissement digne de son rang. Elle m'a appris venir de Jīn, et être de noble ascendance. Durant toute l'après-midi et la soirée, nous avons agréablement conversé, avant de nous offrir l'un à l'autre dans une étreinte endiablée. Elle connaît ma nature draconique à présent.

Jour 5

Cela fait maintenant quelques jours que nous résidons à Mur-Blanc. Xinfà est assurément une compagne exceptionnelle. Sa beauté la fait briller de mille feux, et sa conversation est fort enrichissante. J'ai passé quelque temps à faire de la formation à l'escrime pour de jeunes aventuriers de passage. Deux d'entre-eux, des jeunes nobles de Jīn, furent des élèves assidus et fort sages, tandis que le troisième... Disons que je n'agréais guère à son comportement sournois, contradictoire et querelleur. Il osa même s'en aller sans me payer son écot ! Je dus régler cette affaire promptement, en me rendant à l'écurie qui lui avait cédé son cheval... contre de la fausse monnaie. Je m'éloignai d'une bonne lieue de la ville avant de m'envoler à sa poursuite et même de le devancer alors qu'il allait franchir le Col de l'Ouest. Je pus le faire tomber de selle par ma seule présence, et l'assommai d'un bon coup du pommeau de ma dague avant de le ramener à la garde pour qu'il réponde de ses méfaits.

J'ai ensuite rejoint mes compagnons, et la décision a été prise de partir le lendemain vers la région des Cols Ardents. Ce nom me fascine particulièrement. Xinfà nous accompagnera dans notre périple. Bien que cela ne plaise pas à certains de mes compagnons, qui voient d'un mauvais œil la présence d'une étrangère parmi nous, je me réjouis qu'elle parte ainsi à l'aventure dans notre petite compagnie.

Jour 6

Nous nous sommes mis en route. Assez rapidement, je suis parti en éclaireur avec Xinfà et Valyn (une dragonne d'or de Braïah qui m'accompagne depuis un certain temps), et nous avons joint à tire d'aile le sommet du col où nous avons monté un bivouac en attendant nos autres compagnons qui ont entamé un travail de cartographie de la région. Durant un moment, Xinfà et moi nous sommes éloignés pour profiter d'une petite cascade qui donnait dans un bassin d'eau fraîche (un peu froide à mon goût d'ailleurs).

Une fois revenus, la nuit étant tombée, nous nous sommes couchés, sans oublier de mettre en place des tours de garde. Nous avons été réveillés par Valyn, qui nous a avertis de l'approche de trois jeunes femmes et d'un chien. Celles-ci se présentèrent comme des chevrières, qui gardaient leur troupeau non loin, et avaient laissé leur cousine s'en occuper pour s'enquérir de la présence d'un feu de camp dans un endroit si reculé. Fort heureusement, Valyn put déceler le mal en deux d'entre-elles ainsi qu'en leur cabot.

Les deux chevrières qui n'en étaient manifestement pas, une fois confrontées à leur nature maléfique, se téléportèrent instamment en laissant la troisième troublée, comme si elle sortait d'un mauvais rêve, tandis que le chien s'enfuyait, pourchassé par mes deux compagnes. Je pris sur moi de raccompagner la pauvrette, une très charmante jeune femme aux cheveux de cuivre, vers sa cousine et vers les siens. Alors que je la portais, la chevrière se prit de me faire de multiples caresses, dignes d'une prêtresse consacrée de Calistria. Cela étant fort curieux pour une fille de la montagne, je m'enquis de sa nature exacte, et elle tenta de me lancer un sortilège de domination.

Par chance, je résistai à l'assaut et dégainai ma lame, qui par deux fois transperça le cœur de la Succube, car telle était la créature qui me faisait face. Une engeance des abysses, la perdition du Séducteur. Je ramassai ses possession une fois qu'elle fut renvoyée manu militari dans son plan abject, et retournai vers notre campement.

Jour 7

La fin de la nuit se déroula sans accroc, et nous retrouvâmes nos amis cartographes vers la midi. Ils avaient été dérangés durant la nuit par trois gobelours en goguette, qui chechaient des pauvres hères à torturer, mais leurs velléités de sadisme avaient trouvé une fin définitive.

Nous reprîmes la route vers le village de Pierrefendre, en contrebas du col. Devant nous, la vallée s'étendait, immense, avec un étrange volcan en son centre. Celui-ci produisait énormément de lave, mais peu de magma semblait dépasser une certaine limite. Y aurait-il un portail planaire dans la région ? Nous continuâmes notre route, espérant atteindre au plus tôt le village pour nous y reposer. Toutefois, les distances en montagne étant difficilement estimables, ce n'est qu'après la tombée de la nuit que nous pûmes enfin franchir les portes de roseau tressé du village.

On nous indiqua que nous pourrions dormir dans le grenier du Vieux Todd, et nous nous y reposâmes, fatigués par notre journée de marche.

Jour 8

Lorsque l'aube se leva, nous fûmes réveillés par le son croassant de l'alarme magique posée par Nube, un maître tatoueur doué dans l'Art de l'Enchantement. Il s'agissait de Benjamin le Vieux, responsable de la petite communauté de Pierrefendre, qui nous invitait en la salle commune pour partager le déjeuner. Nous y rencontrâmes notre hôte de la nuit, que je récompensai pour sa peine. Il nous apprit plusieurs anecdotes sur la région, notamment d'une infestation de peaux-vertes difficiles à déloger.

Attirés par l'idée de débusquer quelques gobelins, mes compagnons et moi partîmes avec le Vieux Todd vers la caverne des gobelins. Nous avions préparé un plan, qui visait à infiltrer Kathend Vorel, notre spécialiste de la spéléologie, afin qu'il effraie les gobelins et les fasse sortir de leur trou où nous pourrions les cueillir. C'est lorsque nous entendîmes notre ami pousser un immense cri que nous comprîmes que les choses ne se passaient pas comme prévues. Un bruit d'éboulement plus tard, nous trouvâmes notre compagnon couvert de petits éclats de roc, et accompagné par deux créatures abyssales inconscientes.

Le Vieux Todd fut particulièrement troublé par la vision des deux démons, un Babau et un Kalavakus, et se mit à bredouiller "Que peut-on faire face à une armée ?". Effectivement, des succubes une nuit, et onze démons le lendemain... Quelque chose de sombre se trame en ces lieux, et je ne suis pas certain que nous puissions lutter à nous sept contre cela...
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Jour 8 (suite)

Nous reprîmes la direction de Pierrefendre, une fois prisonniers mis hors d'état de nuire. Sur place, nous retrouvâmes Ali, notre Erudit, qui avait quitté notre caverne et nous avait rejoints sans vraiment savoir comment... Nous nous rendîmes ensuite vers la carrière de pierre du village, afin d'interroger nos deux paquets démoniaques. Dieux que cet interrogatoire fut complexe. Il nous fallut, à nous nobles dragons, subir les insultes d'un Babau à la langue trop bien pendue pour sa santé. Je l'expédiai d'un estoc vers les Abysses.

L'interrogatoire du Kalavakus fut bien plus intéressant. Tout d'abord fier de lui, bravache, il perdit de sa superbe lorsque Ali menaça de le sceller définitivement dans, je cite, un balai à chiottes. Apeuré comme un jeune kobold, il ne parla pas... Il chanta ! Les démons qui pullulent dans la région seraient le fait de Desmena, la Grande Générale de la Pénombre. Il doit s'agir d'une lanceuse de sorts très puissante, car elle a modifié l'un des portails planaires situés dans le Pic du Feu Sacré. Par ailleurs, une certaine Kylia Diablailes aurait pour rôle de les juguler dans leurs ardeurs destructrices tant que l'armée n'est pas au complet.
Note pour moi-même : Il va décidément falloir enquêter sur ces deux-là.

Jour 12

Nous sommes enfin arrivés en la ville de Bourg-Argent. Hier, lors de notre arrêt dans une bourgade un peu plus grande que les villages que nous avions jusqu'alors croisés dans la région des Cols Ardents, Xinfa nous a quittés afin d'aller prévenir les siens. Le fait que certaines personnes la toisent à cause de sa tenue a du peser dans la balance, en plus de sa légitime inquiétude pour l'Empire de Jin, qui reste après tout sa patrie.

Alors que nous étions en vue de la ville, Valyn s'est rendu compte que quelque chose clochait dans les airs. Aussitôt, cinq billes rouges fondirent sur notre position. Ayant identifié sans difficulté des boules de feu, je ne m'écartai pas, mon immunité naturelle me protégeant du feu. Ce fut une erreur. L'une de ces boules était constituée de feu sacré, qui a immédiatement brûlé mes chairs de son énergie maléfique. Nous avons alors entendu distinctement une voix féminine (et plutôt agréable) nous dire : "Premier avertissement". J'en prends note. Les prochaines boules de feu qui m'arrivent dessus, je les esquiverai.

Bref, nous passâmes les portes de la ville quelques heures de marche plus tard. Comment décrire les gardes de Bourg-Argent, sinon... Bas de plafond et arcanophobes. Il est interdit d'utiliser la magie ou tout objet enchanté en ville, soi-disant parce que Bourg-Argent est en état d'alerte à cause de la guerre avec la ville de Navapp... Je pense que cela leur sied bien, après tout cela leur permet de contrôler qui utilise les dons que les plans nous offrent... J'ai donc du m'acheter une paire d'armes correcte pour les éventuels duels, quelque chose de non-enchanté. Heureusement, un marchand local a pu me fournir une paire d'estocs plus que convaincants.

Nous nous sommes ensuite rendus à l'auberge de la Braise Ardente, qui est la meilleure de la ville. De toute façon, rien qu'au nom, c'est celle que j'aurais choisie !
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