Journal d'Arisilys Rishavanna

Chroniques de ce nouvel Univers

Modérateurs : Khazou, Matth

DarthRevan
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Message par DarthRevan »

12 d’Arrean, baronnie d’Inisda.
Je n’ai pas l’habitude de tenir un journal, je dois dire, mais bon, paraît que c’est pour ma formation. Après avoir quitté nos foyers, avec Olendiel, nous avons voyagé en terres humaines. Afin de passer la nuit dans un vrai lit (sérieusement, qu’est-ce qu’elle reproche aux mousses, fougères et herbes Olendiel ?), nous nous sommes arrêtés dans un petit patelin, qui je dois le dire, n’avait absolument aucun intérêt. Ce hameau était même affublé du nom consternant de Stern. Dans sa taverne miteuse (que n’aurais-je donné pour m’assoupir au pied d’un chêne millénaire), nous fîmes la rencontre de 4 autres aventuriers. Il y avait d’abord cet humain : Johann, un homme qui semblait vivre dans la forêt. Sans pour autant suivre la voie des druides, il avait fait des bois sa demeure et semblait aussi mal à l’aise que moi en zone urbaine. Ensuite, Firkash’ae, mage elfique, en quête de savoir et de connaissances. Puis Calliope, une barde demi-sang, au grand talent, et enfin, une humaine, La Hutte, aussi aimable et sociable qu’un ogre levé du pied du gauche.

Nous avons fait connaissance, et là, une irruption dans la taverne allait tout changer : un humain, braillard pénétra ventre à terre et hurlait à propos d’une attaque de brigands sur un camp de bûcheron. Je savais déjà que je n’aurais pas dû mettre les pieds dans cette baraque. Le regard d’Olendiel ne fit que confirmer mes craintes : elle voulait qu’on aille s’en occuper. Je me laissai finalement convaincre, et avec mes nouveaux compagnons, nous sommes sortis pour nous rendre sur place.

Là, nous découvrîmes une bande de brigands sales et laids (normal me dira-t-on) mais également leur capitaine, un lycanthrope nettement plus dangereux. Notre stratégie en vint facilement à bout. Il faut dire qu’entre les ronces invoquées, les illusions de notre barde et les sorts de charme de notre mage, sans oublier l’appui des guerriers, l’affaire fut vite entendue. Nous pûmes même ramener le chien-chien comme prisonnier.

Notre mission accomplie, notre compagnie fit un peu le tour des terres adjacentes et sur quelques rumeurs, nous sommes allés voir la Tour de la Sorcière. Cette singulière construction, en forme d’arbre, était inatteignable, bien que juste en face de nous. Il s’agissait d’un simple sortilège de protection que nous déjouâmes sans trop de problème : il fallait avancer vers la tour sans se fier à sa vue. À l’intérieur: quelques gobelins malingres, un étrange breuvage et des rouleaux vieux de plusieurs millénaires au bas mot. Le breuvage n’était pas très intéressant, par contre, les rouleaux rappelaient l’existence d’un ancien peuple, il y a des millénaires, qui avait succombé aux terribles guerres d’antan : le peuple de la grande cité de Bratinoch !

Ne pouvant revendre nos récentes acquisitions, nous décidâmes de partir pour la capitale de la baronnie, Inisda. Notre prisonnier en interrogatoire à la demeure du chevalier régnant sur Stern, notre tâche en ces terres était achevée.
Sur notre route, nous avons affronté quelques squelettes près du village de Locks et découvert la raison de leur présence : un objet maléfique et souillé par une vile nécromancie sous la forme d’une statuette. Notre barde s’en saisit et en fut maudit. Il fallait maintenant nous dépêcher d’aller à Inisda, sans quoi la baladine ne serait bientôt plus qu’un sac d’os hargneux sur pattes.

La ville répondit à l’attente de la plupart de mes compagnons : une délivrance des malédictions pour notre cher barde, la destruction de la statuette maléfique, des moyens d’études pour notre mage, la revente des bouteilles trouvées dans la Tour de la Sorcière (qui nous permirent de loger dans une très bonne auberge je dois dire) et quant à moi, j’évoluai gentiment vers une relation amoureuse avec notre rôdeur, Johann. La Hutte, quant à elle, avait tout ce qui lui fallait : tant qu’elle avait du monde à qui prendre la tête autour d’elle, elle était contente (j’ignore ce que j’ai bien pu lui faire, mais c’est comme si elle m’en voulait particulièrement. J’ai vraiment du mal à la cerner. Est-elle ainsi juste par plaisir ? Cherche-t-elle à nous tester pour vérifier si nous sommes dignes de confiance ? Ou tente-t-elle de faire le vide autour d’elle, fuyant une antique blessure ou une peur irraisonnée des relations sociales ?


24 d’Arrean, Inisda.
(Je dois toujours utiliser le calendrier humain ?) Nous n’étions pas en ville depuis très longtemps quand nous fûmes invités à une soirée mondaine par le baron d’Inisda, une vraie célébrité dans le coin. Enfin, sa femme est célèbre pour ses frasques, et son mari pour ne rien y voir. Pour la soirée, je fis l’acquisition d’une magnifique robe, tout en tons naturels. Nous y fûmes nommés Héros de Sterne. Je comprends l’intérêt des humains à souhaiter cela, mais sérieusement, c’est gênant. Surtout que l’héroïsme, c’est très bien, mais c’est aussi éphémère que le papillon du même nom. Je pus néanmoins rencontrer le magus, un homme charmant et très intéressant. Finalement, je m’y suis bien amusée. Je n’ai pas participé plus que cela aux mondanités, sans aucun intérêt je dois le dire. Pour moi, les oies qui caquètent, c’est amusant dans la basse-cour, mais dans une salle du trône. Pourquoi donc ces courtisans ne se rendent donc pas compte à quel point ils sont ridicules et vains ?

Dans notre enquête pour trouver l’antique cité de Bratinoch, nous fûmes contactés par Thaddeus Merak, un homme prétendant en posséder une des clés. Néanmoins, pour nous la confier, il souhaitait que nous délivrions son fils, prisonnier d’un infâme réseau de trafiquants, menés par un certain Rupert Fombrin. Ça me semblait amusant, j’ai accepté, et puis, je pouvais être avec Johann et le voir en action. Notre enquête nous permit de débusquer l’entrepôt, installé au bord d’un fleuve, en aval d’Inisda. Il fallut nous infiltrer, ce qui ne fut pas chose aisée. Les hommes de main de Rupert étaient des coriaces. Ils avaient ce quelque-chose dans les yeux qui en faisaient de dangereux psychopathes. Mais nous avions déjà eu affaire à des gens comme cela et nous pûmes les neutraliser sans trop de problème. Ce qu’ils avaient en rage et force, ils l’avaient perdu en cervelle, et je dois dire qu’ils étaient très forts, et très enragés. Dans les sous-sols dudit entrepôt, nous trouvâmes des barils d’une infâme substance rose-rouge nommée Sable Sanglant, une horreur transformant quiconque en prend en brute épaisse prête à exploser à la moindre occasion, ne ressentant plus aucune douleur ni compassion.

Nous délivrâmes également leurs deux prisonniers : Leanz, pour commencer, le fils de Merak, mais également la pauvre Lena. De plus, continuant notre exploration du souterrain, nous débouchâmes à Inisda, dans la cave de la maison Fombrin-père, un homme aisé qui ne comprenait plus son fils depuis quelques temps. Finalement, c’était amusant : nous avons résolu une affaire, délivré deux pauvres gosses, et appris au baron d’Inisda ce qui se tramait sous sa ville. Le bonhomme va certainement faire le ménage, enfin, je lui souhaite, sinon, sa cité finira sous la coupe des junkies. Ah oui, dernier détail, alors que j’écris ces lignes : le Sable Sanglant, il ne faut surtout pas le brûler : car : Sable Sanglant + Feu = Cratère, attention !


26 d’Arrean, Inisda
Nous décidâmes de ramener la jeune Lena à sa famille, à l’orée de Sarnis. Malheureusement, la jeune demoiselle était à présent seule au monde, sa famille détruite par le mal que nous combattions. Son village était infesté, mais fut rapidement nettoyé par nos soins. Pour ça, les junkies sont tous les mêmes, heureusement, facilement piégeables.

Nous nous sommes enfoncés dans la forêt, et avons obtenu pour guide un elfe sylvain. Il était plutôt intéressant. Mais sa fermeture d’esprit, sa xénophobie, sont autant de choses qui me hérissent le poil. Sérieusement, il en rajoute ! Ses reproches prennent appui sur des événements qui se sont passés il y a si longtemps que même les elfes ne s’en souviennent pas. À croire qu’ils n’ont pas existé. Et puis, les peuples doivent vivre ensemble désormais. Même si les nains sont aussi têtus et bouchés que leurs cailloux et leurs enclumes, même si les humains ont une vision aussi courte que leur vie, il est important d’établir un dialogue. Au moins, on sait où chacun se trouve. Je dirais que le plus inquiétant, c’est le silence.

Bref, je me suis retrouvée dans cette forêt : naturelle, vierge d’influence extérieure, regorgeant de magie et de terreurs cachées, d’émerveillement et de cauchemars. Notre chemin nous conduisit jusqu’à une cité forestière abandonnée, occupée par nos ennemis. C’est là que nous trouvâmes Lisandro Néphès, l’architecte de toute cette comédie. C’est là que nous dûmes affronter son champion, et que nous parvînmes à le neutraliser sans le blesser, car c’était le seigneur recherché : Haldan de Valline. Le « noble » humain, ainsi sauvé, nous remercia en nous laissant son équipement. Lisandro Néphès, quant à lui, nous laissa repartir, arguant, dans toute son arrogance, qu’il avait déjà gagné. Que son maître, le Cavalier de la Guerre, allait bientôt rougir du sang de tous l’ensemble du monde.
DarthRevan
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33 d’Arrean, sur la route pour Siria. Une fois notre mission accomplie, nous nous sommes préparés pour notre voyage en direction de Siria. Le chevalier de Valline, comprenant pleinement la gravité de la situation, nous remit un pli nous introduisant directement auprès de la reine d’Anken. Qu’est-ce qu’une reine chez les Humains d’ailleurs ? Elle a probablement valeur d’Ancienne, mais au niveau de plusieurs villes et des territoires qu’elles contrôlent. Plusieurs villes qui en apparence sont alliées et donc définissent un pays. En résumé, plusieurs villes mettent en commun leurs zones de contrôle et décident de répondre au même dirigeant. Et puis, grande nouvelle, ma communion avec la Nature a progressé ! Je peux à présent me changer en animal ! J’en rêvais depuis si longtemps ! Ma première transformation fut en oiseau, voler, enfin. Ça fait tout bizarre de voir les choses de si haut. Lorsque l’on prend de la hauteur, tout paraît insignifiant ! J’ai l’impression d’être libérée, délivrée, mais de quoi ? Ce qui est intéressant, c’est que je conserve ma part flamboyante dans mes changements. L’oiseau avait un plumage roux, flamboyant. Cela me demande un effort surhumain (ou surelfique) de bannir cet effet. Ceci m’inquiète sur ma nature.
Ma relation avec Johann se présente sous les meilleures hospices. Bien que je ne pense pas que ça va durer. À mon avis, ce sera court, peut-être 50 ou 60 ans maximum si tout va bien entre nous, mais je ne pense pas que je puisse lui dédier toute ma vie. Toujours est-il qu’il semble avoir accueilli un peu froidement ce changement en moi. Est-ce de la jalousie ? Ou simplement de la tristesse de ne pouvoir me suivre ?

Calliope est devenue toute bizarre. Elle, si enjouée avant, est devenue triste et taciturne, je dois dire qu’elle m’inquiète. Elle a frôlé la mort, d’accord, mais ce n’est pas une raison. On a échappé au prédateur, parfait, continuons notre vie. Chaque jour doit être vécu comme il vient. Profitons du moment présent. N’oublions pas ce qui nous a amené ici, mais ne restons pas hantés par le passé pour autant.

À ce propos, Lahutte fait partie de ces êtres hantés par le leur. Comment peut-elle être aussi… triste ? Car c’est de la tristesse. Qu’a-t-elle perdu pour être aussi malheureuse ? Notre mage s’est mis à la pêche, et pour ce qui est d’Olendiel, elle a disparu peu après les événements.
DarthRevan
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34 d’Arrean, Nous avons donc pris le bateau pour Siria, capitale d’Anken et sommes arrivés quelques jours plus tard devant, je dois quand même le dire, une magnifique cité. Construite de part et d’autre d’une grande fosse naturelle enjambée par un pont de facture naine, les falaises bordant la ville sont d’un blanc immaculé, un véritable enchantement. Nous avons été accueillis à notre débarquement pour être conduits directement au château, tout aussi blanc que les falaises d’ailleurs. La ville est vaste et semble avoir suivi un plan très précis quant à sa construction. Il y a tellement de boutiques, d’échoppes et de choses à voir, c’est fabuleux. J’avais beaucoup de préjugés, mais ils se sont envolés quand j’ai vu ses habitants créer des espaces verts, et mettre leur lien avec la nature jusqu’au cœur de leur cité. Ici, il ne semble pas y avoir de guerre entre le naturel et l’artificiel, juste une coopération, pourquoi pas ? Le château est absolument colossal, mais le plus intéressant est sans conteste les jardins. J’ai pu rencontrer le jardinier, un druide plus expérimenté que moi. J’ai pris énormément de plaisir à deviser avec lui.

Nous nous sommes présentés à la reine-régente ou gérante, bref, j’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on entend parler d’elle, ses titres changent. Régente, gérante, reine-mère, pfff…. J’ai préféré l’appeler Madame, c’est poli et au moins, pas compliqué. La salle était pleine de « nobles ». Des gros bébés. Bah oui, poudrés comme ils sont, y’a que les bébés qu’on talque pareillement ! Le roi est ma foi assez intéressant. Un petit jeune de 9 ans, trop mignon. Il fait vraiment minuscule dans un trône aussi grand, sans oublier la couronne. Je lui ai offert des lambas au miel, faits moi-même s’il vous plaît. Ça a mis en émoi toute la salle. LaHutte est passée par toutes les couleurs, pourquoi ? J’ai juste offert un gâteau à un enfant, pas de quoi s’affoler ! Néanmoins, le petit jeune les a acceptés de bonnes grâces et j’espère qu’il les appréciera.

Suite à nos informations, Madame la Reine Régente Gérante Mère Majesté Première nous invita dans son étude afin que nous y devisions et discutions d’une stratégie pour de débusquer les Cultistes du Sable Rouge. Nous nous sommes ainsi retrouvés inscrits à l’Université de Syria en Histoire/Géographie. Nous parlons d’un établissement de connaissance qui est malheureusement parasités par plein de jeunes crétins, qui n’ont comme « qualités » que la quantité d’argent présent dans leur bourse. Un groupe de ces cloportes est venu nous importuner et Calliope les a remis à leur place. Ce qui lui a valu un duel. Elle a choisi LaHutte comme championne et celle-ci a mis le gougnafier hors d’état de nuire d’un bon poing dans la figure. Je crois qu’il va nous avoir dans le nez un bon moment…

Les garçons ont un enseignant fabuleux. Un ex-étudiant très sympathique qui tant que ses élèves font le travail, ne les embête pas. Par contre, nous, les filles, on a Mademoiselle Streng. Rien que de son habillement, on sent la vieille fille qui a dû faire sergent à l’armée qui plus est. Plus rigide, plus dur, plus désagréable, il n’y a pas. Elle doit probablement être aussi fripée qu’un sharpei, mais se retend par les cheveux, maintenu par son chignon aussi serré qu’un virage en côte. Elle est plus austère que la mort, et aussi désagréable qu’un nid de fourmis rouges. C’est une pauvre refoulée, il faudrait la décoincer. Je pense que son brasier de collègue pourrait l’aider. À moins que Mlle soit une telle reine des glaces que même les Seigneurs du Feu en seraient incapables. Pauvre femme, vraiment ! Du coup, pour se voir avec Johann, ça sera tendu. Mais bon, elle doit bien dormir de temps à autre… Enfin j’espère. Quoique si elle a des insomnies, ça expliquerait beaucoup de choses…
DarthRevan
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Bon, notre première journée était vraiment intéressante. Je comprends pourquoi les gens aiment l’université. C’est passionnant ! D’abord les lieux sont gigantesques, ensuite, on y apprend plein de choses. Le repas servi à la cantine était délicieux, franchement, je pourrais y passer quelques temps, genre 10 ou 20 ans. Et voilà que débarque Cahutte. Décidément, elle est toujours aussi de mauvaises. Je ne la comprends pas, vraiment. Quel stress ! Bref, j’ai réussi à lui faire goûter le repas et demander les choses gentiment. Bon, nous avons commencé, très gentiment, à nous renseigner. J’ai tenté d’approcher les étudiantes de la Sororité de la Chouette, mais elles m’ont snobée. Elles sont drôles, vraiment. Elles ont conscience que j’aurais pu rencontrer leurs grands-parents enfants ?

La situation devenait intéressante en découverte de la vie estudiantine et de toutes ses petites mesquineries bien tordantes quand, au soir, alors que nous étions dans notre dortoir, notre amie Calliope fut kidnappée. J’ai tenté de rattraper les ravisseurs, mais ils m’ont devancée. J’ai prévenu Johann et il nous reste à déterminer quoi faire à présent.
DarthRevan
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Message par DarthRevan »

35 d’Arrean : Nous sommes allés prévenir Lahutte qui a été bien sûr de très mauvaise composition. Alors que nous nous dirigions d’un pas décidé vers les derniers lieux que j’avais repérés, Calliope fit irruption. Il s’était écoulé quelques heures et Calliope était parvenue à se tirer d’affaire seule. Elle nous raconta qu’elle avait dû affronter en un lieu secret l’abruti qui l’avait provoquée. Celui-ci ne l’embêtera plus, c’était un combat à mort. Plus important, Lisandro était présent et Calliope nous apprit qu’il y avait en réalité un portail qui menait ailleurs, peut-être même sur un autre plan d’existence, le plan daémonique. Ni une ni deux, nous partîmes pour le château royal afin d’y faire notre rapport.

Là-bas, la majesté reine-mère nous commanda d’agir : une action commando. En résumé, y aller, récupérer un objet permettant d’établir le lien entre les plans, et revenir. Nous retournâmes à l’université, trouvâmes le portail nommé par Calliope et le magicien de la reine nous permit de franchir le portail, sinon, nous ne serions entrés que dans une pièce somme toute banale.

De l’autre côté, c’était le plan daémonique. Je comprends pourquoi j’ai perdu la trace de Calliope. Nous avons effectué une rapide exploration et avons trouvé un véritable arsenal : des armes maléfiques prêtes à l’emploi, et quelques daémons mineurs. Après les avoir exterminés, nous avons récupéré leurs cornes. Lorsqu’un daémon est tué sur son plan d’origine, son âme retourne au plan, mais son corps reste, du coup, on peut récupérer ce qu’il faut. Les salles étaient vides, outre ces rencontres, abandonnées, ou simplement laissées le temps d’une opération ? Par contre, si ce portail a permis le passage, peut-il permettre le passage vers d’autres lieux ? On n’en saura rien, car nous sommes repartis le plus vite possible avec notre trophée.

Nous sommes revenus victorieux au palais royal. Ils étaient tous très contents et j’en ai profité pour offrir à la reine des gâteaux au miel pour le petit roi. Nous avons été gracieusement récompensés. J’en ai profité pour améliorer mon matériel. À présent, nous allons quitter Anken pour partir bien loin. Durant les trois jours qu’il nous reste, je vais en profiter pour passer plein de temps avec Johann, utiliser mes formes animales et faire deux-trois autres petites choses.
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42 d’Arrean. Nous en avons terminé avec Siria. En discutant de notre prochaine destination, nos différents soucis sont revenus sur le tapis : les daémons veulent vraiment lancer la guerre sur notre monde ? Si un autre plan (accessoirement, celui d’Abaddon quand même) se met dans la tête d’attaquer un monde, et y parvient, ce serait la catastrophe. Un plan a par essence des ressources infinies, car il l’est lui-même. Par contre, un autre plan ne peut s’inviter sur le Plan Matériel sans y être préalablement invité. Cela explique le temps pris pour peaufiner les assauts. Par contre, le nombre de natifs impliqués augmentent en flèche, il va falloir agir. J’ai horreur de le dire, mais il va falloir s’en mêler. Le pire est encore à venir, je pense. Et malheureusement, je ne pourrai pas faire ce que l’on fait concernant la plupart des guerres : laisser les belligérants régler leurs problèmes entre eux, éviter qu’ils n’affectent l’environnement, et terminé. Là, il s’agit d’une éternité plus grande que celle de la Nature (qu’elle me pardonne ces mots). Notre monde est soumis aux affres naturelles et divines et mourra un jour. Les plans, eux, sont éternels. Ils n’ont pas de commencement, ni de fin, ou plutôt leur commencement et leur fin sont mêlés, les rendant proprement immortels, se recréant à l’infini à l’identique. Ce qui pose la question de nos chances. Ne ferait-on pas mieux de quitter carrément ce monde ? Voir d’organiser un exode vers d’autres lieux ? Les plus puissants mages doivent avoir les moyens de créer des portails, ou peut-être en existe-t-il à l’état naturel ?

Nous avons décidé de prendre la route vers Niden, afin d’accompagner notre barde à sa grande réunion bardique. J’ai hâte ! Je me réjouis de voir tout cela. Ça devrait être hautement passionnant ! LaHutte ne partage pas notre engouement, mais j’ai finalement compris pourquoi : elle est victime d’un mariage arrangé. Dans une année, elle va devoir épouser un sale type qu’elle n’aime pas. Moi je dis, quelques loups, et hop, terminé, elle est libérée et pourra vivre sa vie comme elle l’entend. Calliope profitera de la réunion afin de passer le message que les Quatre Cavaliers ont des vues sur notre monde. Mais ceci ne risque-t-il pas d’engendrer la panique ? Voire des guerres ? Si nous nous armons contre eux, rien que leur faire la guerre serait catastrophique car ils auraient gagné ! Et ne rien faire, c’est leur accorder la victoire ! Peut-être y’a-t-il des réponses à Bratinoch, dont nous nous sommes rapprochés. L’entrée est non loin de Niden, par contre, nous n’avons pas toutes les clés : seulement 3. Lorsque nous avons quitté Siria, nous avons reçu 2 des clés plus l’emplacement exact de la cité et la raison de son absence des cartes : elle a été engloutie il y a bien longtemps ! Elle se trouve actuellement sur la côte, pour une bonne partie enfouie sous la mer. Que peut-on trouver dans une cité qui doit être en bien triste état. Ou peut-être est-elle sujette à la même magie qui a maintenu la Tour de la Sorcière depuis si longtemps. Seul le temps nous le dira.

La ville de Niden est assez sympathique. Une petite ville de pêcheurs tirant l’essentiel de sa subsistance de la mer. J’en ai profité pour aller voler autour et observer de haut les alentours. Nous sommes deux semaines en avance, du coup, tout est relativement tranquille. Mais quand ils seront là, nos amis bardes, Niden sera surpeuplée. Nous avons finalement pris comme projet d’aller voir l’entrée de Bratinoch, même si on ne peut pénétrer dans la ville, au moins, saura-t-on où elle est. Mais à quoi bon, j’ai envie de dire. Finalement l’emplacement de la cité n’est pas un secret, et pourtant personne ne peut y aller. Malgré toutes les ressources très certainement mises en jeu par d’anciens aventuriers, nul n’a encore foulé son sol depuis des millénaires. Si la ville est entière, elle doit recéler bien des trésors et des savoirs cachés. J’ai hâte d’en apprendre plus. Peut-être trouverais-je également des informations concernant les rêves que j’ai fait, et mon lien avec le feu. Peut-être saurai-je enfin de quoi il retourne. Ma relation avec Johann se passe bien, et je le trouve de plus en plus attachant. Il m’a fait un magnifique cadeau : un beau bracelet en or avec plein d’effigies d’animaux dessus. Je devrais peut-être lui trouver un bel enchantement. Je pense que notre relation va durer.
Les rêves ne sont pas revenus, peut-être tout cela est-il derrière moi et n’était finalement que peu de choses ? L’avenir seul me le dira…
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Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Aujourd’hui, comme nous avons deux semaines avant la Grande Réunion Bardique, nous sommes partis en vadrouille le long du chemin, afin de voir si nous pouvions déjà trouver la grande porte Bratinoch. En milieu de journée, nous nous sommes arrêtés dans un petit village si petit qu’il n’a pas de nom, ou qu’il ne vaut même pas la peine d’être retenu. Là, nous avons rencontré un marchand qui souhaitait nous engager pour sa sécurité. Malheureusement, il retournait à Niden, alors que nous en venions. Mais quelques mots échangés avec le tenancier de l’auberge dans laquelle nous nous étions arrêtés nous permirent de comprendre que des brigands terrorisaient la région.

Ni une ni deux, mes compagnons voulurent s’en occuper. Se défaire des brigands fut une affaire somme toute aisée, par contre leur chef posa un sérieux problème : un jeune dragon vert, du nom étrange et très éloquent de : Heptoalaba. Ma stratégie de se transformer en oiseau et le bombarder depuis les airs fut à la hauteur de mes attentes. Finalement, nous parvînmes à abattre la créature. Par contre, et c’est là où ça se corse, c’est qu’il a un père, comme tout le monde me direz-vous. Le père est un terrible monstre du nom de Lameverte, et lui, ben, il est encore de moins bonne composition que son fils. Et vu que nous avons tué son fils (même s’il devait en avoir un peu rien à f… vu le nom dont il l’a affublé : sérieux, pour l’appeler comme ça, il devait détester son gosse ?! On comprend pourquoi le petit était aussi casse-pied), le cher paternel l’aura très certainement très mal pris.

Je pense que ce n’est pas tant la mort de son rejeton qui lui a posé problème, mais plutôt le fait que l’on s’oppose à son pouvoir. Du coup, nous avons appliqué le plan B en cas de gros soucis : LA FUIIIIIIIITE !!!! Nous sommes retournés en cinquième vitesse peu glorieusement jusqu’à Niden, une ville qui, espérons-le, sera capable de résister un dragon vert vénérable bien vénère !

Sinon, malheureusement, les rêves sont revenus ! Je dormais bien confortablement blottie contre Johann quand soudain, j’ai de nouveau eu cette chose s’insinuant dans ma conscience ! Je ne sais pourquoi j’ai ça, et je suis sûre que ce n’est pas un rêve. Qu’est-ce que les Anciens du Bosquet ont « omis » de me dire ?!
DarthRevan
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Pas grand-chose à raconter cette fois : nous sommes retournés à Niden, donc, et avons fait du shopping. Johann s’est retiré dans les bois pour y trouver un compagnon animal : une belle louve du nom de Hurle-avec-la-Lune. Elle et moi avons immédiatement sympathisé. Elle est persuadée que je suis aussi une louve et me considère comme la femelle alpha de la meute de Johann, trop drôle ! Pour ce qui est de LaTente, elle est de plus en plus… passionnée… dans ses expressions concernant la Grande Réunion Bardique qui s’approche. Notre mage semble de plus en plus distant, par contre, va-t-il nous quitter ?
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Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

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Ayant trouvé l’emplacement d’une des clés de Bratynoch – sous la garde du temple de Syth – nous avons obtenus de son prêtre qu’il nous la remettrait si nous lui rendions un menu service : à quelques heures de Niden, il y avait, sur le littoral, dans la Crique des Naufrageurs, une grotte complètement infestée de morts-vivants, une insulte à la Vie et à la Nature ! (Et à Syth…). N’ayant d’autres alternatives, nous avons acceptés de nous rendre sur le lieu-dit, et avons enquêté. Il ne nous a pas fallu longtemps pour découvrir la dite grotte. Le boyau, au pied d’une falaise, s’ouvrait directement sur la plage. Nous craignons que la proximité de la mer ne le noie à marée haute. Néanmoins, courageusement, nous sommes rentrés dans un lieu qui n’est bon que pour les nains ! Une caverne étroite, lugubre, humide, puant la décomposition. Suivant Hurle-Avec-La-Lune, la louve de Johann, nous sommes descendus dans les profondeurs et avons découvert un regroupement de zombies. Nous pensions nous en défaire assez facilement, mais c’était sans compter d’autres versions, plus rapides et agiles, rampant au plafond !

Mes boules de feu firent des merveilles et cette première adversité fut sans trop de problème éliminée. Les steaks avariés trop salés, à la trappe ! Par contre, pour le suivant, nous sommes tombés sur un os : un énorme squelette géant de très mauvaise composition (environ 220 os de manque total de conversation), avec toute une phalange d’autres versions plus petites. Craignant que les eaux de la mer ne fassent plus que nous tremper jusqu’aux os, nous noyer cela va sans dire, nous nous sommes hâtés (même si je suis croyante), afin d’éliminer le gros. Moi je dis : les régimes, c’est bien, mais trop, c’est quand même trop ! Vu le résultat, y’a de quoi finir sec, même en bord de mer !

Nous sommes finalement parvenus à ce qui devait être un ancien mausolée, avec des centaines de cercueils, tous habités bien sûr, par des morts qui ne demandaient qu’à être relevés au milieu de la grande pièce un groupe de sombre sorcier accomplissant quelques rituels impies sur une pauvre vieille (toujours se méfier des vieilles…). Il nous a fallu tout notre courage et notre technique afin d’éliminer la menace. Puis nous avons eu maille à partir avec la vieille sur l’autel qui était une autre sorte de mort-vivant : un truc avec des ailes et démontable qui plus est ! Bon, on l’a démonté aussi, afin de mettre tout le monde d’accord. Nous nous sommes appropriés leurs affaires, qui ma foi, n’étaient pas si mal.

Nous avons finalement obtenu la dite clé, notre mage a mis la main sur un grimoire des plus passionnants, puisqu’il pourra s’en servir pour lutter contre d’autres de ces abominations, et nous sommes riches de notre butin. Par contre, à l’entrée, un visiteur a gentiment fait retomber tout notre bel enthousiasme et gâcher, bien avant qu’elle ne commence, notre fête de victoire : Lameverte, en personne, métamorphosé en humanoïde avenant, mais qui donne tout sauf envie de venir…
DarthRevan
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J’en étais restée à Lameverte. Le gros lézard nous avait retrouvés, et il nous fit part, de manière polie et sur un ton courtois (cours ! toi ! … ?) de son désappointement. Nous avons eu une franche et longue discussion avec lui, et il nous expliqua qu’il était prêt à passer l’éponge sur ce petit détail qu’était la mort de son petit dernier, Heptoilàbas, si nous lui rendions un très menu service. Trois fois rien, bien sûr : récupérer un livre : le Précis d'alchimies avancées comparées" par Sinopéléis. Rhalaha, ces gens qui empruntent des bouquins sans les rendre, c’est très ennuyeux. Sauf que là, nous parlons d’une dragonne d’airain, Maïlleiniaxyna la Sage: fille de Marank (son père), à l’autre bout du pays ! Plus précisément, c’est le père de la dite demoiselle qui s’était « procuré » le dit ouvrage. Là où ça se corse, c’est qu’il s’agit d’un ouvrage d’alchimie. Et pas des moindres à ce que j’ai cru comprendre. L’ennui, c’est que Lameverte a un côté un peu savant fou, du genre… fou, taré, à la masse ! Afin de satisfaire le gros sac à main sur pattes et volant, et accessoirement sauver notre peau, nous allons devoir ramener le dit ouvrage dans un délai bien précis, sans quoi, Lameverte nous fera de nouveau part de sa très grande déception ! (qu’est-ce qu’ils ont tous à être déçus pour des pécadilles et en faire des pataquès ?! Franchement, on dirait des gosses mal éduqués devenus adultes et qui n’arrivent pas à dépasser la moindre petite frustration !). Le tout est sans compter la grande réunion des bardes qui approche ! Personnellement, je me réjouis de voir autant d’artistes réunis en une ville, et toutes les découvertes que je vais pouvoir y faire. Mes compagnons le semblent également. Notre mage est en train d’étudier son livre, et il semble y trouver son compte. Il n’y a guère que Lahutte, qui, comme à son habitude, cultive une humeur morose et bougonne.
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Message par DarthRevan »

Nous sommes enfin à la Grande Réunion Bardique de Niden ! C’est génial ! Plein d’artistes partout ! Nous avons vu des poêtes, des danseurs, des chanteurs, etc… Calliope nous a fait une magnifique prestation, quoique très surprenante dans les éliminatoires : jouant sur la sonorité des mots et de la voix. Calliope et LaHutte s’étaient mises d’accord sur une action drastique si Calliope venait à dire et faire n’importe quoi ! La raison pour laquelle Johann m’avait emprunté mon arc et s’était muni de flèches assommantes.

Grâce au sens diplomatique et aux capacités de négociations de LaHutte, nous avons pu avoir d’excellentes places dans l’arène. La petite famille qui occupait le banc nous l’a gracieusement cédé. Il y avait un brave monsieur, et je dirais sa moitié, mais vu la taille, je vais me contenter du triple. J’en ai profité pour glisser un petit geste d’affection à Johann. Je sais, j’avais envie de montrer à ce pauvre homme ce qu’il pourrait avoir s’il en avait la volonté, au lieu de se laisser marcher dessus par sa grosse moche.

Lors de la grande compétition de danse, nous avons vu différents groupes, dont un d’halfelins, de véritables virtuoses. Le soir, avec Johann, nous avons profité des fêtes pour danser et nous amuser toute la nuit quasiment.

Néanmoins, il y eut une ombre au tableau, c’est le cas de le dire. Graduellement, de plus en plus de gens ont été hantés par des rêves étranges : des ombres spectrales dans leurs rêves. Ce fut d’abord Calliope, LaHutte et Olendiel furent les premières atteintes, dans notre groupe. Avec Johann, nous fûmes les suivants. Calliope prit contact avec la guilde des voleurs de Niden, et ils envoyèrent un certain Nocturne. Nous l’avons rejoint sur les docks. Il nous mit en contact avec un magicien spécialisé dans le Plan de l’Ombre. Ce… personnage… aviné du soir au matin et du matin au soir nous apprit qu’il s’agissait d’une intrusion d’extérieurs, natifs de notre monde ou d’un autre, et qui profitaient du Plan de l’Ombre et des rêves des gens afin de s’introduire dans notre réalité. Encore un coup d’un des Cavaliers ! Mais je ne vois pas Guerre faire un plan de ce genre, probablement un de ses alliés.

Forts de ces maigres informations, nous décidâmes de nous préparer et chercher une solution. Les problèmes n’arrivent jamais seuls décidément. D’abord le sac à main sur patte, ensuite les ninjas spectraux.
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Message par DarthRevan »

Le chaos s’installa rapidement en ville. Elfes et nains en venaient aux mains un peu partout. Impossible de trouver un établissement, un lieu, une rue ou autre, sans être pris à partie. Et personnellement je dois dire que la rage ambiante commençait également à me gagner ! Mais qu’est-ce qui se passe ? Finalement, notre enquête nous conduisit à une information que nous n’aurions pas soupçonnée de prime abord : la ville de Niden est construite sur une ancienne cité naine, vieille de plus de 14'000 ans ! Les renseignements obtenus nous apprirent également qu’il y avait eu une terrible bataille, juste avant la destruction de la ville naine.

Fort de tout cela, nous sommes allés voir le Temple Scythe, afin d’avoir accès aux catacombes pour pouvoir entrer dans les ruines naines sous Niden, et trouver un moyen d’y mettre un terme. Nous avons l’aide d’une très ancienne prophétie (pourquoi faut-il que ces fichues prophéties s’avèrent toujours exacte ? C’est pourtant pourri comme truc ! C’est toujours l’annonce de catastrophes et de problèmes) que voici :

Lorsque les lunes seront alignées.
Lorsque les lunes seront pleines
Lorsque les Faiseurs de Légende seront tous présents en la Cité Assiégée.
Prenez garde car les Ombres du Passé ressurgiront.
Les anciennes rancunes prendront vie à nouveau.
Et le conflit reprendra.
Par-delà les Ères, par-delà les Âges, mettez fin à ce qui fut abrégé.
Et les Haines s’apaiseront.
Finissez ce qui doit l’être,
Et l’inéluctable sera retardé.


Nous sommes donc descendus dans les profondeurs, dépassant les catacombes du temple et entrant dans une très ancienne cité naine dont l’architecture était radicalement différente de ce que nous connaissons aujourd’hui : par exemple, les arches croisées gothiques, ou le marbre rosé. Tout était en contours, en rondeurs. Nous sommes allés jusqu’à l’antique salle du trône et là, une lumière aveuglante nous pris.

Quand je rouvris les yeux, je n’en revenais pas : nous étions aux abords d’un champ de bataille : des elfes attaquaient la cité naine ! Alors que Niden est une cité portuaire, là, la mer n’est même pas en vue ! Très rapidement le conflit nous pris et nous dûmes nous défendre contre une escouade d’elfes qui nous avaient repérés. Il fallait nous rendre à l’évidence : nous avions fait un bond dans le temps. Nous étions revenus à l’antique époque précédant le cataclysme. Celui qui a mis fin à la terrible guerre d’antan, et brisé toutes les nations et civilisations de ce temps, sans compter qu’il marqua la fin d’un âge et le début du suivant.

Au départ, nous étions réticents à leur taper dessus. Des fois que j’en viendrai à tuer l’un de nos ancêtres avant qu’il n’ait enfanté. Et puis, c’est là qu’un détail nous a frappés : ils allaient tous mourir ! Le cataclysme allait tout effacer. Cette cité serait enfouie sous des centaines de mètres de terre, la mer viendrait jusqu’aux abords du site. Les machines de guerre, les corps, tout allait disparaître. Du coup, démolir des crétins nous fut bien plus facile. Après quelques boules de feu qui pourtant jetèrent un froid chez nos assaillants, nous pûmes faire un prisonnier et l’interroger.

Ce qui arrivait à Niden était simple : c’était un écho. Le temps, le lieu, la matière même avaient enregistré les terribles rancoeurs, le goût d’inachevé de ceux qui avaient péri sans mettre fin à la guerre. Le cataclysme allait tous les emporter, mais la terre conservait leur désir brûlant de régler cette situation. Nous nous sommes retrouvés au milieu d’un immense rituel fortuit et involontaire visant à faire renaître cette ombre du passé : les lunes pleines alignées, la quantité de magie en présence, tout était réuni, jusqu’aux Faiseurs de Légende, nous !

Et c’est à nous qu’il incombe d’apporter une correction, de faire gagner un des camps, et rapidement, que celui-ci puisse savourer sa victoire, du moins, jusqu’à ce que le cataclysme emporte les deux camps et les efface à jamais.

…. Arisilys Ryshavanna, Faiseuse de Légende. Décidément, j’aime bien !
Dernière modification par DarthRevan le lun. août 24, 2015 4:51 pm, modifié 1 fois.
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Message par DarthRevan »

Nous nous sommes déguisés afin de traverser le campement elfe. Notre but : rejoindre la forteresse naine afin de négocier une trêve avec leurs chefs. Nous faisant passer pour leurs patrouilleurs, nous nous sommes rapprochés de la forteresse afin de repérer ses passages secrets. Profitant de mon don pour la transformation animale, je pris l’apparence d’un magnifique faucon afin de survoler les lieux, de très haut.

Sur leur retour, mes compagnons se sont fait attraper. Malheureusement, ils avaient été suivis par d’autres éclaireurs qui les ont identifiés comme n’étant pas de l’armée qu’ils prétendaient être. Là, ils firent la connaissance du colonel elfique Maibrindil, lui faisant passer qu’ils faisaient de la contrebande. Néanmoins, Maibrindil, en bon colonel un rien malin, pris ses renseignements et nous fûmes très rapidement démasqués par la générale de l’armée dont nous nous prétendions : Amilia.

Gwen, laissant son familier Firkas’hae, vint me prévenir de descendre, prétextant que nous avions réussi notre mission, tout cela pour me retrouver coincée avec les autres.

À notre grand soulagement, Amilia n’est pas aussi fermée que ses collègues généraux. Les races inconnues (humains et demi-elfes), avec les différents renseignements que nous avons amenés l’ont semble-t-il suffisamment convaincue. Profitant de l’attente que nous passions au secret, j’en profitai pour aller en reconnaissance souterraine, me transformant en élémentaire de terre. ce qui me permit de trouver les différents passages secrets des nains.

Lors de notre reconnaissance vers la puissante forteresse naine, nous avions aperçu un convoi de grands véhicules nains. Ceux-ci prirent le campement elfique en tenaille, et commencèrent à le bombarder. La générale profita du chaos engendré pour nous donner comme mission de nous introduire chez les nains. Je conduisis ainsi mes compagnons jusque au meilleur passage que j’avais trouvé, forant dans le sol.

Nous parvînmes dans un couloir, avec au bout une porte, qui s’avéra être en fait un leurre. Le magnifique battant en métal n’était en réalité qu’un piège, mais fort heureusement notre sagacité nous permit de le différencier de la porte dérobée cachée dans le mur à côté.

Passant de l’autre côté, nous fûmes appréhendés par un haut gradé nain et son escouade. Contre toute attente, nous pûmes engager la discussion avec lui et même trouver un terrain d’entente. Nous fûmes ainsi reçus comme des ambassadeurs. Leur bière et leur nourriture est excellente, et Thordekk l’Ancien, le nain qui nous a attrapés, est un hôte d’exception. Nous lui avons exposés l’entièreté de la situation et qu’il était important que nous trouvions une solution au siège avant le cataclysme.

Le soir fut le théâtre de quelques plaisirs pour nous, et j’en profitai pour faire une petite blague à Olendiel : saoûle comme elle était, je lui fis croire qu’elle avait passé la nuit en galante compagnie avec un beau nain.
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Message par DarthRevan »

Le lendemain, alors qu’Olendiel décuvait et tentait de retrouver sa galante compagnie (les nains ont trouvé drôle d’apporter leurs contributions à la blague et la faire chercher son amant partout) nous nous sommes réunis avec les Anciens et le Maître-Forge de la cité.

Nous avions un souci et un énorme dirais-je : impossible d’évacuer la ville car trop de monde, impossible de la téléporter car nos ennemis, les daémons, attendaient tapis dans l’Astral, et impossible de vaincre l’armée elfe en face. Notre seule solution était de trouver un traité. Mais le traité semblait impossible, tant le commandant des forces elfiques étaient un crevard convaincu, et une sale tête de cochon dont le but était clairement de faire un énorme massacre. Nous apprîmes également une situation beaucoup plus préoccupante : la magie était beaucoup plus dense à cette époque, permettant des prouesses aujourd’hui impossible. Mais cette puissance venait avec un coût terrible : elle permettait aux daémons de traverser le voile entre les plans et de s’accumuler tel un nuage de sauterelles avides dans l’Astral. Chaque sort permettait à des daémons de venir dans l’Astral de Derronan, et affaiblissait également la barrière entre l’Astral et Derronan elle-même. Cette guerre n’était que la conséquence de cela, et les daémons étaient très certainement les instigateurs du conflit. Plus celui-ci s’aggravait, plus le voile s’affaiblissait, et plus ils pouvaient amplifier les hostilités. Un ouragan de vermine attendait, et allait s’abattre sur le monde.

Je comprends tout à présent. À notre époque, les daémons sont de retour car ils ont très certainement trouvé un moyen de contourner le manque de magie. Ils tentent de réengendrer ce que le cataclysme a stoppé il y a 14 milles ans.

Ainsi, nous avons mis au point un plan : une rencontre au sommet, d’abord entre la générale Amilia et les deux autres généraux qui partagent ses vues et les chefs nains afin de déterminer un plan d’action. Nous sommes donc retournés auprès d’elle, et je lui ai fait un rapide exposé : chaque sort augmente la saturation de l’Astral, comme on remplit une outre d’eau, et au bout d’un moment, l’outre (ici, en l’occurrence, le Plan Astral) finit par saturer et déverser toute son énergie sur un monde qui pour l’instant ignorait encore tout de son agonie.

Après un exposé convaincant et un tapis mouillé, Amilia et ses partisans nous suivirent chez les nains et la réunion eut lieu immédiatement. Après plusieurs heures de tergiversations, nous en vînmes à la conclusion que l’armée elfique, pour être aussi enragée, devait être possédée par les daémons, et qu’il fallait trouver où ses saletés s’étaient infiltrées. Le traité fut alors signé, nains et rebelles elfes allaient travailler de concert. Il fallait extirper l’infection à la racine avant que celle-ci nous emporte tous ! Nous menâmes un rituel afin d’invoquer, assujettir et lier un puissant daémon. Je pris sur moi de questionner la créature obligée de répondre, étant la seule à parler daémonique. Nous obtînmes les noms de tous les infiltrés et de leurs hôtes.

Ils étaient temps de passer à la suite du plan : chercher et tuer ! Les nains nous forgèrent de magnifiques armes, et nous infiltrant dans le camp elfique, nous avons entrepris d’assassiner purement et simplement toutes les taupes. Amilia quant à elle s’occupa du commandant de l’armée. Elle en réchappa de justesse après un combat épique. L’armée, délivrée de ses infiltrés, sembla se réveiller d’un long cauchemar. Mais déjà, la fin arrivait : l’Astral s’était rompu ! Dans le ciel, trois gigantesques silhouettes : une dorée, une blanche, et une noire s’étaient matérialisées et arrachaient des pans entiers du plan malade. Le monde, quant à lui, se brisait. Elfes et nains se précipitèrent à l’intérieur de la cité afin de gagner les pièces qui avaient été protégées. Dehors, l’enfer se déchaîna : le sol s’ouvrit, se fractura, des montagnes s’écroulèrent alors que d’autres s’élevèrent. Le magma, remonté des entrailles de la terre, devint tempête déchaînée et s’abattit sur la cité naine, qui vaillante résista, mais finit ainsi enterrée. Nous n’étions déjà plus vraiment dans ce temps, progressivement rappelés dans notre époque.

En un clin d’œil, nous nous retrouvâmes de nouveau à la grande fête bardique de Niden. Nous sommes apparus sur la grande scène et devant un public médusé, mais libéré, tous assistèrent par le passage temporel ainsi formé au grand final. Notre histoire restera dans les mémoires, toutes.

Et les nains et les elfes ? Ceux-ci purent survivre. Nos cartes actuelles les avaient bien aidés, car ils avaient pu voir quelles zones de la cité seraient épargnées, et ils s’y réfugièrent. Amilia et les Anciens survécurent. Ils devinrent les témoins de l’ancien monde, et les architectes du nouveau. Les daémons accumulés dans l’Astral furent tous annihilés par les trois grandes divinités suprêmes. Et quant à nous, nous savions contre quoi nous luttions : les daémons, après 14 millénaires, avaient retrouvé un moyen de nous atteindre. Il fallait les arrêter, et vite, car les peuples n’allaient certainement pas survivre à un nouveau cataclysme.
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Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

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Nous avons survécu ! C’est la fête. J’ai profité de la soirée et de la nuit pour complètement m’éclater ! J’ai fait le tour des tavernes, dansé sur les tables, dessous, à côté, avec plein de gens. J’avais vraiment la pêche. Du moins, jusqu’au matin, où ce gros moche de Lisandros décida de venir nous narguer avec sa projection mentale. Il nous avertit d’un cataclysme à venir : dans 2 semaines, approximativement, un énorme raz de marée emportera toute la côte, emportant toutes les villes et tuant tous les gens.

Dans un premier temps, mes compagnons et moi-même prirent l’initiative d’avertir tous ceux que nous pourrions, profitons des bardes, du port et des temples. Fort heureusement, lors de mon sommeil récupérateur, j’obtins l’information où se trouvaient les daémons qui préparaient ce terrible plan : dans une chambre magmatique à 100 lieues de la côte, au sud. J’obtins ce savoir de mon mystérieux admirateur onirique communiquant parfois avec moi par rêve. Il semblerait qu’il ne soit pas tout à fait un esprit de la nature, mais autre chose, d’un peu plus inquiétant, et qui aurait participé à ma naissance.

Grâce à cela, nous partîmes en direction du port, afin de prendre un bateau. Nous avons trouvé un bon corsaire, et qui se réjouit déjà de nous avoir à bord ! Tous à bord !
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