Journal d'Arisilys Rishavanna

Chroniques de ce nouvel Univers

Modérateurs : Khazou, Matth

DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Le navire sur lequel nous avons embarqué se nomme l’Aigle des Mers et son capitaine Julian Mac Namara. Notre intégration à l’équipage s’est bien passée et selon Mac Namara, nous sommes tous une grande famille, on se sert les coudes, on tire tous à la même corde. Le seul problème vient du fait que Johann et moi ne pouvons vivre notre vie de couple tant que nous sommes à bord.

Chacun de notre groupe a reçu une tâche, la mienne, c’est les vents. Je dois m’assurer que ceux-ci restent cléments et nous permettent d’aller le plus rapidement là où nous voulons. Mac Namara est à la recherche du célèbre pirate Jeanlon Sylvère, sanguinaire et cruel. Comme il croisait dans la zone où nous naviguions, il fut facile de lui tomber dessus. La bataille fut rude mais grâce à nos efforts conjugués avec Firk’ashee, l’équipage de Sylvère a été grandement amputé de nombre de ses membres. Il faut dire qu’une petite combo orage de grêle associée à boule de feu a fait des miracles : maximum de dommages ennemis, minimum de dommages matériels. Bien sûr, au bout d’un moment, le mage ennemi m’a pris en grippe. Il a fini par comprendre que le grand et superbe oiseau était probablement la source des sorts qui pleuvaient sur ses alliés. Heureusement, Johann s’en est occupé. Finalement, le combat que tout le monde attendait : à ma droite, Jeanlon Sylvère le Cruel, l’Odieux Sacrimonieux, l’Enfiellé de sa Race, et à ma gauche, le capitaine Mac Namara, l’Aiglon Océanique, le Highlander des Mers, l’Écumeur des Flibustiers, qui va gagner ? Prenez les paris ! Le combat au sommet fut long et haletant, et il faut dire que j’ai soigné notre capitaine nombre de fois, afin de le faire durer. Avec moi dans son équipe, il ne pouvait que gagner, ce qu’il fit !

L’avant dernier jour du voyage, nous nous sommes retrouvés encerclés par un immense mur de nuage, le bateau maintenu immobile. Cette situation était clairement surnaturelle et une puissante magie semblait à l’œuvre. Les gens à bord étaient inquiets, mais mon groupe et moi-même avons immédiatement pris les choses en main. J’ai d’abord tenté de voir jusqu’où ce mur de nuage montait et celui-ci allait bien plus haut que mes ailes ne me permettaient de monter. Néanmoins, c’était dessous que cela se tramait : des Profonds ! Ces fichus poiscailles ont mis sur pied un immense rituel afin d’arrêter les navires. Lorsque j’ai plongé, j’ai reçu un contact de leur part, annonçant leur venue. Arrivés à la surface, ils exigèrent des sacrifices pour laisser le bateau continuer sa route : rien de moins que mon groupe et moi-même ! Et là, l’impensable : la soi-disante camaraderie, grande famille, un pour tous et tous pour un, etc… vola en éclats comme un château de cartes ! Les marins étaient tous prêts à nous livrer sans autre forme de procès.

Olendiel devint très éloquente afin de motiver tout ce petit monde à lutter contre l’ennemi, tandis que je déchaînais mon côté flamboyant afin de transformer ses faces de harengs en friture ou bâtonnets ! Johann et Fir ne restèrent pas en arrière et bientôt les alentours devinrent un appât à requins géants. Leur grand prêtre, voyant que la situation tournait court, décida d’en appeler à son petit animal de compagnie. J’ai toujours trouvé ridicule les nobles avec leurs minuscules clébards ridicules, mais là, franchement, je dois dire que j’aurais préféré que le méchant de l’histoire en soit à cela. Malheureusement, il en était rien ! Il appela un gros poulpe, afin de couler notre bateau. Fort heureusement, Calliope, qui avait plus d’un tour dans son sac, fit jouer son charme bardique naturel et le retourna contre nos ennemis. Pour ma part, je suis allé le chef des moches, qui voulait nous sacrifier à sa divinité tutélaire, un certain Dagon. Me transformant en épaulard, je suis allée le rechercher et l’ai ramené à la surface. La situation fut vite réglée. Sauf pour un détail : j’ai rappelé, de manière sèche et directe à Messieurs les Marins, pour qui j’avais lutté, pour qui j’avais sacrifié une partie de ma liberté, qu’attenter à ma vie pouvait s’avérer brûlant et qu’ils risquaient fort d’être grillés dans le métier !
Et là, c’est moi qui ai pris : « -On ne menace pas mon équipage ! » vociféra le capitaine. Me signifiant par la même que toutes ses belles promesses n’avaient été que du vent ! Je n’ai jamais fait partie de cet équipage, jamais été membre de quoi que ce soit. Devant cela, je pris les airs. Autant voler haut, loin de cette médiocrité et de ce ridicule raffiot dont je n’ai pas besoin !

Je tiens quand même à détailler la stupidité et la malhonnêteté du capitaine :

Premièrement, les matelots nous menacent de nous jeter par-dessus bord à la moindre anicroche ? Elle est belle la grande cohésion. Bravo pour les valeurs ! Un problème et hop, tout est fini.

Deuxièmement, je dois me laisser menacer et ne pas répondre ? Tout cela car ils sont sur leur navire ? Et une boule de feu, la chose la plus terrible ?! Remettons les choses en ordre : je suis une druidesse. Leur misérable tas de bois mort flotte tant bien que mal sur une étendue qui est pour moi comme ma maison. Juste pour dire, je passe par-dessus le bastingage pour aller chez moi ! L’océan, la forêt, la plaine, le désert, les glaciers, etc… tout cela est chez moi !! Et si le capitaine savait vraiment à qui il parlait, il rirait de son ire, qui pourrait fort se mesurer à l’aune des martyrs ! Au milieu de l’océan, à 200kms des côtes, un navire qui sombre et tout est fini ! Un incendie à bord, c’est gérable. Par contre, que je passe sous l’eau (et je suis hors de leur atteinte), et que je façonne un peu de bois, disons la quille, pour ne pas la nommer, et tout leur soi-disant pouvoir tombe à l’eau (au propre comme au figuré). D’après vous, qui rentrera saine et sauve ? Mmmmmh ?

Troisièmement, c’est ainsi que leur capitaine espère maintenir la cohésion ? Leur apprenant qu’ils sont tous sur siège éjectable ? Et qu’au moindre problème, ils sont tous susceptibles d’être sacrifié ? Eh bien, il va pas tenir longtemps son équipage, si le capitaine lui-même parjure ses valeurs et les renie. Il aurait remis les choses au point pour TOUT LE MONDE, que cela n’aurait pas été ainsi. J’aurais pleinement accepté le reproche s’il avait fait de même pour ses marins. Hors…

Tout cela pour dire que je vais me tenir à distance de ces ingrats stupides et bas de plafonds, doublés de parjures et lâches. Toutes leurs grandes histoires, bah, ils ont affronté un kraken une fois ? Une seiche de plage oui ! Et la grande tempête qui a soi-disant failli les envoyer par le fond devait être un verre d’eau renversé. Forcément, ça, ça peut effrayer les esprits faibles et étriqués.

Du coup, me changer en oiseau migrateur et rester à distance, le temps d’amener mes compagnons à bon port, si j’ose dire, en m’assurant que le navire continue dans la bonne direction, fut une excellente idée. Nous sommes donc parvenus au Pic du Dragon. Ce volcan, à la forme parfaitement conique, s’élève hors de l’eau tel un énorme croc pointé vers le ciel. Ses abords basaltiques ont des formes étranges et complexes, comme seule Dame Nature peut en créer. Nombre de ces concrétions volcaniques laissent penser que le volcan se serait refroidi d’un coup.

Nous avons donc entrepris de l’escalader, non sans mal pour ceux tenus au plancher des vaches (ou des chèvres, plutôt…). Arrivés en haut, il fallut bien se rendre à l’évidence : il était obstrué ! Un énorme bouchon de lave solidifiée bloquait l’entrée. Heureusement, notre sagacité découvrit la supercherie : une illusion ! Nous pûmes donc descendre dans la cheminée et arriver sur le fond, devant une énorme porte aux magnifiques enluminures, décorations, etc… aux formes draconiques.

Il fallut toute l’adresse d’Olendiel avec les pièges pour la franchir. À l’intérieur, nous attendait un énorme réseau de cavernes basaltiques que nous descendîmes rapidement. Au détour d’un passage, nous dûmes « négocier » avec des daemons arrivés avant nous. À présent, ils nous envoient même des demi-fiélones à poils ! Johann…..je crois pas que tu ne fasses qu’évaluer sa garde, ALORS REGARDE AILLEURS !!

Finalement, nous sommes parvenus jusqu’à la chambre magmatique, des kilomètres plus bas. Cet immense océan de magma, j’en avais rêvé, au propre ! C’est là où mes rêves me conduisaient ! Je vais enfin pouvoir rencontrer celui qui m’a fait telle que je suis, et savoir pourquoi. J’ai déjà des soupçons bien sûr : c’est un être puissant, terrible, qui régit ses lieux. Et par je ne sais quel artifice, je suis son héritière, du moins spirituelle. Ma connexion avec les flammes, les phénomènes de mon enfance, mes rêves, tout ceci va se dénouer là ! Mais avant, il faudra se débarrasser des centaines de cultistes et daemons qui infestent la zone, préparant le terrible rituel qui créera le tremblement de terre et le tsunami tant redoutés. Au milieu d’une grande plateforme, au-dessus du magma bouillonnant, un immense cercle d’invocateurs s’apprêtent à déchaîner l’apocalypse. Il y a également l’énorme portail, ouverture béante sur Abaddon, qu’il va falloir refermer.

Et maintenant une petite mise au point s’adressant tout particulièrement à LaHutte… je vais plutôt dire lahutte, car la personne susnommée ne mérite même pas ses majuscules. Voilà un moment que nous voyageons ensemble. J’ai apporté mon soutien, et tu m’as apporté que ton mépris. Je t’ai offert mes soins, et tu m’as rendu que dédain. J’ai collaboré avec toi à un but plus grand, faisant fi de nos différences, et tu n’as fait que renforcer le fossé entre nous. Alors oui, je suis une gosse de la campagne. Oui, je vis dans une forêt. Oui, j’aime ma liberté et l’assume. Ce en quoi tu dois être terriblement jalouse pour me vouer une telle haine. Haine que tu exprimes sans cesse à coup de mots blessants, d’allusions humiliantes, de rabaissements continuels. Les mots sont comme des parfums que l’on respire, chantait un barde. Dans ton cas, de l’infâme cloaque qui te sert de bouche, ne sort qu’une immonde diarrhée verbale continuelle. Si les mots ont une odeur, tu es la puanteur incarnée ! Un mélange méphitique de déjection, de putréfaction et de gangrène. Cette fois, ça suffit, j’en ai assez ! De toutes tes insultes, tu ferais bien de te les appliquer, car tu dois très certainement parler de toi et c’est ce que tu es, en pire. Me concernant, je ne mets même pas la clé sous la porte, je la jette dans le volcan ! Tu ne bénéficieras plus rien de ma part, et ce, quelle que soit la situation dans laquelle tu te trouves. Puisque je suis si méprisable, débrouille-toi donc, je m’en voudrais de te faire te sentir mal car tu as dû bénéficier de l’aide d’une, je cite, pétasse auriculopointiforme. Et ceci n’est pas le pire que j’ai entendu à mon égard, ni à l’égard de mes compagnons. Je finirai en te signalant que nous n’avons JAMAIS été amis, que nous ne le sommes pas, et que nous ne le serons JAMAIS.

Va aux daemons, s’ils veulent de toi, car tu vas leur faire de l’ombre, et ne m’adresse plus jamais la parole, ni ne parle de moi, ni ne cherche quelconque lien. Tout est fini et bien fini. Tu m’as perdue, à tout jamais.

Va aux daemons, et n’en reviens surtout pas !!!
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Je reprends mon récit. Donc après notre entrée dans la chambre magmatique, nous avions au pied de l’énorme colonne qui descendait jusqu’au plateau en contrebas surplombant l’immense lac de magma (de toute beauté, je dois le dire), des centaines de cultistes et de daémons en plein rituel afin d’ouvrir la brèche par laquelle allait se déverser la destruction sur Anken. Face à eux, l’énorme portail déversait des daémons en continu. Nous avons établi un plan : je devais creuser un tunnel au sein de la colonne, établissant un déversoir pour les rochers sur le côté du plateau, afin de permettre à Olendiel d’arriver jusque sous le point focal du rituel. Le but : activer son collier d’antimagie juste au point sensible, là où les énergies allaient se retrouver annihiler et ruiner tous les efforts de nos ennemis.

Pendant que je m’affairais, mes compagnons : Firka’shae, Olendiel, Johann et Calliope sont partis en exploration dans les zones non encore visitées. Ils trouvèrent la salle au trésor du dragon, parfaitement verrouillée par des dizaines de glyphes et de pièges tous plus retords les uns que les autres, et différentes salles et commodités laissées par l’ancien propriétaire des lieux. Ils finirent par apprendre qu’il était simplement parti, s’étant trouvé un autre chez-lui plus à son goût. Utilisant le lien qu’il avait laissé avec ses créations, des golems majordomes, Firka’ put lui envoyer un message. Le dragon, Malakyr le Pyroclaste, Puissant Maître Magmatique, Grand Manipulateur des Roches en Fusion, lui répondit, précisant que nous devions nous occuper nous-mêmes du problème, et qu’il débarquerait une fois le rituel saboté. Il nous apprit à tous également que j’étais en quelques sortes sa fille, car lors de ma conception, il avait imprégné mon père d’une partie de ses pouvoirs.

Enfin mon tunnel fut prêt. Nous avions 5h pour le finir, et je dois dire que je ne suis pas peu fière de moi : en quelques heures, j’avais creusé un véritable colimaçon au cœur même de la colonne permettant d’atteindre, avec le tunnel annexe, foré par mes soins également, les dessous de la focale des énergies daémoniques. Mon conduit d’évacuation des rochers, sur le côté du plateau, n’avait pas été repéré. Olendiel vint alors et enclenchant le collier, ferma définitivement tout espoir de cataclysme à l’ennemi.

Malakyr débarqua alors, et avec son armée d’élémentaires et de suivants mis un terme aux agissements de daémons restant, dans un festival de déchaînement de fureur draconique du plus bel effet, je dois le dire. Il récompensa chacun d’entre nous. Quant à moi, il m’a fait savoir que ma récompense viendrait en temps et en heure. Bah, voir les têtes des cultistes exploser, le regard surpris et dépité de leurs suivants n’osant comprendre, et tous leurs espoirs se muer en terreur lorsque le propriétaire des lieux est venu déchaîner sa tempête était déjà parfaitement jouissif.

Malakyr ne semblait pas satisfait que malgré tous les rêves et tout, j’aie mis tant de temps pour venir. Je signalerai qu’il ne m’a pas non plus transmis le mode d’emploi ! Et que les druides du bosquet, tout sages qu’ils sont, n’ont rien capté du tout !

Enfin, il nous téléporta tous à Niden, nous faisant gagner quelques précieux jours dans notre quête. Au grand dam des marins qui, bien évidemment l’ont très mal pris. Enfin bref, les conneries, ça ne se soigne pas, c’est chronique. Du coup, à présent, ils sont fâchés. Pire, ils ont fâchés tous les autres marins contre nous. Très malin, ils ne pensent vraiment pas plus loin que la proue de leur raffiot pourri, et après, ils s’étonnent qu’il y ait autant de blagues moisies à leur encontre qui circulent !
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

De retour à Niden, donc, nous avons trouvé la ville vide, totalement et complètement. Nous en profitâmes pour loger dans la meilleure auberge de la ville, dans sa meilleure chambre, et à l’œil ! C’est durant cette nuit que lahutte décida de nous fausser compagnie (BON DÉBARRAS !!!!!). Elle nous laissa une vague lettre larmoyante et manipulatrice afin de nous inviter, en en disant le contraire (ah, la psychologie inversée !), à la rejoindre en son duché, qui était assailli. Et voilà que mes compagnons, dont Johann, ont décidé de la rejoindre. Décidément, ils sont pas très éclairés, sauf peut-être Fir’. Personnellement, je commence à douter de mon choix d’être avec Johann. S’il commence à prendre le parti de lahutte, notre relation ne va pas durer longtemps… Puis, reprenant notre périple sans nous accorder le moindre répit, dès le lendemain, nous tombâmes sur un campement de réfugiés à quelques kilomètres de la ville. Là-bas, le responsable nous donna comme mission d’escorter un elfe de la Forêt de Sarnis jusqu’à Siria où il pourrait être interrogé par le bourreau royal, afin d’obtenir les informations nécessaires pour contrer l’assaut imminent des Daemons, et de notre vieil ennemi Lisandro, depuis la forêt. Nous voici donc grimés en paysan, avec un elfe terroriste silencieux caché sous les légumes dans une charrette, en direction de la capitale.

Et voilà : à quoi voit-on qu’on a un bon plan ? C’est qu’il ne tient pas sa rencontre face à la réalité ! Car c’est exactement ce qui s’est passé ! Nous avons été quasiment dès le début suivis par des elfes sylvains. Lors de notre premier bivouac, nous avons été assaillis par des ours, dont nous nous sommes débarrassés assez facilement. (ah le sort de charme). Par contre, c’est au premier village que le plus gros s’est passé : nous avons été leurrés par un halfelin et son sirop de groseille ! Du coup, nous sommes tombés dans une embuscade à la noix ! Le village, protégé par une palissade somme toute bien solide, nous prit au piège ! Il y avait plein d’elfes sylvains et les villageois étaient otages. Néanmoins, nous sommes parvenus à nous sortir de là, non sans avoir perdu la charrette, le prisonnier et les chevaux. Nous avons décimé les elfes sylvains et avons sauvé une partie des habitants. Par contre, nous avons mis la main sur un elfe officier, et sur le sale halfelin. Nous quittons donc ce village, sans sirop de groseille, mais avec deux sales types que nous allons amener à Siria pour interrogatoire. Tiens, y’aura peut-être de nouveau le petit roi. Il faut que je lui fasse goûter ma nouvelle recette de gâteaux au miel, je suis sûre qu’il va adorer !

Mais quel horrible voyage ! Nous n’avons pas cessé de nous faire attaquer par tout ce qui pouvait se trouver sur le passage ! Je suis même surprise que les cailloux n’aient pas essayé de nous mordre les orteils à ce niveau-là ! Bref, nous avons été attaqués par des daemons lors de notre bivouac, et nous avons subi d’autres désagréments.

Finalement, nous avons rencontrés une compagnie mercenaire commandée par Markus Stahl. Après lui avoir expliqué notre but, il nous a gracieusement loué les services de deux de ses gars : Jan et Karl, deux grands gaillards bien baraqués et balèzes. Nous nous sommes arrêtés ensuite au village de Steinbrück afin de profiter d’un repos bien mérité, et surtout protégé, sachant que nos prisonniers furent gardés dans la prison communale.

Le lendemain, nous avons repris notre route en direction de Siria. La livraison du prisonnier s’est bien passée et nous sommes ensuite descendus à la Licorne d’Or. Par contre, au milieu de la nuit, le château royal a raisonné de milles cris…

Calliope ayant disparu, nous l’avons attendue durant 2 jours à Siria, espérant son retour. Olendiel a bien tenté de la retrouver, mais impossible de savoir quoi que ce soit. Et c’est là que les choses ont commencé à se gâter. La guerre étant aux portes d’Anken, l’armée régulière a commencé à conscrire tous les citoyens, et virer tous les étrangers hors de la nation. Ainsi, les patrouilles passant dans les rues, frappaient à toutes les portes, relevant les identités. Mes compagnons et moi-même ont réussi à éviter l’enrôlement, mis à part Johann qui bien qu’ayant reçu l’ordre de rejoindre la caserne a mis au point une désertion.

Olendiel s’est faufilée dans les bas quartiers et a obtenu un contact : un certain contrebandier du nom de Barnum aurait la possibilité de nous faire sortir de la ville et nous permettrait de gagner Caladine. À la faveur de la nuit, nous avons donc gagné le site de rencontre : le Tambour Crevé, infâme bouge où la plupart des activités tournent autour des bagarres de bar, regarder les nouveaux venus (et les connus) d’un œil torve, échanger des propos incompréhensibles, trafiquer et préparer des mauvais coups. Les verres sont considérés comme propres tant que la crasse n’empêche pas de les remplir.

Nous y avons retrouvé Barnum et après nous être mis d’accord sur le prix, et scellé l’accord par un bon petit coup d’eau de vie de mirabelle, sommes partis par les égoûts. Il nous a également renseignés sur le devenir de notre amie Calliope : l’idiote s’est glissée au château royal, durant la crise, en invisibilité. Actuellement, elle se trouverait dans les geôles. Nous allons l’y laisser, ça permettra à son tout petit mental de peut-être s’extraire un peu de son présent ! Barnum est quelqu’un de très bien organisé : une barque nous attendait. Nous avons gagné une grotte contenant pas moins d’un quai clandestin et son bateau : le Trident de Mathlan (du nom du dieu de la mer : Mathlan). Ainsi, à 1h du matin, nous avons quitté Siria à bord d’un magnifique navire à la figure de proue très classe : la représentation de Mathlan, luisant dans la nuit.

Je dois dire que j’adore ce bateau : les gens sont disciplinés et travailleurs durant leur quart, et le reste du temps, ils peuvent se détendre comme bon leur semble tant qu’ils ne gênent personne. Le contact avec les marins a été bien meilleur qu’avec ses imbéciles d’ankénites. Barnum est un jarl des Principautés Insulaires : il possède une petite île à lui, et sa famille y règne depuis plusieurs générations.

Le temps a été pourri durant toute la traversée : le premier jour, la météo était maussade, mais elle n’a fait qu’empirer, pour devenir une véritable tempête le 3e jour. Je n’ai pas le mal de mer, et notre bateau s’est avéré être particulièrement solide. Nous avons appris plein de petites histoires fort amusantes sur le « commerce » Barnum, et sur ses aventures. Les Principautés Insulaires sont à tendance nordique. J’apprécie particulièrement ce tempérament. Ce qui est dit, est dit. Pas comme ces abrutis de l’Aigle des Mers où ils nous adorent, ils nous aiment, on est de la famille et toutes sortes d’idioties, jusqu’à ce que ça ne leur convienne plus, et ce sans préavis. J’ai eu un excellent contact avec eux, et ai pu sympathiser. De plus, avec Johann, nous avons pu vivre notre vie de couple. Le 4e jour, le temps était redevenu un peu plus clément. Et Barnum pu déposer à Caladine en soirée. Enfin, nous allons pouvoir trouver cette dragonne d’airain, Maïlleiniaxyna la Sage: fille de Marank (son père) et lui demander ce fichu bouquin : "le Précis d'alchimies avancées comparées par Sinopéléis "pour Lameverte et ainsi éponger notre dette.
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Nous sommes arrivés de nuit à Caladine et avons rejoint un tout petit village, si pourri, qu’il n’a pas de nom. Et afin de survivre aux pillages, il fermait ses portes la nuit, ne laissant nul entrer, y compris les honnêtes et sympathiques voyageurs comme nous. Du coup, nous avons dû bivouaquer à l’extérieur avant de reprendre notre chemin. Notre but, retrouver la dragonne et lui demander ce livre, nous a menés jusqu’à Alten, un bourg d’importance. Nous sommes descendus à l’auberge les Armes du Comte au centre-ville. Nous avons discuté de si de là, et avons finalement appris la localisation d’un vieil ermite vivant à quelques lieues de la ville : le Vieux Fred. Nous rendant là-bas, nous avons pu le rencontrer, il est vieux, le Fred, mais il est bien ! Nous avons beaucoup discuté avec, bu de l’HENNIEZ et avons appris que la dragonne se cachait sous forme humaine quelque-part à l’ouest de l’île.

Nous l’avons finalement retrouvée dans un petit village insignifiant (décidément, y’en a tellement, je me demande comment on arrive à s’y retrouver). Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’était vraiment pas contente de nous voir, mais vraiment vraiment pas ! Nous nous sommes entretenus avec elle au milieu de la forêt et avons appris que Môdame est une foutue pacifiste, à tel point que si on la frappe, elle tend l’autre joue. Et maintenant, le meilleur, la totale, elle s’improvise gardienne de livres impies, le genre que tous les suppôts de Mal tueraient pour récupérer ! Du coup, elle reste planquée, espérant que personne ne la retrouve, tu parles d’une gardienne ! C’est quoi la prochaine ? L’interprète muet ? Le moine copiste illettré ? Bref, en revenant au village, nous nous sommes rendus compte que Lameverte devait nous surveiller puisqu’il a débarqué vite fait, bien fait, devant nous et Mademoiselle Ghandi en Herbe. Nos deux dragons sont curieusement arrivés rapidement à un consensus. Tout ça pour ça !

Nous avons appris que Sinopéléis était une ordure de la pire espèce au service du Cavalier de la Pestilence il y a plus de 5'000 ans. Il avait déclenché une des pires épidémies de l’époque : la Grande Peste, appelée aussi Peste Verte. Maïlleiniaxyna craignait que notre cher dragon vert veuille le livre pour déchaîner un fléau. Mais Lameverte cherchait en réalité un remède au Sable Sanglant. Malheureusement, il avait besoin du bouquin pour faire avancer ses recherches. À la fin des négociations, nous avons également obtenu de Lameverte qu’il nous donne le remède contre le Sable Sanglant, contre la possibilité de fréquenter toutes les bibliothèques du royaume d’Anken. Personnellement j’irai pas faire ami-ami avec Lameverte, trop manipulateur, dirigiste et sans scrupule. Mais travailler avec de temps à autre contre des ennemis communs pourrait s’avérer très profitable. D’ailleurs, nous avons un « engagement » : de temps à autre, Lameverte nous proposera un travail, bien rémunéré, que nous serons en droit d’accepter ou non.

À la fin de tout cela, nous avons pu boire aux contrats dûment rédigés et proprement signés avec Maïlleiniaxyna, qui a décidé de nous corriger pour notre inconscience : elle a appelé le forgeron pour nous donner à chacun deux grandes baffes, n’oublions pas : Môdame est pacifiste, elle tape pas ! Mais elle n’est pas contre que d’autres s’en chargent à sa place ! Curieusement, le forgeron a évité de me frapper : était-ce parce que je m’étais changée en porc-épic ? Mouarf ! La situation ne manquait pas de piquants ! Bon, plus qu’à aller récupérer Calliope, toujours dans les geôles royales, et risquer par là de se faire enrôler dans l’armée d’Anken. Je ne suis pas fan, et franchement, je trouve que sa stupidité mérite qu’elle reste là où elle est, et que nous n’avons pas à risquer notre liberté pour la sortir du pétrin dans lequel elle s’est délibérément mise !
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Le lendemain, nous avons décidé, finalement, et après un débat quelque peu animé, de retourner sur le continent. Deux solutions s’offrent à nous : récupérer Calliope, et aller retrouver latruc là. D’abord, il fallait retourner sur le continent. En attente de trouver un bateau, chacun de nous a décidé de s’occuper comme il pouvait : Olendiel a commencé des lectures, Fir’ s’est décidé à effectuer quelques enchantements, Johann et moi sommes partis en forêt afin de récupérer des composants pour sorts. Eh oui, j’ai également appris comme insuffler une part de magie dans les objets, afin de les doter de propriétés étonnantes ! Mais pour y arriver, il faut avoir des composants. Nous avons donc décidé de faire quelques chasses, et sommes tombés sur 3 magnifiques rennes : un mâle et 2 femelles. Malheureusement, nous avons eu maille à partir avec un énorme smilodon complètement possédé par le sable sanglant ! Nous n’eûmes d’autres choix que de le tuer. Une fois ceci fait, nous avons établi notre campement.

Pendant ce temps, Olendiel, en grande conversation avec Môdame La Non-Violente-Tellement-Gentille-Qu’Elle-En-Est-Insupportable-Au-Final-De-Naïveté, a réussi à la convaincre qu’il fallait qu’elle se cache. À la grande déception de notre elfe roublarde qui souhaitait tant faire perdurer ses lectures. Bref, je me réjouis de revenir et de commencer mes enchantements. Par contre, récupérer Calliope, je sens que ça va pas être de la tarte.
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Et voilà, je l’avais bien dit : nous sommes partis en direction de Caladine afin de trouver un bateau pour rentrer sur le continent. Ça n’a pas loupé : nous avons été reconnus à l’entrée de la ville, qui était dans un drôle d’état, il faut le dire : à demi en ruines des assauts répétés des monstres du Sable Sanglant. Il y avait un mandat d’amener à notre nom et nous avons été escortés à bord d’un bateau à destination de Siria. Il fallait voir les marins, ainsi que le capitaine, que notre compagnie n’enchantaient, mais pas du tout ! Et il nous le fit bien comprendre. Il nous plaça ainsi dans la cale de son navire, dans une cabine dont il ferma la porte. Comme si ça allait changer quelque-chose !

Lorsque nous avons goûté ce que l’on nous a servi à dîner : un infâme porridge, empoisonné qui plus est avec des somnifères, je pris la décision d’aller pêcher. J’ai donc rajouté plusieurs voies dérobées dans ce navire pour un simple rat, dont je pris bien vite l’apparence, afin d’aller et venir à l’envi. Mes compagnons et moi-même purent ainsi manger de délicieux poissons. Le capitaine n’a pas trop apprécié que nous fassions une friture sous ses pieds. Mais le lendemain, nous pûmes manger de la bonne nourriture, et à notre faim. Signalons également qu’il avait rajouté un nombre ridicule de cadenas à la porte, afin de, croyait-il, nous empêcher de sortir. Pauvre homme ! Ses cadenas m’ont servi, je dois l’avouer, à confectionner un petit four de fortune afin de faire cuire mes biscuits et gâteaux. La traversée a duré 3 jours, mais nous n’avons pas vu le temps passer. J’ai pu aller et venir à ma guise, voler dans les airs et rajouter un peu de « piment » dans la vie des marins, afin de leur montrer mon degré de satisfaction quant au traitement qu’ils nous concédaient.

Nous arrivâmes à Siria mais sans aller au port principal. Au lieu de cela, nous accostâmes dans une grotte, sous le château. Une fois descendu à bon port, nous fûmes conduits par le capitaine Kardec à un élévateur et jusqu’à la salle du trône de la reine. Cela avait bien changé, il faut le dire : la salle était vide de tout noble empaffé dont le seul but était de faire le beau et donner la papatte devant la reireine. Par contre, elle était pleine de gardes et de soldats qui avaient tout le local de nettoyage dans le cul, tant ils étaient tendus. Là, la reine avait sa tronche des mauvais jours : nous apprîmes qu’elle avait subi un assassinat et avait été ressucitée dans la foulée mais que son fils avait été enlevé. Le pauvre gosse ! Et moi qui lui avait préparé plein de gâteaux ! Il s’est avéré que c’était un de nos prisonniers, que nous avions ramenés, qui avait fait le coup. Il était parvenu à s’échapper. Château de Siria, vous y entrez comme à la foire, vous en sortez comme d’un moulin ! Et vous pouvez même faire un tour par la chambre de la reine pour la trucider et récupérer son gosse. Je sais pas pour vous, mais la sécurité laisse vraiment à désirer. Je pense que la reine devrait mieux contrôler les dossiers des gens qu’elle engage à sa protection. Avoir beaucoup de monde ne remplacera jamais avoir des gens compétents. Et au passage, compétents et cons pétants, c’est pas la même chose…

Nous étions soupçonnés de trahison mais sommes parvenus à nous disculper. Par contre, pour Calliope, c’était autre chose. Elle s’était introduite dans le château à la faveur de la nuit et sous invisibilité car elle s’inquiétait de ce qui s’y passait et souhaitait aider. (tiens, ils l’ont remarquée ? chapeau….) et l’ont coffrée, la soupçonnant de travailler pour l’ennemi suite à la marque qui lui fut apposée sur l’épaule gauche par Lysandros. Nous pûmes la voir et franchement, c’était révoltant : il l’avait torturée pour obtenir des informations, et maintenant, voyant qu’elle ne savait rien, allait l’exiler hors d’Anken. Récapitulons : Anken : les assassins font comme ils veulent et on arrête les gens qui veulent aider. Bravo la sécurité : coffrer les gens honnêtes, et laisser les crapules agir ! Et leur reine est pas plus maligne. Ah ben ça, à régner sur des cons, ça ne fait que faire du régnant le roi des cons !!

Nous avons ainsi reçu une mission de la part de la conne en chef pour escorter une naine d’origine noble jusque chez elle : Dame Kirilia Barberoc du comté de Trésille. Bien que la reine ait reconnu avoir un peu exagéré et mal interprété les actions de notre barde, et avoir assoupli l’exil de Calliope : celle-ci pourra revenir en Anken quand la marque aura été effacée et elle ne sera plus envoyée sur un autre continent mais dans une autre nation, je dois dire que me concernant quelque-chose s’est brisé. Avoir lutté pour cette nation et avoir ceci comme récompense, franchement, ce pays n’a qu’à aller se faire voir !

Notre nouvelle compagne est vraiment sympathique cela dit. Je l’apprécie beaucoup. Nous avons fait route vers Trésille, et avons beaucoup devisé, bu, fêté, dans pratiquement toutes les auberges dans lesquelles nous nous arrêtions. Nous avons quand même découvert, sur notre chemin, qu’une ville proche, Jévenis, était atteinte d’un mal similaire à Niden : des ombres apparaissaient dans le sommeil des gens, les laissant fatigués. Cela ne présage rien de bon.
Dernière modification par DarthRevan le lun. oct. 03, 2016 8:33 pm, modifié 1 fois.
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

La situation a empiré : car les rêves des gens, les ombres qu’ils perçoivent sont réelles ! Elles se matérialisent et tuent dans la réalité, fondant sur des innocents en pleine ville, les déchiquetant et les réduisant en lambeaux façon tartare sanguinolent. Ainsi, les rêves ne sont pas que des rêves, mais la réalité ! Tout le monde est témoin de ce que ces créatures infligent à leur proie, laissant les personnes horrifiées et épuisées au petit matin. Arrêtés à Jévenis, nous avons appris qu’une armée venant de la Forêt de Sarnis se dirigeait vers nous. Néanmoins, notre compagne naine, Kirilia, refusa de partir. Elle voulait régler l’affaire de l’Ombre Sanglante ! (copyright Ari). Réfléchissant sur l’affaire, nous avions décidé de piéger une des créatures. Nous rendant compte qu’elle devait opérer en changeant de plan, nous avons prévu de lui tendre un piège : un cercle de protection contre le mal, afin de la contenir, associé à une puissante ancre dimensionnelle. Nous nous sommes embusqués, le temps était contre nous : nous devions pouvoir quitter Jévenis afin l’arrivée de l’armée sous peine de rester coincé en plein siège. De plus, cette ville n’a pas l’air apte à résister, vu ses défenses et armées, à un assaut de cette envergure.

Prenant contact avec les autorités, et avec les temples, nous avons donc mis notre plan à exécution. Demandant aux chefs de la ville de faire rentrer les gens, leurrant la créature sur une cible choisie : l’un des nôtres, nous avons pu la faire venir. Nous nous sommes rendus compte de plusieurs choses : d’abord, il n’y a qu’une seule créature, mais elle se téléporte. De deux, elle est totalement difforme, polymorphe et changeante. Notre plan était bon, mais la créature put in extremis s’enfuir. Par contre, son assurance la fera réattaquer, et maintenant, nous savons qu’elle est sensible à cette technique. La prochaine sera la bonne !
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Nous avons relancé notre piège. Moi en vol au-dessus du site, Fir’ prêt à activer le cercle, des gardes et des prêtres en embuscade dans les maisons bordant la place ; Johann, Olendiel et Kirilia patrouillant dans les rues, jouant les appâts. La créature n’hésita pas à nous réattaquer. Nous l’avons donc attirée dans le cercle de confinement et Fir’ réussit à la bloquer à l’intérieur. Commença alors un long et âpre combat contre cette monstruosité informe et changeante émettant sans cesse des tentacules, des griffes, des gueules et autres appendices difformes et dangereux. La chose a bien tenté de nous leurrer de toutes les manières possibles et imaginables : plonger les lieux dans les ténèbres les plus profondes, que j’ai dissipées, par 2 fois. Elle a d’ailleurs montré une étonnante résistance aux éléments. Au corps à corps, l’Ombre Sanglante s’avéra mortelle. Johann en fit cruellement les frais : j’ai cru que le monde allait s’arrêter alors qu’il subissait une blessure mortelle. Fort heureusement, Mère Nature et toutes ses divinités me permit de le soigner immédiatement. Les soldats et les prêtres ont montré une efficacité toute relative, mais finalement, nous l’avons eue, à l’usure.

Nous avons appelé toute la population à venir voir l’horreur qui les terrorisait depuis tout ce temps, afin qu’ils puissent témoigner de sa mort. À la suite de cela, nous avons été invités par Dame Séraphine de Jévenis, la noble dirigeante de la ville du même nom, afin qu’elle nous remercie. Puis, je suis allée faire la fête avec les gens de la ville, mais Johann, trop fatigué préféra aller se reposer. Il faut également avouer que mon immunité aux poisons est bien pratique : je peux boire tout l’al cool que je veux, je n’en ai plus que le délicieux goût et aucun des effets négatifs. Du coup, je me suis amusée jusqu’à tard dans la nuit, puis suis allée dormir, vers 4-5h du mat’. Le lendemain matin, Fir’ vint nous réveiller pour que nous reprenions notre voyage. Quittant Jévenis, nous sommes allés directement vers les montagnes, avec notre charrette créée par notre mage.

Sur le chemin, nous avons d’abord fait la connaissance de Marc Tannenbaum, éclaireur de son état, qui cherchait à se débarrasser d’éclaireurs de Sarnis dans un bosquet proche. Nous lui avons prêté main forte et avons très rapidement nettoyé les opportuns qui s’étaient embusqués.

Nous nous sommes retrouvés face à une armée naine dont le but était d’affronter l’armée de Sarnis. Kirilia a une sacrée réputation, ainsi, nous avons fait ne plus la connaissance d’un sergent humain, dans l’armée, qui a un nom nain : le sergent Grushnak. Puis, le sergent a dirigé Kirilia vers son père. C’est un brave nain haut en couleur et très sympathique. En le regardant, on comprend tout de suite de qui tient Kirilia. Il nous a invités et servi une délicieuse bière. Nous avons la connaissance de ce brave homme, qui nous a demandé de raccompagner sa fille jusqu’à la forteresse familiale, lui demandant par là de ne pas faire de vague quand elle verra son tuteur. Kirilia va rencontrer son petit frère nouveau-né. Je me demande à quoi ressemble un bébé nain… Ils ont peut-être déjà de la barbe ?
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Nous étions endormis dans le camp nain, après une bonne soirée de fête. Et soudain, Olendiel, Johann et moi nous sommes réveillés en rase-campagne, proche d’un village surplombé par un grand château au sommet d’une colline. Le paysage nous disait quelque-chose bien sûr, mais l’ensemble était curieusement vide. Nous nous sommes dirigés vers le village et celui-ci était rigoureusement vide ! Pas un chat ! Et le plus curieux, c’est comme si les gens étaient partis précipitamment, laissant leurs affaires et valeurs sur place. Nous sommes rentrés dans l’auberge. Aucune trace des habitants, aucun cadavre, juste une lettre qui indiquait un départ pour le comté d’Alcazar, mais lorsque l’on quitte un lieu, on part avec ses affaires. En ressortant, nous nous sommes retrouvés entourés par les fantômes des habitants, mais aucun n’était agressif. Ils nous ont demandé, au contraire, de les aider et nous ont dirigé vers le château sur la colline.

Marchant (ou volant pour moi) jusqu’au sommet de la colline, nous avons atteint les portes après une longue marche. Il nous a fallu forcer la porte, mais nous sommes entrés, et là aussi, personne ! Nous avons continué jusqu’à la salle des audiences. Sur le trône, un squelette paré d’atours nobles gisait. Sous l’injonction d’Olendiel, celui-ci s’est animé et nous avons pu communiquer avec ce qui était le seigneur des lieux : Luka de Bourg-du-Roi, seigneur du domaine du même nom, domaine qui disparut sans explication ni trace il y a plus de 1'300 ans ! Celui-ci ne savait pas ce qui s’était réellement passé, mais il nous apprit que sa pauvre fille avait disparu puis retrouvée morte. Une semaine plus tard, cette malédiction s’était déclenchée. Par contre, il nous dit que la source devait se trouver sous le château, profondément enfouie. Il nous a demandé de tous les délivrer mais franchement, je me demande bien comment on va pouvoir faire.

Nous avions commencé par une exploration du château, fouillant un peu partout, et avons découvert un tableau de la famille du seigneur : sa femme et lui avaient les cheveux blonds, les yeux clairs : bleus et gris respectivement. Par contre, la fille avait les cheveux noirs et les yeux noirs. Du coup, escortés par les gardes, nous sommes descendus loin sous la surface et avons découvert, loin sous la surface, qu’il y avait d’anciens bâtiments. Nous avons faits une autre rencontre, qui nous apprit que c’est lui qui avait retrouvé la fille, Emily, et il connaissait son meurtrier. Il nous mit également en garde contre la présence d’horribles daémons sans visage. Continuant, nous avons affronté les ignobles créatures et les avons écartées de notre chemin. Puis, nous avons finalement débouché dans une immense salle cathédrale, couverte de symboles impies et maudits. À côté de l’autel, le sorcier responsable.

Le dit individu se nommait Aristarcos Néphès, lointain ancêtre de Lysandros. Il nous apprit qu’il était responsable de la situation. Il avait pris l’apparence du seigneur pour faire un enfant à sa femme. Puis, il a préparé pendant 15 ans un rituel qui lui aurait permis de faire venir des daémons en notre monde. Il a piégé la fille, et l’a tuée, afin de mener le rituel, qui devait être prononcé en daémon. Et là, la meilleure ! Et le sorcier le plus mauvais de toute la création ! Le gars ne savait pas parler le daémon. Vous le sentez venir, le fiasco monumental ? Vous le sentez ? Et bien oui, le type s’est planté dans son incantation et au lieu d’ouvrir un passage vers Abaddon, il a coincé toute la contrée sous forme fantomatique, avec ses habitants, dans une poche de temps suspendu. Et cela faisait 1'300 ans qu’il attendait ! Forcément, le crétin avait dû trouver le temps long, vraiment long, coincé dans ses sous-sols avec pour seul compagnon des daémons qu’il ne comprenait pas. Forcément, Olendiel et moi n’avons pas pu nous retenir de nous moquer, car aussi mauvais que ça, y’a pas ! L’A-MA-TEUR ! Et c’est que le prénom ! Il s’est préparé durant 15 ans ! Il a fomenté son coup, avoir un enfant illégitime, le sacrifice, les éléments et tout. Mais n’a surtout pas appris la langue du sortilège. Le branquignole ! Aristarcos Néphès, Branquignole de Mes Fesses oui ! Sérieux, le sorcier à la manque ! Le gars lance un rituel dans une langue qu’il n’a pas apprise, ne comprend pas, ne sait pas parler et pour couronner le tout s’imagine qu’en récitant les mots comme un perroquet, ça va marcher. Si c’était le cas, ça ferait depuis belle lurette que les grands aras formeraient le plus grand conseil d’archimages du monde…

Autant dire qu’il n’a pas beaucoup apprécié que l’on se moque de lui, mais on lui a quand même cassé la face ! L’immense salle reprit alors l’apparence qui était la sienne : une salle de culte des anciens orques, dont l’autel était une souche d’arbre en pierre, et non un immense bloc de pierre noire, dédié au dieu-déesse Ijar. Arriva alors Luka qui nous fit découvrir une ancienne cache secrète et nous offrit son contenu : des livres sur la culture orque, et leurs rituels druidiques. C’est eux qui ont inventé cette tradition et sa langue. Nous avons reçu également une clé de Bratinoch ! Olendiel a également trouvé un œuf, qui fait penser à celui d’un dragon, mais d’une espèce inconnue. Finalement, tout s’est mis à tourner, et nous avons perdus connaissance. À notre réveil, nous étions dans la tente où nous nous étions couchés. Quoique la nôtre, avec Johann, avait maintenant un toit ouvrant avec option éclairage flamboyant, étant donné qu’elle avait à demi cramé ! Mais le meilleur, c’est que j’ai des ailes qui me sont poussées dans le dos ! J’ai d’abord cru que j’avais communié avec Mère Nature durant mon sommeil et changé de forme, mais non, c’était bien plus que ça : c’était des ailes draconiques ! L’héritage qu’a placé en moi mon 2e papa (je sais, ça fait bizarre de dire ça comme ça) était en train de se manifester. Bon, je peux les faire disparaître et apparaître à volonté, ça, c’est la bonne nouvelle. Et l’autre bonne nouvelle, c’est que j’ai maintenant une excuse pour refaire ma garde-robe, hé hé…

Ah oui, le petit dragon d’Olendiel a éclos. Il ressemble à un dragonnet d’argent, mais crache du feu bleu ! Il est trop mignon. Pour le reste, les ruines du vieux château de Bourg-le-Roi trône toujours sur sa colline. Il n’en reste que peu de choses, en 1'300 ans d’absence d’entretien, mais la dimension fantôme s’est effondrée, et ses prisonniers ont été libérés. C’est ce qui compte. Tiens, je vais aller le survoler, essayer mes nouvelles ailes.
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Le lendemain, nous avons continué notre périple jusqu’à Drésille. J’ai rassuré Johann sur le fait que oui, je gérais ma seconde adolescence, la draconique bien sûr ! Avant de monter en direction de la cité naine, Olendiel a dû rester à l’auberge car Dame Kirilia refusait que son dragon ne monte ! Un petit dragonnet tout mignon, d’argent qui plus est. J’ai bien tenté d’expliquer la chose à Kirilia, mais rien n’y fit. Un dragon, c’est un dragon. On reconnaît bien là le côté tête de granite de certains nains.

Bref, nous sommes montés et sommes arrivés dans les grands halls nains de Drésille où nous avons rencontré la dirigeante, qui est aussi la mère de notre chère Kirilia qui n’a pas été très contente d’apprendre le traitement infligé au dragonnet : c’est un dragon d’argent, une des plus nobles créatures du monde ! Si ses parents apprennent la chose, ils pourraient s’en sentir très vexé. Du coup, elle a dépêché un messager pour les faire venir.

Une fois tous réunis, nous avons eu une semaine où j’ai continué de déchiffrer les rituels druidiques, étudié auprès du précepteur de Kirilia qui est un nain très intéressant je dois dire. Je ne comprends pas pourquoi Kirilia ne l’aime pas. Cet homme sait tant de choses ! J’ai également pris le temps d’améliorer mon matériel, on ne sait jamais. Et j’ai aussi continué de me faire pardonner auprès de mon Johann, à mon plus grand plaisir. Mes compagnons ont également profité de ce temps pour vaquer à leurs divers intérêts : Olendiel a par exemple étudié la cité et auprès du précepteur. Elle a également commencé à éduquer son dragonnet.

Au bout d’une semaine, nous avons reçu une lettre provocatrice de nos ennemis nous disant qu’ils allaient passer à l’action. Étudiant la situation, nous nous sommes rendus compte qu’ils pourraient cibler le glacier approvisionnant en eau la ville et une bonne partie de la nation. Je pris donc mon envol et allai enquêter, en appelant aux pouvoirs de Mère Nature afin de savoir où nos ennemis pourraient frapper. Finalement, avec plusieurs points possibles, j’ai réussi à en isoler un selon ce que disait la lettre du mystérieux R: le soleil du Solstice d'été passant entre deux pics. Maintenant, une chose me tracasse, ce pourrait-il qu’il y ait plus ?
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

J’ai continué de fouiller le glacier dans les Monts Sauvages dans tous les sens, impossible de trouver quoi que ce soit. Mon Johann et Fir’ sont venus me rejoindre, mais eux aussi n’ont rien trouvé. Nous avons fait un tel tapage que finalement le propriétaire légitime est venu s’enquérir de nos intentions : j’ai nommé le grand dragon blanc, habitant millénaire et comptant bien le rester. Je lui ai expliqué que nos intentions n’étaient aucunement invasives et que nous ne souhaitions que débusquer une horde de cultistes cherchant à créer des problèmes. Pour un dragon blanc, je dois dire qu’il n’est absolument pas aussi agressif que ceux de son espèce : il nous a parlé, a demandé des renseignements au lieu de directement nous attaquer. N’oublions pas que je suis également marquée : j’ai le sang du magma et un tempérament flamboyant, pas exactement ce qui correspondrait à une bonne entente avec un dragon blanc ! Et pourtant, de toute sa hauteur, il nous a simplement renseigné qu’il n’y a personne d’autres que nous et que les dits cultistes avaient été éradiqués il y a plusieurs années de cela. Nous sommes donc repartis bredouilles rassurés et inquiets. Rassurés car le glacier était sauf, mais inquiet car nous ne savions pas où les problèmes étaient réellement. Olendiel avait raison : soit nous avons été induits en erreur pour être éloignés, soit nous avions fait fausse route depuis le début !

En parlant d’Olendiel, celle-ci est restée à Drésille et s’est renseignée sur les disparitions suspectes. On lui a expliqué que l’une d’elle était particulièrement étrange : un artisan local, ma foi très doué, et fidèle d’une producteur d’HENNIEZ artisanal local, avait disparu, laissant tout derrière lui. Impossible qu’il soit parti juste comme ça. Elle s’est mise alors à enquêter sur cette disparition pour le moins étrange de cet homme, ainsi que de ses outils, connus comme étant exceptionnel. Il ne faisait aucun doute que la situation était bizarre, pourquoi cet homme, somme toute bien intégré, partirait du jour au lendemain, laissant tout derrière lui, sauf ses outils ? Elle a fait connaissance de plein d’individus hauts en couleurs, enquêtant auprès de la garde, faisant équipe avec un de ses officiers. Elle a d’ailleurs pu goûter l’HENNIEZ local et artisanal, parlant avec le producteur de l’HENNIEZ préféré de notre artisan mais impossible d’arriver à temps. Finalement, nous l’avons retrouvé, mais il n’a pas pu nous renseigner sur ce que préparaient les cultistes. La ville était infiltrée néanmoins.

Donc c’est sur nos gardes que nous sommes allés au festival du solstice. Et là, le pire est arrivé : alors que la grande fête battait son plein, les portes de la ville devinrent un portail donnant droit sur l’Abaddon. Des runes de puissance, cachées parmi les inscriptions de la porte, donc quasiment impossible à trouver, à moins de connaître les portes par cœur et les avoir entretenues récemment. La grande porte de la ville devint un passage en droite ligne sur l’enfer et des hordes de monstruosités mortes-vivantes s’en sont déversés : des squelettes noirs et huileux, certains volaient, ainsi que des spectres. Très rapidement le plan de défense s’est fait, j’ai dressé plusieurs murs de feu dont j’avais modifié l’élément pour qu’ils irradient de l’énergie sonique, afin de surprendre l’ennemi, ce qui a permis de gagner du temps et d’organiser les troupes intérieurs de la citadelle naine. L’ennemi se fracassait par centaines sur mes murs, mais je dus assurer ma sécurité, car les volants, eux, ne risquaient rien et me transformant en élémentaire de pierre, je me cachais sous la roche, permettant une plus grande mobilité aux soldats au-dessus de moi et leur évitant d’avoir à tenir une position, ma défense, durant la bataille.

Mais la suite devint encore plus terrible. Le portail donnait sur ses deux faces ! Nous avons bien tenté de faire tomber les portes, mais ce n’était qu’un ancrage d’une porte créée de l’autre côté ! Alors Olendiel tenta une mission suicide : elle fonça à travers la porte avec les outils, pour briser les runes de l’autre côté ! Arrivant en Abaddon, elle pu prendre toute la mesure de ce qui nous attaquait : une mer infinie d’ennemis, de créatures, de daémons, de monstres et autres horreurs attendaient dans un désert gris sombre. Fort heureusement, elle n’eut pas aller bien loin : les runes se trouvaient sur les montant du portail, et elle put les briser et sauter à travers la brèche interplanaire avant que celle-ci ne s’effondre et la piège pour de bon.

Le flux de monstres s’arrêta, nous nous en sommes sortis blessés mais bien vivants. Une bonne partie de la garde et de la milice avait péri, mais la population étant à la fête avait pour le plus grand nombre survécu. Néanmoins, le portail donnant sur les deux faces, les alentours de la forteresse étaient à présent infestés d’ennemis et il faudrait longtemps à Drésille pour nettoyer ses terres. Nous avons découvert que l’ensemble avait été orchestré par le responsable de l’entretien de la porte d’adamantium, qui avait du Sable Sanglant dans ses quartiers, et demeurait également introuvable. La citadelle garderait fermées ses portes et se mettrait en état de siège afin d’assurer la sécurité du reste de ses gens. Kirilia a demandé à venir avec nous, elle voulait arrêter l’ennemi qui avait tant détruit dans sa patrie natale à la source. C’est donc sur cette victoire, mais qui aurait pu être un échec complet sans nos aptitudes et notre présence d’esprit, que nous nous sommes remis en route. Nous savons aujourd’hui que notre ennemi à beaucoup de ressources, et qu’il n’est pas à sous-estimer. Notre combat est devenu mythique, mais nous triompherons : pour nous, et tous ceux qui viendront ! Nous devons trouver la raison des cycles daémoniques, et y mettre fin ! En s’assurant que ces créatures seront à jamais soit détruites, soit bannies !
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Nous sommes partis de Drésille par les tunnels dans le but de rejoindre la nation de Beltaine et … l’autre là… . Toujours est-il que nous sommes sortis finalement en montagnes, la chaîne séparant Anken de sa voisine. Nous sommes enfin en été : la chaleur, le beau temps ! Enfin, tellement agréable ! Nous avons parcouru les sentiers, les forêts de sapins toujours en direction de Farlan. Il faut dire que les locaux ne sont pas très agréables, je dois dire. La première communauté dans laquelle nous nous sommes arrêtés, des bûcherons montagnards, nous ont accueillis très froidement. Tellement que nous avons finalement dormi dans une grange ! Reprenant notre route, nous avons affronté un désaccord quant à … l’autre là… (lahutte… ou lapute, ce qui lui va mieux…). Bien que tout le monde se rende compte à quel point elle est méprisante et désagréable, ils préfèrent se persuader du contraire, afin de se dire qu’ils prennent la bonne décision. Qu’ils n’ont pas la stupidité de suivre et d’aider quelqu’un qui les insulte, les rabaissent et les méprisent. Très surprenant, cet art de refuser de voir les choses en face, de se convaincre que l’on suit le bon chemin, afin de conserver une bonne image de soi, car c’est vraiment de ça qu’il s’agit.

Tout cela nous a d’ailleurs valu, avec Johann, de se fâcher sur ce détail. Sans compter Olendiel qui me prend la tête : le sujet ? Mes ébats avec Johann, qui selon elle, l’empêcheraient de dormir. Disons plutôt qu’elle est seule, et que ça commence à lui taper sur le moral. Elle pourrait aller avec Fir’, ça le rendrait certainement moins grognon. Décidément, ce qui s’est passé à Drésille a mis les nerfs de tout le monde en pelote, sauf Kirilia. C’est quand même un monde ! La plus concernée est la moins grognon. J’ai un peu pris le temps de laisser Johann réfléchir avec qui il couche et avec qui il compte faire sa vie ! LaPute ou moi ! Je lui ai également laissé le temps de sa chasse, et la nuit, afin de réfléchir ! Notre petite dragonne s’est lâchée et a flambé leur proie. Finalement, Johann et Kirilia ont ramené quelque-chose, mais pour ma part, j’avais déjà mangé. Je sais cuisiner, je sais manger, je ne suis pas un animal ! (dans le sens négatif du terme). On ne m’achète pas avec de la nourriture ! Bref, toujours est-il qu’avec une ambiance morose et peu amène, nous avons rejoint le Val Endormi, une petite vallée encaissée couverte de brumes et son village, à la croisée des chemins : Roche-brume, une journée plus tard.

Les gens y étaient plus amicaux et nous pûmes nous reposer, nous restaurer, et nous réconcilier. L’aubergiste ne voit que rarement des étrangers et a peu de clients, sauf pour les gens du village. Vu ce qu’a payé Kirilia, il a mis les petits plats dans les grands. Fir’ et Olendiel étaient toujours aussi grognon, mais j’ai profité de l’après-midi pour parfaire ma réconciliation avec mon amoureux. Je peux d’ailleurs noter que les cloisons des chambres sont assez minces et peu isolées. Bon, rien de bien méchant, en même temps, les gens du coin y vivent bien ! Olendiel s’est biturée, pour changer, et Fir’ est parti bouder sur ses livres. Le soir était beaucoup plus sympa. D’abord l’auberge était bondée, je pense que je ne dois pas y être étrangère… Le repas était délicieux, les gens ont eu plein d’histoires à raconter et certaines femmes m’ont même remerciée (hum…) car j’ai donné des idées à leurs maris, énorme ! Après, si Johann est incapable de tenir le bisou… Pour le reste, Olendiel s’est faite draguer par un jeune et beau montagnard… marié. Montagnard qui d’ailleurs eu le plaisir de voir débarquer sa tendre moitié avec le rouleau à pâte. C’est une bonne idée ça, je sais comment parler à Johann la prochaine fois qu’il tentera de me faire valoir les avantages de … l’autre… , là. Néanmoins, elle devrait en prendre de la graine ! Elle est mignonne et attire le regard. Du coup, pourquoi me jalouse-t-elle alors que la seule chose qu’elle ait à faire, c’est simplement dire oui ?! L’HENNIEZ local, le schnaps, était excellent. Durant la soirée, j’ai pu noter la présence de petits bouquets de fleurs aux fenêtres et portes.

Au milieu de la nuit, un étrange cavalier encapuchonné à la monture noir de jais est venu. Il est reparti avec une jeune fille. Il a laissé sur le comptoir de l’auberge 2 pièces d’argent, parfaitement enchantée, indestructible et provenant d’une source très vieille. J’ai bien tenté de l’arrêter, en m’envolant, me transformant en aigle géant afin de récupérer la jeune fille, mais je n’ai fait que traverser une silhouette intangible ! Le cavalier et la jeune fille ne pouvaient plus être atteints. Revenant à l’auberge, son père et celui de la précédente enlevée, nous ont appris que tous les 50 ans, le cavalier vient dans le village et repart avec quelqu’un. Les bouquets aux fenêtres étaient pour l’empêcher d’entrer. Effectivement, devant la porte de l’auberge, les fleurs suspendues sensées éloigner l’esprit étaient tombées. C’était un très vieux pacte. Prenant les pièces, nous nous sommes rendus dans la vallée auprès d’un étrange chêne, le seul dans une forêt de sapins, tout noirci. Nous sommes entrés en contact avec l’Esprit du Chêne, c’est ainsi qu’il s’appelle et il nous a expliqué qu’il protégeait ces lieux. En des temps très anciens, les habitants des lieux avaient donné tout ce qu’ils possédaient au chêne afin que celui-ci les protège. Ce qu’il a fait, mais cette protection vient avec un prix : chaque demi-siècle, il doit prendre une jeune femme. Le chêne se nourrira de son corps, celui-ci fusionnant avec l’arbre, tandis que l’âme fusionnera avec l’Esprit et vivra pour l’éternité. Il nous a appris également que les femmes sont toutes consentantes et qu’elles savent parfaitement ce qui les attend. De fait, elles choisissent en parfaite connaissance de cause, sans influence ni manipulation.

Nous avons appris que tant qu’il reste quelque-chose du trésor originel, le pacte perdurera. Il est vrai que la protection est telle qu’aucun daémon n’attaque la vallée et que les gens y sont en sécurité. Ça fait du bien de voir que des lieux sont encore en relatives sécurités, même si le prix peut sembler élever. Continuant notre conversation, nous sommes entrés en contact avec la jeune fille et elle a donné son accord pour rencontrer son père et lui dire au revoir. Il était possible de parler avec toutes les pactisantes depuis les débuts. Nous sommes également entrés en contact avec la première pactisante : une race très ancienne, qui exista il y a plus de 30'000 ans : les lamars : des humanoïdes à la peau olive, aux yeux totalement noirs et dépourvus d’oreilles. Ainsi, il y avait déjà, à plus de 170 m sous Roche-Brume, les restes d’un village ayant appartenu à une ancienne communauté. Après des adieux déchirants, et la décision de ne pas révéler l’existence du chêne, nous vîmes celui-ci fleurir et reverdir, assurant 50 nouvelles années de protection. Nous avons pris congé des gens, et sommes repartis pour notre périple.
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Après notre aventure dans la Vallée du Chêne, nous avons repris notre route en direction de notre but. Nous sommes arrivés à Goldenbrück, ville construite en terrasses, 140 m de dénivelé, constituant l’un des rares passages sur le fleuve traversant les Marches d’Avokar. Nous avons dû présenter nos différents objets magiques à l’entrée et avons appris que l’on ne pouvait circuler en Beltaïne sauf si nous possédons un laisser-passer. Nous sommes descendus à l’auberge du Griffon d’Or, établissement de standing, mais nous sommes allés offrir notre aide de suite après. Du coup, à la capitainerie, le capitaine Sanders nous indiqua qu’il était d’accord de nous en remettre un en tout cas pour les Marches si nous l’aidions à se débarrasser de daémons particulièrement nuisibles. En effet, quelque-part dans les montagnes, un autre portail s’est ouvert et des daémons suivants du Cavalier de la Mort se sont installés au fin fond des mines, en faisant une tête de pont, leur permettant d’attaquer la ville. Après avoir aidé les prêtres blessés et hors de combat en rémission, nous sommes partis nous occuper de plusieurs menaces : des Faucheurs, des daémons capables de boire la vitalité de leurs victimes. Et si possible nous débarrasser des autres planqués dans les mines avant qu’ils ne puissent établir une base permanente. Nous avons défié une des créatures proche des ruines et avons triomphé. Il nous en reste deux, mais je pense personnellement qu’on devrait se reposer un peu avant…
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Le faucheur dans la forêt, quant à lui, nous attendait. Nous parvînmes néanmoins à nous en débarrasser. Bien qu’il ait prévu toute une embuscade contre nous, avec plusieurs dizaines de laquais, et nous ait piégé par un sort de tentacules noirs, nous sommes parvenus à nous libérer, et lui avons fait la peau, enfin… façon de parler. Plus qu’un à abattre.

Revenant en ville, nous avons croisé une officielle de la nation, la numéro 2 des services secrets, la grincheuse Katrina, qui devait, selon ses dires, recruter tous les traînes savates de notre acabit afin de régler divers problèmes. Nous avons accepté de suite, il serait dommage de laisser une pauvre et pathétique femme dans le besoin... Elle nous apprit que lahutte, ou gwendoline de Farlan, n’était pas dans son duché mais ailleurs pour raison d’état. La demande est simple : une fois le 3e faucheur mort, nous sommes mandés en la cité de Thornwillow, assaillie par les hordes daémoniques, et victimes d’une abomination qui passa à chaque assaut et crée un maximum de dommages.

Nous avons également obtenu des renseignements, Olendiel et moi, sur notre village d’origine, Côleryn. Le village et ses 568 habitants sont bien en sécurité, intact, car le Conseil des Anciens a demandé aux druides du bosquet de fortifier la région. Ainsi, la forêt et la passe pour y parvenir, déjà difficile d’accès en temps normal, sont devenues totalement impraticables tant la végétation a été densifiée par un entrelacs de ronces et d’épineux. Enfin, 155 miliciens ont été levés afin d’assurer toute défense le cas échéant si l’ennemi venait à s’intéresser à cette zone reculée…

Nous avons passé plusieurs jours à nous préparer en vue d’éliminer le dernier faucheur, qui avait été vu proche de la rivière. Le jour J, nous sommes partis en direction du lieu : une petite colline, de laquelle coulait un petit cour d’eau formant une cascade, avec, bien sûr, une grotte derrière. Le plan qu’établit Olendiel était simple : sous une autre forme, je devais m’introduire afin de leurrer la créature à l’extérieur. Ce que je trouvai, au bout d’un très long boyau, était une tête de pont des daémons. Ils étaient plus d’un millier là au fond, dans l’immense salle, soutenue par des piliers de pierre naturels. Sous ma forme élémentaire, j’explorai la zone, passant dans la roche, et le pronostic était mauvais : toute la région était menacée. Soudain, j’aperçus une porte métallique lourdement gardée au fond de la caverne. Me faufilant derrière la porte en passant par la roche, je découvris une réserve de sable sanglant ! 15 barils !

C’est alors qu’un plan génial prit naissance dans mon esprit. Nous étions sous terre. Si l’ensemble venait à exploser, la masse au-dessus de nous protégerait la région, et les daémons seraient vaporisés et écrasés. J’invoquai un petit élémentaire de magma et lui ordonna de se cacher sous les tonneaux. Puis, je fuyai, transformée en petite chauve-souris afin d’avoir le maximum de vitesse, hors de la grotte. Arrivée assez loin, j’ordonnai mentalement à mon invocation de sortir de sa cachette, rentrant ainsi dans l’un des barils, déclenchant l’explosion. Là, ce fut une détonation des plus jouissives, la grotte fut vaporisée, une flamme gigantesque est sortie de sous la cascade, et toute la colline s’est effondrée. L’onde de choc fut telle que le tremblement de terre s’est ressenti jusqu’à la ville, à plusieurs kilomètres de là, brisant toutes les vitres ! Mes compagnons, terrifiés, ont préféré la fuite, laissant sur place même leurs suivants animaux et se téléportant.

Je suis restée sur place, admirant mon chef d’œuvre. La contamination était minime, comme je l’avais prévu, et la base ennemie anéantie. Pour le reste, la colline était à présent une combe, qui n’allait pas tarder à devenir un joli petit lac. Mes camarades revenant n’ont pu que constater ma victoire, et m’ont retrouvée, avec Kelebryn et Hurle Avec La Lune, tranquillement installées au bord du cratère. Nous sommes retournés en ville, triomphant. Avec Fir’, nous nous sommes dit que nous allions tirer un peu parti de la situation du bris des vitres pour nous faire un peu d’argent. Malheureusement, Olendiel, rageuse comme pas deux, et jalouse de ma grande réussite et de ma brillante improvisation n’a rien trouvé de mieux que me dénoncer. Franchement, vu le nombre de gens sauvés, l’absence de perte humaine et l’excellent état de la ville, elle aurait pu nous lâcher la grappe. J’ai obtenu également un nouveau titre : Arisilys Fléau Tellurique !!! Wouhou !!
DarthRevan
Larme
Messages : 34
Inscription : mar. mai 20, 2014 7:31 pm

Re: Journal d'Arisilys Rishavanna

Message par DarthRevan »

Une fois ceci fait, mon lien avec la nature s’étant encore intensifié, j’ai gagné de nouveaux sortilèges très puissants : l’un d’eux me permettant notamment de voyager par les arbres et traverser des milliers de lieues en un éclair. J’ai donc proposé que l’on retourne à mon village natal, Coleryn. Tout notre groupe m’a donc suivie. Le moins que je puisse dire, c’est que l’accueil fut pour le moins assez froid. Il est vrai que j’étais un peu un danger, je l’admets, du fait de mon lien avec le dragon du magma, mais je n’en savais rien. Bref, l’ambiance s’est quelque peu réchauffée par la suite. Nous avons été accueillis assez bien et j’ai pu présenter mon compagnon à mes parents et au reste du village, qui se sont tous étonnés que notre couple tienne autant. En même temps, les autres hommes n’avaient qu’à être meilleurs ! Pas ma faute s’ils étaient nuls ! Olendiel a appris qu’en fait, lorsqu’on l’avait envoyée pour m’accompagner, c’était pour me surveiller et que j’étais à sa charge. Dire que nombre de fois, c’était plutôt le contraire, mouarf ! Du coup, étant donné que je suis avec Johann maintenant, elle fut, à son grand soulagement, relevée de sa fonction. Néanmoins, le repas fut bon et la soirée fut sympa. J’ai dormi, avec mon Johann, chez mes parents. D’accord, le lit était à une seule place, mais bon, pas comme si c’était gênant. De plus, ce lit est toujours aussi solide… hum… Et nous avons pu largement le prouver par un test sur la durée. Pour le reste, mon maître et l’archidruide du bosquet m’ont démontré leur grand enthousiasme… hum… de me revoir. J’ai été du coup assermentée druidesse officiellement et ai reçu comme mission d’aller fonder un bosquet, celui de Coleryn ayant déjà son successeur : mon maître. Autrement dit, ils étaient pressés de se débarrasser de moi. N’empêche, je suis plus puissante qu’eux deux réunis et mon lien avec la Nature les a largement dépassés en quelques mois. S’il me prenait l’envie de les défier, selon les lois druidiques, je gagnerais. Mais bon, peu importe, les élèves brillantes mais originales seront toujours moins appréciées que les petites appliquées mais avec un talent moyen. Johann a profité de passer commande pour quelque-chose et nous avons quand même été invité à assister au festival des cerf-volants. Je suis quand même rassurée qu’ils soient tous en sécurité. Même s’ils se montrent très peu compréhensifs, malgré ce que je leur ai expliqué, et qu’ils ne souhaitent que mon départ, je m’inquiète pour eux et ne leur tiens aucune rigueur. Je vais juste partir, après tout, j’ai le monde pour moi.

Nous sommes ensuite partis par nos téléportations, en direction de Kaladyn afin d’y rencontrer le maître des lieux : Adalbert de Kaladyn, seigneur de Kaladyn, détenant une des clés de Bratinoch. Il nous la remit sur la promesse que si jamais nous retrouvions la trace, durant nos voyages de son filleul, le jeune roi d’Anken, nous le lui ramenions. Nous avons été reçus et avons pu nous restaurer et loger pour la nuit au château. Les châteaux, c’est très bien, mais je préfère tellement plus les forêts. C’est gentil de leur part, à tous ces seigneurs, mais honnêtement, mon temple, ma cathédrale, reste la forêt, dont les piliers millénaires sont les arbres et le chœur ses plus vieux bosquets. Reste que la chambre était très bien tout de même.

Le lendemain, nous sommes allés voir un prêtre de Garlan afin d’avoir l’emplacement de la dernière clé, celle de Sarnis. La forêt étant gigantesque, nous aurions fouillé pendant des siècles. Il a effectué sa divination et nous a donné un lieu, plus ou moins : entre les racines de l’arbre-roi au centre de la forêt. Le centre étant grand, il devait contenir nombre d’arbres-rois. Profitant de mes aptitudes de voyage par voie végétale, je suis retournée voir mon maître, qui était… hum… ravi… hum… de me revoir et je lui ai posé la question comment différencier les arbres-rois des autres. Il s’est bien sûr fendu quant au fait que j’avais séché ce cours-là, préférant répéter l’anatomie pour mon examen… Ok, l’anatomie elfique avec le fils du forgeron, le 2e, hein, le premier, je l’avais déjà testé avant. N’empêche que j’avais fait un 100% aux examens. Après avoir bien remercié mon maître de m’avoir accordé ce temps afin de me renseigner, et de me faire remarquer à nouveau mon manque d’assiduité (pas ma faute si je suis brillante et que je m’embêtais à attendre ceux qui l’étaient moins), je pris congé et revint vers mes compagnons. La zone à couvrir était d’environ 400 km carré, mais avec les précieuses informations que j’avais, nous avions moins de 250 arbres à vérifier.

Nous sommes arrivés sur les lieux grâce à nos aptitudes de voyage rapide, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la forêt était sinistre. D’habitude, une forêt est une superbe cathédrale de feuilles dont les troncs sont les piliers, tapissées d’arbrisseaux, de buissons et de fougères, dont le sol couvert d’humus et de mousse laisse poindre des champignons ça et là. Un grand temple de splendeur habité par des milliers d’espèces animales, allant des plus grands ours, loups et renards jusqu’aux plus petits insectes grouillant dans les souches moisies et les feuilles mortes. Dont les chœurs des oiseaux se le disputent aux cris lointains de quelconques prédateurs appelant sa progéniture à un repas bien mérité. Mais là, rien, rien de rien. Un lieu sinistre, comme en deuil. Il ne nous fallut pas longtemps pour comprendre pourquoi : tout avait été chassé à cause des monstres !

Ceux-ci se révélèrent bientôt à nous : des créatures faites d’ombre, maléfiques et agressives, nous obligeant à nous défendre. Après une rapide escarmouche, nos ennemis virent leur reine arriver. Nous découvrîmes une reine unseelie, créature d’ombre, sans aucun vêtement et pourtant, vêtue de toute son inhumanité, portant son manteau de cruauté et sa couronne de duplicité. Elle nous mit au défi de récupérer la clé, nous indiquant même sa position et nous permettant d’y arriver rapidement par un horrible tunnel fait d’ombre mouvante où l’on pouvait sentir toute sa cour prête à nous déchirer dissimulée juste derrière le mince voile séparant les réalités. En tant que druide, je connais les unseelies et la manière de traiter avec eux : c’est tout simple : un accord rapide, une action courte et décamper avant qu’ils ne changent d’avis. C’est comme passer un contrat avec des diables, on se fait toujours avoir quelque-part, la paperasse en moins ! Et effectivement, nous comprîmes rapidement la contrepartie du marché de : « récupérer ce que vous êtes venus chercher et fichez le camp ! ». Un dragon d’ombre gardait les lieux ! Il vivait à l’intérieur d’une grotte entre les racines de l’arbre, le plus vieux de la forêt, et le blessait. Et la seule manière de récupérer notre clé, était de le tuer, bien sûr ! La grosse arnaque ! On a vite compris que le dragon était parvenu à passer un pacte avec les unseelies et qu’il profitait de la situation éhontément : ceux-ci tentaient de s’en débarrasser, afin de récupérer la totalité de leurs terres, et lui envoyaient régulièrement des aventuriers, qu’il tuait, gonflant ainsi son trésor.

Olendiel mit au point un plan audacieux, dont elle ne nous fit pas part, afin qu’on le suive, du moins c’est ce qu’elle a dit. Elle a réussi à provoquer le dragon et le mettre hors de ses gonds afin qu’il nous attaque. D’habitude, c’est moi qui mets en boîte les gens ; Olendiel se lâcherait-elle enfin ? Ce serait bien, enfin ! Nous nous sommes battus vaillamment et l’aide de Mère Nature, par ses protections avisées sous forme d’une peau de pierre pour tous et de sorts de soins bien pratiques, nous permit d’en venir à bout rapidement. Les unseelies, au moment de la mort de la créature, en ont profité pour ravir tout le trésor, nous laissant juste la clé. Olendiel, forte de son succès aurait souhaité obtenir encore d’autres choses, comme l’emplacement du petit roi, mais je n’étais pas très chaude à l’idée d’avoir à échapper à une chasse sauvage de fées sombres. Enfin, la reine sombre m’offrit la possibilité de prendre un peu de bois de l’arbre, en échange de bons soins à celui-ci, et nous permit (plutôt nous expulsa) de la forêt par la voie la plus directe : un passage direct vers la sortie. En possession de quoi me faire un bâton de druide, et notre groupe de toutes les clés de Bratinoch, nous pouvions nous mettre en route, vers la terrible machine à tuer daémoniaque ou la légendaire cité ?
Répondre

Revenir à « Univers de Derronan - Chronicles & Tales »