Compte-rendu de parties

Le jeu de rôles Post-Apo avec des grosses bébêtes et du chamanisme dedans !

Modérateur : Aikau le bo

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Compte-rendu de parties

Message par Aikau le bo »

Petit forum pour les compte-rendus des scénarios de Vermine...Si de l'envie et du temps, j'attends vos textes...
Dernière modification par Aikau le bo le mar. mai 23, 2006 8:08 am, modifié 1 fois.
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Watchtower épisode 1/3

Message par Aikau le bo »

Je me souviens... Oui... Ce moment restera gravée dans ma mémoire à jamais... Je n'avais que 11 ou 12 ans à l'époque, mais aujourd’hui, alors que le grand voyage sans fin m’attend, les images, les sons, les odeurs même, me reviennent comme si c’était hier…

Cela faisait environ 5 jours que nous étions arrivés dans ce qui allait devenir un lieu de damnation. L’horreur vint à nous, aussi silencieuse que la mort pendant la nuit. Seul J-C, Dominique et moi-même l’avons vu, alors que nos 15 compagnons, ma seule famille, dormait dans la salle d’eau de l’hôpital en ruine. J-C perdit la raison cette nuit-là et Dominique s’enfuit dans la ville dévastée par les tremblements de terre. Je restais, prostré, incapable de prononcer le moindre mot. Bon dieu ! Je n’étais qu’un enfant ! Qui aurait pu me croire… ?

Ils sont arrivés 15 jours plus tard, harassés et assoiffés, avec un blessé sur une civière. Ils étaient 5 : Jonas le médecin irascible, Dikotopia le chroniqueur humaniste, Louise la mécanicienne charmeuse, Ronny le chasseur intrépide et Bengal le guerrier mystique (blessé à ce moment-là). Après une rencontre avec Jeff, notre « chef » , dans les ruines de la ville, ils arrivèrent à notre havre de paix : les sous-sol de l’hôpital, avec une source d’eau chaude et une véritable génératrice ! Ils nous racontèrent comment ils s’étaient joué des pillards qui leurs avaient volé tout leurs équipements. Les « champignons » dont Jonas avait badigeonné les dernières vivres donnés aux brigands eurent pour résultats de les empoisonner. Leur véhicule fut retrouvé le lendemain, encastré dans une paroi rocheuse. Certains des passagers étaient morts sur le coup, mais d’autres semblaient s’être enfuit avant d’être tué par une arme tranchante un peu plus loin…

Si seulement j'avais parlé, si seulement j'avais pu parler... Peut-être cela n'aurait-il rien changé, mais mon âme, aujourd'hui encore, reste marquée... En bien ou mal, Gaïa seule le sait... Ne dit-on pas que pour devenir un chaman, il faut mourir puis renaître...?

Baptiste
Dernière modification par Aikau le bo le mar. mai 23, 2006 8:23 am, modifié 2 fois.
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Watchtower épisode 2/3

Message par Aikau le bo »

Pourquoi moi? Etait-ce écrit? Si oui, par qui? Pourquoi?Pourquoi? Pourquoi...

J-C n'a jamais été quelqu'un particulièrement social. Manquant de courage, brutal (sans être réellement violant), il était le symbole même du Totem du charognard. En y repenssant aujourd'hui, je sais qu'il n'en aurait pas pu être autrement, mais j'était si jeune...
Il n'a pas supporter ce qu'il a vu, l'âme humaine n'a pas été créé pour être confronté à cela... Son humanité déjà facillante s'effondra ce jour-là, le deuxième de l' arrivée du groupe d'étrangers. Il me prit en otage, moi qui comme lui avait tout vu, et s'enferma dans la salle des urgences de l'hôpital que la famille et moi occupions. Tout en menaçant de me tuer, il hurlait et pleurait à la fois, comme le dément qu'il était devenu.
J'ai cru que Dikotopia allait réussir à le raisonner, lui qui savait parler avec la grâce du serpent et le coeur de l'Homme, mais au dernier moment, alors que la porte avait été ouverte et que la lumière s'engouffrait dans la pièce, J-C retourna son fusil contre lui et se fit sauter la cervelle. Encore un mort, encore un, encore... Encore...

Le jour même, Ronny se fit à moitié arracher la jambe lors d'une chasse aux lézards géants. La traque fut bonne. Deux lézards ont été ramenés (grâce à une certaine machette que j'ai appris à connaître et à respecter), et la blessure de Ronny fut promptement soignée par Jonas le médecin, qui par ailleurs avait trouvé son bonheur avec les restes du laboratoire d'analyses.
Après cela, Jeff partit en ville avec Jonas. Etait-ce un présentiment ou juste le besoin de voir autre chose que le cadavre d'un ami? Toujours est-il que ce qui devait être un court instant d'oublie se transforma en découverte macabre. J-C n'était pas le seul. La mort frappait sans relâche. Dominique. Il était là. La poitrine lacérée par une arme tranchante. Encore...
Deux enterrements.
Les deux, ils avaient vu.
Comme moi...

Baptiste
Dernière modification par Aikau le bo le mar. mai 23, 2006 8:27 am, modifié 1 fois.
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Remarque

Message par Aikau le bo »

Je me permets, à travers le petit Baptiste, de donner une vision de la dernière partie de Vermine, comme aucun joueur ne l’a fait. Il va de soit que tout le monde est le bienvenu pour écrire des textes mais comme j’en avais le temps et l’envie, je me suis permit de le faire moi-même pour ces trois séances. Si quelqu’un veut rajouter sa propre vision, ce serait bien sûr très intéressant, mais je comprends que tout le monde n’ai pas le temps de le faire.

Aikau le bô
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Watchtower épisode 3/3

Message par Aikau le bo »

Au matin du dernier jour, une nouvelle rencontre eu lieu : une silhouette s’est profilée à l’horizon. A force de grands gestes (imprudents) , Dikotopia attira l’attention de Viktoria, une jeune femme aguerrie à l’art de la guerre et dont la compagnie avait été décimée par une horde de scarabées géants. Elle errait dans les ruines, seule et sans vivres…Elle se joignit bien vite au groupe d’étrangers (son sabre et son bouclier en chitine aidant…).
Mon groupe se comportait de façon de plus en plus étrange. Ils dormaient anormalement longtemps, paraissaient fiévreux, le regard vitreux, les traits tirés… « Une sorte de refroidissement », dit Jeff. Tu parles !
La chasse du jour se passa mieux que celle de la veille, et Viktoria montra de grande capacité au maniement du sabre.
Le jour tirait à sa fin. Ma famille avait commencé de réunir des débris pour former une palissade contre un éventuel prédateur géant, dont la présence était soupçonnée. Jeff ne semblait pas s’en soucier, tout comme le reste de mes compagnons, qui plongeaient de plus en plus dans une sorte d’apathie.

Puis vint la Mort

Un tour de garde fut instauré par les étrangers, alors que mes compagnons sombraient dans un sommeil agité. Ronny fut le premier à « voir » la forme bouger sous la peau de mon ami. Alerté, le reste du groupe l’emmena dans la salle des urgences.
Jonas opérait.
Il incisa.
Il ouvrit le ventre.
Alors qu’il utilisait les écarteurs, trois araignées, grosses comme le poing, d’un blanc translucide tirant sur le verdâtre, jaillirent du ventre et s’éparpillèrent à toute vitesse dans la salle en poussant des sortes « d’hurlements » !
Sans leur laisser le temps de s’enfuir, les étrangers les tuèrent. Mais il était trop tard… déjà, leur Mère, monstrueuse arachnide de plus d’un mètre cinquante de haut, s’approchait de la salle, venant assister à la naissance. Silencieuse, rapide, mortelle…Elle revenait...15 jours après avoir inséminé ma famille dans son sommeil...
Je ne vis plus alors que Dikotopia que me trainait à l’extérieur, mais je sais ce qui s’est passé :
Alors que mon sauveur et Louise cherchaient un liquide inflammable dans le labo, puis dans la salle du générateur, Ronny et Viktoria chargèrent le Monstre, la Sentinelle. Ils se batirent avec courage mais Ronny, peut-être en entendant les hurlements de ma famille mourant, le ventre explosant en libérant les « bébés », parvint à s’échapper de la salle.
Viktoria, elle, n’eut pas cette chance.
Le sol était en feu (grâce à Dikotopia et à Louise) quand la Mère transperça d’un coup de crochet Vikoria.
Elle mourut, là, sous nos yeux, au milieu des flammes et des hurlements de douleur de l’arachnide géante qui se consumait.

Ma communauté était morte



On dit que pour devenir un chaman, il faut mourir puis renaître...

Baptiste
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Papa Roach 1/2

Message par Aikau le bo »

Papa Roach 1/2


" Deux choix s’offraient à nous : passer par le col et le haut-plateau ou contourner les montagnes et prendre le risque de traverser une région infestée par les pillard, la plus féroce des vermines. La caravane de nomade avec qui nous avions fait un bout de chemin nous avait recommandé de parcourir rapidement le plateau. Nous étions au mois de novembre et, bien que le climat soit clément à cette altitude, le froid peut régner en maître une centaine de mètres plus haut… On raconte que cela n’était pas le cas avant la fin des civilisations, mais qui peut le confirmer, de nos jours…? Toujours est-il que nous sommes passés par le col, après un adieu rapide avec les nomades.
Les deux premiers jours se passèrent sans difficultés. La température était fraiche, sans plus. La région avait été dévastée par des tremblements de terre quelques années plus tôt et il ne subsistait presque rien des rares constructions que nous croisions.
Ils arrivèrent la deuxième nuit.
Alors que Ronnie montait la garde, une horde de blattes se ruèrent sur nous et notre équipement. La plupart de ces bestioles ne dépassaient pas les 20cm, mais les plus gros spécimens, les « meneurs », atteignaient presque 1 mètre. Des monstres. Intelligents, vicieux, rapides. Nous avons fuit en direction de la forêt et avons ainsi pu éviter les blessures graves, mais la vermine avait eu le temps de dévorer une grande partie de nos provisions…
Le lendemain matin, la pluie commença à tomber. D’abord un simple désagrément, la bruine glaciales se transforma bien vite en véritable tempête. Voyant que la nature n’offrait guère d’abris, nous trouvâmes une grange à demi effondrée et nous décidâmes d’y passer la nuit. L’orage fut terrible. Le choc des grêlons et de la pluie sur la moitié de toit était incessant, grognement continu de monstres invisibles…
Au matin, après une nuit passée à greloter et à tenter de se protéger de l’eau glacée, nous découvrîmes un spectacle qui m’emplit d’émerveillement : la plaine était recouverte de neige, comme le linceul que nos ancêtres utilisaient pour envelopper leurs morts. La température avait encore chutée. La neige recommença à tomber après la première heure de marche, les quelques flocons scintillants se changeants en rideau de vent et de glace au bout de quelques heures. Un blizzard, m’appris Dikotopia. Drôle de mot…
Trouver un abri devint une nécessité, tout comme nous réapprovisionner. Pour l’abri, nous eûmes la chance de tomber sur une ancienne station service (dont la moitié du toit était tombé, comme pour la grange…ben tiens !), mais pour les vivres… Comment chasser alors que l’on voit à peine ses pieds, tant le vent et la neige forment une barrière hurlante… ?
J’ai froid. J’ai faim. Ronnie et Dikotopia tentent de construire une paroi de neige sur la partie effondré de la station-service, à la manière d’un demi-igloo (encore un mot de Dikotopia). J’ai froid. Le vent de ne cesse de hurler. Depuis combien de temps sommes-nous là. Des heures ? Des jours ? Impossible à dire, sans la lumière du soleil. J’ai froid. J’ai sommeil. Nos corps recroquevillés les uns contre les autres ne retiennent plus la chaleur. Je n’ai plus froid. J’ai sommeil. Je… "

Baptiste
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Papa Roach 2/2

Message par Aikau le bo »

Je me réveille. J’ai chaud, je me sens bien. Je suis dans un lit, un vrai ! Jean-François nous à sauvé !
Alors que nous nous étions tous endormi (pour toujours ?), ce jeune homme vigoureux nous transporta sur sa charrette en direction de sa communauté : Le Havre blanc.
Je ne comprends pas bien tout ce qui se passe autour de moi. Mes compagnons sont souvent absents, à travailler pour la communauté, et les femmes qui m’entourent de leurs soins me parlent sans cesse de Dieu, de Jésus et du Diable (qui, semble-t-il, habite non loin dans les mines abandonnées…).
Après quelques semaines d’excellents repas, la Mère (la chef de la communauté), une femme austère et sévère, nous convoque. Il est temps pour mes compagnons de payer leur dette :
Depuis 2 ans, des jeunes femmes se font enlever, par les « diables qui habitent les mines ». Une tribu d’adaptés y a en effet élu domicile et, selon la Mère, ceux-ci ont pactisé avec les blattes du plateau dans le but de créer une communauté démoniaque officiants des rites malfaisants avec les jeunes filles enlevées. La Mère « demande » à mes compagnons d’accompagner son fils Jean-François jusqu’aux mines et d’arracher des mains des démons sa fiancée, Marie. Dikotopia, au courant des évènements depuis quelques jours déjà, ne se fait pas prier, mais je sens que cela enchante moins les autres…
Nous partons le lendemain. La neige recouvre le plateau. C’est beau…
Après une demi-journée de marche, nous arrivons à l’entrée des mines. Une vieille locomotive avec deux wagons à bestiaux se trouve à l’entrée. Un parfait refuge pour la nuit (après avoir débarrassé le deuxième wagon des cafards qui le squattait). L’exploration est prévue pour demain matin.
Le moment est venu. Dikotopia me laisse avec Ronnie sur la locomotive et s’enfonce avec Jean-François, Jonas et Chiky (qui nous avait rejoints sur le plateau) dans le ventre de la montagne. C’est Jonas qui me rapporta la suite des évènements :
Alors que les explorateurs étaient descendus de l’ascenseur de la mine et voyaient un long boyau se découper dans la lumière blafarde, ceux-ci entendirent un crie de femme ! Jean-François, reconnaissant dans ce hurlement la voix de Marie, se mit immédiatement à courir en direction des cries, au mépris de toute discrétion. Jonas, Chiky et Dikotopia, se précipitèrent sur lui et, au terme d’un pugilat, se retrouvèrent tous au sol, une scène d’horreur en face d’eux : c’était bien Marie qui hurlait, mais de plaisir ! Une orgie surréaliste se déroulait devant leurs yeux. Humains, mâle et femelle, copulant avec des blattes monstrueuses dans un déchainement de cris et d’odeurs…Le bruit de pugilat interrompit ces activités contre-natures et bientôt une véritable horde de blattes de toutes tailles se précipitèrent sur les témoins impromptus.
Il est mort là, dans ce couloir sombre et humide, submergé par la horde en furie. Celui qui m’avait recueilli, Dikotopia, le gardien de l’histoire de nos ancêtres…
Les trois autres purent atteindre l’ascenseur et s’enfuir, en laissant mon mentor à son sort, mais Jean-François n’avait pas dit son dernier mot : à peine en haut, il alluma un bâton de dynamite qu’il cachait sur lui et le lança dans le couloir. L’explosion détruisit l’entrée mais déjà une nuée de cafard se déversait de la montagne et fondait sur nous. Après quelques essais (et beaucoup de chance), Ronny parvint à démarrer la locomotive.
La suite n’est pour moi qu’une suite de cris, d’explosions de balles, de hurlements alors que Chiky tombait d’un wagon et chutait dans un précipice, d’où il ne devait jamais réapparaître…Jonas m’expliqua que des blattes avaient eu le temps de sauter sur les wagons et qu’ils avaient dû les déloger à coup de fusils… Jean-François mourut aussi sous les mandibules des monstres…
Nous sommes retourné jusqu’à la communauté du Havre Blanc grâce au train. Nous n’avons trouvé que ruines et désolation. La horde s’était vengée.
Il ne restait plus qu’à retourné vers la montagne et passer le col en locomotive. Au moins, nous ne mourrons pas de froid, pas encore…
Mais qu’est-ce donc sur les voies ? On dirait un hangar…

Baptiste


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Love Boat 1/2

Message par Aikau le bo »

Cela devait être un moyen simple et rapide d’atteindre la zone libre de New Brussel. Un cargo long de 400m, 10 hommes d’équipage, 7 jours de voyage. Mon voyage à moi, avait déjà commencé depuis longtemps. Je sens l’appel des totems. Ma bourse aux secrets se remplie de nouveau symboles chaque jour. J’aime bien la pierre rouge. Elle protège.
Dès le premier soir, le monstre s’éveilla. Sans doute a-t-il « perçu » ma présence (bien que Sergueï et Palladine semblent capables d’entendre mais n’écoutent rien). Toujours est-il que le cadavre du capitaine en second fut retrouvé dans le poste de pilotage, le visage horriblement encastré dans les commandes. Les hélices s’arrêtèrent. La brume se leva. Le monstre était sur son territoire. Le bateau le savait. Il était marqué de sa furie et vivait au même rythme qu’elle.
Le lendemain, une battue fut organisée, par groupe de deux. Ils ne trouvèrent rien, bien sûre. Le bateau n’était pas de leurs côtés. Une canalisation céda alors que Ronnie et Bishop le cuisinier inspectait les couloirs plongés dans le noir. Ronnie eu le temps de plonger, mais Bishop fut horriblement brûlé au visage par le jet de vapeur. Jonas pu le soigner, mais cet accident assombri encore l’humeur général. Bishop hurlait que c’était de la faute de Ronnie, mais François, le chef de la sécurité, réussi à le calmer.
En nous regroupant au mess, nous découvrîmes…une jambe. Seule. Ensanglantée. Posée sur la table comme un morceau de viande, prêt à être dévorée. Théo Chanin, un matelot, manquait à l’appel.

Baptiste
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Love Boat 2/2

Message par Aikau le bo »

Le lendemain matin, François nous fit part de la nouvelle : le monstre avait de nouveau frappé. Xavier, le chef mécanicien, fut retrouvé dans sa cabine, le corps déchiqueté, comme si le monstre l’avait ouvert de l’aine à la gorge. Sergueï me demanda de voir si quelque chose d’inhabituel se trouvait dans la chambre. Le sable lancé indiqua le lit, mais rien ne s’y trouvait. Bizarre. Peut-être que Sergueï a enlevé les revues pornographiques avec de jeunes garçons avant que je les trouve… En tout cas, ils étaient là, même si je ne les ai pas vues, avec mes yeux…L’après-midi, Ronnie et Palladine se sont vu confié une tâche de la plus haute importance : actionner les pompes de la cale principale afin de faire descendre le niveau d’eau. Karl, l’électricien, devait les accompagner, ce qu’il fit, mais en refusant catégoriquement de descendre dans le cale. Mes deux compagnons y allèrent, de l’eau jusqu’aux genoux. La salle était immense, les lampes-torches éclairaient à peine les parois, le silence était total. Au moment même ou ils actionnaient la pompe, l’écoutille se refermait avec un fracas à peine audible tant le bruit du mécanisme de pompage était assourdissant, au point d’être effrayant. Ronnie et Palladine se précipitèrent vers l’échelle rouillée, mais une chose avait été réveillée par le vacarme et s’en prit à Ronnie qui, grâce à une technique qu’il désignait sous le nom de « golfstyle », abattit l’anguille géante et l’envoya se fracasser contre une paroi.
Après quelques efforts, ils parvinrent à ouvrir l’écoutille et découvrirent le cadavre de Karl, le visage horriblement lacéré. Les parois pulsaient, comme un cœur, par moment. Le froid envahissait les coursives. Le brouillard, même, semblait s’infiltrer dans le bateau.
Les marins furent horrifié par cette nouvelle mort et s’en serait certainement pris à nous sans la langue d’or de Sergueï.
Le même soir, les passagers entendirent des hurlements à l’extérieur. Un nouveau cadavre ? Non, c’était le capitaine qui, ivre mort, balançait les derniers canots de sauvetage à la mer. Il fut rapidement maîtrisé et bouclé dans sa cabine. Sa raison l’avait quitté depuis longtemps…
Les pierres avaient parlées. C’était pour demain. Je n’en ai pas fait part aux autres. Ils n’auraient pas compris.
Au matin, un nouvel hurlement se fit entendre. Ils se précipitèrent. Le bateau avait décidé d’en finir. Son cœur s’affolait. Ses yeux me transperçaient. Ronnie fut le premier à découvrir Jürgen, le pilote, répandant ses boyaux sur le sol au niveau du pont. Une ombre, un signal. Talonné par Palladine, Ronnie se précipita dans les escaliers et échappa de justesse à la chute lorsqu’ une partie du sol s’effondra. Palladine n’eut pas cette chance et se retrouva un niveau plus bas, perdu dans le noir, entendant uniquement les coups de feu retentissant dans les coursives. Ronnie se faisait tirer dessus par ce qui s’avéra être François, le responsable de la sécurité. Celui-ci expliqua qu’il poursuivait aussi l’ombre et qu’il avait prit Ronnie pour le « monstre ». Au moment même ou Ronnie lui tournait le dos, mon ami reçu une balle entre les omoplates. Dans un geste désespéré, en se retournant pour se protéger, il vit la véritable nature de François, le visage grimaçant, les traits horriblement déformés, ses yeux immenses fixant d’un regard dément Ronnie, dans l’attente de sa mort. Le combat qui s’en suivit tourna à l’avantage de la lumière, grâce au courage de Ronnie et à l’attaque surprise des sabres de Palladine. Ronnie perdait son sang. Il devait mourir, je l’avait vu, j’en suis sûr. Pourtant, il ne mourut pas. Gaïa le protégea. Une récompense pour la mort d’un de ses turbulents enfants, symbole du totem du prédateur? Je ne sais pas.
Le brouillard se leva, nous vîmes enfin le soleil à nouveau. On dit que pour devenir un chaman, il faut mourir puis renaître….

Baptiste
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I had a dream

Message par Aikau le bo »

Cela faisait des jours que nous courrions. Si longtemps qu’il nous semblait que il en était ainsi depuis toujours. Nous étions perdu dans un dédale sans fin de canyons, espérant échapper à la Nuée qui nous poursuivait. La chaleur écrasante, étouffante, faisait trembler l’air et donnait un aspect irréel à la masse noire grouillante nous pourchassant. Les réserves de nourriture et d’eau étaient épuisées depuis bien trop longtemps. Sergueï avait de plus en plus de mal à suivre le rythme infernal que nous nous imposions, accélérant à chaque fois que nous apercevions la Nuée derrière nous.

Le petit Baptiste avait disparu.

Après quelques escarmouches avec des sortes de scolopendres, noirs comme la nuit, nous sentîmes notre fin approcher. La Nuée était là, toute proche, cauchemar de tous les survivants de cette ère maudite. Le salut vint de Fury, le chef des gardiens du « Royaume » (en fait de royaume, il s’agissait d’une vallée aride dominée par un pic menaçant). Fury, donc, nous vint en aide en abattant certains scolopendres qui étaient sur nos talons et en nous convainquant de le suivre, la Nuée n’attaquant pas, selon lui, à l’intérieur du Royaume.
Après de rapides présentations, et quelques gorgées d’une eau saumâtre mais salutaire, nous entrâmes dans le « village »du Royaume, assemblage improbable de pierres formant des cases et, pour la plus grande, un réfectoire.

Les gardiens, une dizaine en tout, étaient tous vêtus du même manteau long et du même chapeau à bord large. Leurs visages étaient curieusement allongées et ressemblant entre eux. Les habitants, que nous ne vîmes que la nuit tombée, étaient apathiques. Leurs regards étaient éteints comme…Mais je vais trop vite. C’est Baptiste qui, jusqu’à présent, s’était chargé de relater notre voyage…Baptiste…Si j’avais su…

Nous nous écroulâmes dans une case de pierre, exténués et, lorsque nous nous réveillâmes, une nuit absolue régnait autour de nous. Attirés par les lumières du réfectoire, nous découvrîmes des rangés de « villageois », le nez dans leurs bols et les yeux dans le vague, mangeant une bouillie brunâtre. Fury nous invita à sa table et, sur un ton accueillant et enjoué, nous expliqua que le travail d’extraction de la mélasse noire était harassant et que les villageois étaient très fatigués. Enfin bref, on aurait dû faire gaffe… Répondant à toutes nos questions (en fait surtout celle de Sergueï), il nous expliqua que le mélasse était pour le « Prince » vivant au sommet du pic dominant la vallée…Tu vois, on s’est tout de suite dit que c’était louche. Mais, ils nous avait sauvé la vie…et puis ce n’était pas la première fois qu’on tombait sur une communauté aux mœurs bizarres… « sûrement un truc d’adaptés », qu’on s’est dit. On va se tirer vite fait avec la prochaine caravane dans 10 jours, qu’on s’est dit. Tu parles.. !

Bengal


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I had a dream (suite)

Message par Aikau le bo »

Le lendemain, Fury nous emmena à la carrière. C’est vrai que le travail était dur, mais pas au point de transformer les villageois en zombies… On a pas eu le temps d’approfondir la question car peu après notre arrivée nous vîmes Fury courir dans notre direction…

Selon ses éclaireurs, une Nuée se dirigeait droit vers le village. Il semblait réellement paniqué et, trop heureux de pouvoir affirmer notre « force de dissuasion » (une expression de Sergueï), nous nous sommes empressé de proposer nos services pour organiser la défense.
Le village étant essentiellement constitué d’une seule grande rue, nous avons décidé de barricader les passages transversaux et de canaliser la Nuée. Les villageois devraient se réfugier sur les toits et bombarder la horde de vermine. Ce qu’il y a de pire dans ces moments-là, c’est l’attente.Ca donne trop l’occasion de se dire « Et si… ». Pour y couper court, Ronnie et moi nous lancèrent dans une mission de reconnaissance. Nous n’avons pas été déçu. Une Nuée gigantesque se dirigeait vers nous mais, à la différence de celle précédemment rencontrée, celle-ci était dorée. Tellement brillante qu’il était impossible de la distinguer avec précision, comme si un halo d’or l’entourait. C’était à la fois très beau et terrifiant.

Nous avons eu à peine le temps de rentrer au village que la Nuée était sur nous (il s’avéra qu’elle était composée pour l’essentiel de scarabées et de serpents, tous dorés). Ronnie, Sergueï, Jonas, Fury ainsi trois gardiens et moi-même étions sur le toit du réfectoire, bombardant la Vermine (la mélasse noire faisait de véritables « trous » dans la Nuée). Sergueï, alors que nous étions tous occupés à repousser la horde, eu une sorte de « vision » que je vais tenter, à partir de ses descriptions, de vous retranscrire ici : Le temps sembla ralentir. Une musique, une psalmodie, un chuchotement rythmé emplit l’espace. Des formes curieusement géométriques dansaient, se rétractaient pour exploser juste après en une myriade de symboles chamaniques.
Ce fut une expérience extatique pour Sergueï mais celle-ci prit fin brutalement pour le plonger dans l’horreur. Au moment où Fury se retournait vers nous, notre compagnon vît la véritable nature de celui qu’il avait en face de lui : ses yeux étaient exorbités de façon montreuses et, à leurs surfaces, seules subsistaient de minuscules pupilles noires. Il irradiait de ce visage un mal et une folie absolue, et ce visage, nous l’avions déjà rencontré…C’était celui de François (mais est-ce vraiment son nom ?), le meurtrier, le monstre qui massacra plusieurs marins et qui failli tuer Ronnie sur le bateau qui devait nous transporter jusqu’à proximité de New Brussel. Les gardiens, eux aussi, n’étaient pas ce qu’ils paraissaient. Leurs faciès ressemblaient à s’y méprendre à des gueules de rats…géants…

L’attaque prit fin aussi rapidement qu’elle avait commencée. Nous criions tous victoire ; tous sauf Sergueï qui, je l’appris plus tard, avant tenté sans succès de pousser Fury/ François du haut du toit.

La nuit fut là.
Nous étions dans notre case.

La peur nous gagnais. Jonas, Ronnie et moi-même commencions à avoir des moments « d’absence », d’apathie, puis brusquement reprenions nos esprits.

Comme le soir précédent, Sergueï se rendit au réfectoire. Rien n’avait changé. Les villageois étaient toujours aussi indifférents à leur environnement , Fury toujours aussi aimable. Un peu plus tard dans la soirée, Sergueï sortit sa flûte et se mit à jouer un air pour « égailler les cœurs ». Tout commença bien mais, au bout d’un moment, il modifia subtilement sa mélodie pour reproduire les notes entendues lors de « l’attaque » de la Nuée dorée. L’effet ne se fît attendre : Le monstre se figea, le regard fixé sur le joueur ; Sergueï discerna, comme en double impression, la figure cauchemardesque de François juste derrière celle de Fury.

Pendant ce temps, Ronnie et moi-même avions réussi à esquiver les gardiens et nous dirigions en direction du pic où vivait « Le Prince ». Combien de temps avons-nous marché ?Une heure ? Deux heures ?Dix ? Vingt ? Impossible à savoir. Le pic ne semblait pas se rapprocher. Nos esprit erraient, au bord de l’abîme quand tout-à-coup la flèche de pierre se dressait devant nous. Nous gravîmes avec prudence cet excroissance rocheuse, tournant autour d’elle en suivant le mince escalier de pierre qui devait nous mener au sommet. La peur nous nouait les tripes. Je sentais mon âme chanceler. Le sol était invisible dans cette nuit quasi totale et nous entendions le gouffre à peine à 15 centimètres sur notre gauche nous appeler de toute sa force…

Bengal


Aikau le bô
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I had a dream (suite 2)

Message par Aikau le bo »

Sergueï, après sa bravade du réfectoire, comprit lui aussi que le temps de la raison avait prit fin. Il entraîna Jonas avec lui et parvint par je ne sais quel miracle (magie ?) à sortir du village sans se faire repérer, du moins dans l’immédiat…Tout en marchant en direction du pic, il recommença de jouer son…sa…je ne sais pas comment décrire cela…son…hymne ?Sa danse musicale ? Son invocation ?Je ne sais pas…je n’ai pas « vu » ce qu’il a vu…je n’ai pas senti ce qu’il a senti…je ne suis qu’un guerrier.

Ils nous rejoignirent à mi-parcourt de l’escalier (comment ont-ils fait pour venir aussi vite ?nous sommes parti bien avant eux…). Après une montée qui devenait plus dure à chaque pas, nous tombâmes sur une « couronne », un tourbillon noir tournant sans cesse autour du sommet du pic. Sergueï nous dit qu’il avait senti un appel venir de l’intérieur de la montagne. Nous allions devoir traverser la tourmente ténébreuse. Le joueur de flûte fit à nouveau apparaître les formes dorées à partir de son instrument. Il nous ouvrit un passage, mais trop épuisé qu’il était, il ne pu maintenir le couloir et Ronnie se fit cruellement blesser par les formes cauchemardesques qui constituaient le maelström.

Nous arrivâmes enfin devant l’entrée d’une caverne.

Des bruits de course nous parvenaient depuis l’escalier, plus bas. Ils se rapprochaient.

Ce que je vis à l’intérieur de la caverne…je…c’était comme…comme si le mal combattait le bien…les ténèbres la lumière…Baptiste se tenait, là, au milieu de la grotte, assis en position de méditation, entouré d’un flamboiement doré lui-même cerner par un grouillement indicible de formes sans cesse changeantes de vermines noires. Il se battait. Il combattait pour nous laisser une chance de regagner notre…notre…maison !Oui !c’est ce qu’il disait( pensait ?) ! Et là, devant nous, au milieu de cohue de monstres, contre la paroi, était aligner…nos corps sans vie…Le Prince…Le Prince hurlait, nous faisait vaciller de sa fureur, son visage cadavérique sortant de la masse obscure…Ce visage…comme celui dont j’ai eu la vision dans la Cité de la Papesse avant que la ville ne soit ravagée par la peste et le déferlement des rats…Ce visage me hante toujours…et me hantera sûrement même après ma mort…

Nous plongeâmes en avant, « dans » nos corps, et tout fut fini.

Nous nous réveillâmes dans une grotte, entravé de câbles, de fils, de senseurs. Là, un peu sur notre gauche, dans une petite cuvette rocheuse, se trouvait un roi des rats relié aux câbles. Formé de cinq rats, leurs queues inextricablement emmêlée, il nous observait d’une intelligence et d’une malfaisance que je n’avait jamais encore ressentie chez la vermine.
Il fut vite tué d’un rocher.
Plus loin, nous vîmes que nous n’étions pas les seuls. Une quarantaine d’humains étaient, comme nous accroché à la parois, mais leurs yeux ne reflétaient plus leurs âmes. Leurs corps vivaient encore mais leurs esprits avaient depuis longtemps déjà été dévorés par le Prince.

Un bruit de course, plus loin dans la grotte.

Ronnie se précipite et tombe sur un homme d’une cinquantaine d’année, maigre, les cheveux filasses et gris, vêtu d’une blouse de médecin qui fut blanche à une autre époque. Mais, le bruit ne provenait pas de lui. Une ouverture se découpe dans le fonds de la grotte. Ronnie prend le temps de ramener le « médecin » et retourne vers l’ouverture.

François.

Il cours, déjà dans la vallée sauvage. Avant qu’il ne disparaisse, il se retourne. C’est lui. Leurs regards se croisent, puis il s’enfonce dans la forêt. Ronnie, de retour, est bouleversé d’avoir revu celui qui avait failli le tuer, celui qui était mort sous ses yeux…

Je retrouve plus tard Sergueï en train de trancher la gorge des autres prisonniers, par clémence, sans doute... Il est changé, son « aura » a changée. Il y a désormais quelque chose en lui qui me rappelle Baptiste…On dirait qu’ils communiquent sans échanger une seule parole…

Baptiste dit que pour devenir un chaman, il faut mourir puis renaître.


Bengal



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MedecineVille: épisode 1 : Multiple choice

Message par Aikau le bo »

Épisode 1


Nos courageux survivants, après avoir échappé au piège de la caverne aux papillons, se retrouvent à bout de force dans la nature et sont sauvés in extremis par La Caravane, communauté nomade d’une vingtaine de personnes. La Caravane compte une dizaine de roulottes tractées par des « tracto-camions », engins modifiés fonctionnant grâce à un combustible tiré d’un colza transgénique cultivé par la communauté. Malheureusement, la dernière récolte a été brulée (par la bande de pillards déjà rencontrée lors de l’épisode de la caverne aux papillons) et La Caravane doit passer une année à MedecineVille en attendant l’opportunité d’une nouvelle récolte.
Quelques rêves étranges perturbent les nuits de Sergueï et du petit Baptiste…
L’arrivé en ville se passa pour le mieux et, grâce aux renseignements fournis par Bengale, parti en éclaireur, un tableau assez précis des différentes factions pût être dressé.
La Caravane et leurs compagnons s’installèrent confortablement dans un immeuble en ruine avant de se présenter devant le professeur Ward, responsable du poste scientifique de New Brussel de MedecineVille et, de facto, représentant du bastion des Derniers Hommes dans la ville.

Plusieurs éléments ressortirent de la discussion avec le professeur Ward :

-MedecineVille est un protectorat de New Brussel
- La communauté de la Caravane a l’autorisation de s’installer en ville jusqu’à la prochaine récolte, en échange d’une partie du carburant produit.
-Une série de disparations endeuille la ville. Le professeur Ward charge La Caravane de régler le problème. Jéroboam, le « chef » de La Caravane charge les personnages de se « charger » du problème…
- Le professeur Ward semble avoir beaucoup d’informations sur les personnages, en particulier sur « l’accident » survenu sur le bateau appartenant à la puissante compagnie Exxon (qui n’a semble-t-il pas très bien prit la disparition d’une partie de sa cargaison et accessoirement l’échouage d’un de ses bateau)…
- Hug le passeur aidera les personnages pour leurs déplacements dans cette ville infestée d’araignées-loups et d’araignée-crabes, du moins pour un temps…

Les personnages se rendent dans une cabane à proximité de La Cité ou l’on a retrouvé un cadavre. Malgré la défaillance de Ronnie, Sergueï arrive à déterminer tous les principaux os du cadavre ont été retiré. Les coupures sont relativement nettes.

L’aventure continue…



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MedecineVille: épisode 2 : Discoveries

Message par Aikau le bo »

Épisode 2


L’expertise de Jonas, le médecin psychopathe, a confirmé la première analyse : les os du corps retrouvé ont été « proprement » retirés et la tête a disparu.

Bien que Ronnie décide de rentrer, le groupe part vers le nord en direction du château de Flers et ses « marchands » sans scrupules…Après une âpre discussion, Sergueï parvient à arracher un accord à Deux-Gouttes et Manioc : ceux-ci fourniront des vivres à l’équipe en échanges d’info sur les disparitions/ meurtres. Les deux responsables signalent en outre que deux membres de la communauté ont disparu et que un cadavre a été retrouvé, désossé également… Deux-Gouttes et Manioc semblent porter leurs soupçons sur les adaptés, par principe…En partant, l’équipe découvre un grand stock de marchandises, ainsi qu’un enclot à esclaves…

Nos courageux aventuriers continuent leurs route vers le nord, en direction du parc et de la communauté d’adaptés les Ragondins. Le voyage s'avéra difficile en raison du grand nombre d'araignées et un accident survint: Sergueï tomba dans un trou d'araignée-loup et ne conserva sa jambe que grâce à une prompte intervention des compagnons. Après avoir traversé la végétation luxuriante du parc, ils rencontrent un membre de la communauté des Ragondins. Celui-ci est couvert de boue de la tête aux pieds. Il ne semble pas agressif, mais Ronnie le chasseur se rends vite compte que plusieurs autres membres de la communauté se cachent à proximité, au cas où... Suite à une conversation amicale avec cet adapté, Cendre, la « chef » de ce groupe, se présente. La discussion s'avère difficile, Cendre attendant que les personnages parlent et ne répond guère aux questions. Ceux-ci parvienne tout de même à obtenir les informations suivantes: un membre de la communauté à disparu et les adaptés soupçonnent fortement les habitants du Musée. En effet, ceux-ci étant radicalement humanistes, ils cherchent pas tous les moyens à nuire aux Ragondins...Un dernier détail: les membres de la communauté attendent celui qui saura les guider, Cendre n'étant que pour l'instant que la représentante des adaptés...

Les joueurs obtiennent le droit de passer la nuit sur place et repartent le lendemain matin pour La Cité tout en faisant un crochet par le Musée des Esthètes Renaissants. Le bâtiment est imposant et bien conservé, mais nos courageux aventuriers n'ont guère le loisir de l'explorer. En effet, dès leur arrivée, un homme se précipite à l'intérieur et ferme les portes! Ce n'est que partie remise, mais les soupçons se portent désormais sur les humanistes.

De retour à La Cité, les personnages apprennent grâce à Ronnie que cela fait plusieurs jours que la communauté de l'Antenne ne donne plus de signe de vie. Suite à cette information, le groupe décide d'aller voir sur place, présentant le pire. La distance à parcourir est assez courte mais alors que le groupe approche de l'Antenne, Ronnie détecte la présence de plusieurs personnes se faufilant dans les rues parallèles. Une embuscade se prépare... Prévenus, nos courageux aventuriers s'en sortent sans mal et tuent les assaillants. Ceux-ci ont le visage ravagées par un acide particulièrement corrosif (qui d'ailleurs est contenu dans leurs bouches et est projeté sur les victimes passant à leurs portée).Ce signalement correspond à celui des mystérieux Bombardiers. Jonas, le médecin psychopathe, s'amuse beaucoup à les disséquer...

Arrivé à l'Antenne, les joueurs découvrent une scène macabre: les membres de la communauté ont été massacré. Une investigation rapide permet de déterminer qu'un engin explosif à été utilisé dans la salle principale alors que la plupart des habitants s'y trouvait. Encore une fois, les os ont été retirés. Dans l'antenne émettrice proprement dite, les personnages découvrent également un cadavre. De plus, le matériel de transmission à été détruit. Seule subsiste une radio-émettrice de type militaire. Celle-ci est cassée et ne peux plus émettre, mais permet d'entendre par moment une conversation entre deux personnes: Echo et Alana. Alana semble encourager Echo à la rejoindre et Echo parle des difficultés qu'il rencontre sur le chemin... Les personnages ne prennent guère le temps d'en savoir plus car ils détectent une présence aux abords de l'Antenne. Après une entrée fracassante dans un bâtiment proche, Paladine extirpe ce qui semble être un survivant de la communauté. Celui-ci semble totalement traumatisé mais parvient à révéler une information: il a aperçu un être gigantesque descendant l'antenne lors du massacre...Nos courageux aventuriers décident de rentrer à La Cité et de confier la radio cassé à Abraham pour qu'il la répare.

L'aventure continue...


Aikau le bô
Dernière modification par Aikau le bo le mar. mars 27, 2007 12:34 pm, modifié 1 fois.
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Chouby
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Message par Chouby »

ouahhouuu!! vivement mercredi!
"Cela doit avoir l’air démocratique, mais nous devons tout contrôler"
Wolfgang Leonhard, socialiste allemand, 1945

Mais TANT MIEUX!!!!!!
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