La Pratique bardique dans l'ancien temps

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persee11
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La Pratique bardique dans l'ancien temps

Message par persee11 »

La Pratique bardique dans l'ancien temps, par Nushor de Finial

Extrait du chapitre VI: délier faits et fiction
Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, le moyen privilégié pour faire circuler les nouvelles dans les temps anciens, avant l'invention de l'imprimerie et sa vulgarisation, était de passer par les bardes. Néanmoins, ces derniers sont avant tout des amuseurs. De ce fait, les "actualités" sont dispensées sous forme de chant, poésie, prose lyrique etc. (bien entendu, nous traitons dans ce chapitre des formes bardiques utilisant le logos, le discours). Comme les bardes ne sont pas uniquement des journalistes, mais aussi des conteurs et des inventeurs, comment les anciens arrivaient à distinguer ce qui était du registre de la fiction et ce qui ne l'était pas?

Les précédentes études tendaient à montrer que le caractère fictionnelle était inhérent au texte, et que le contenu suffisait donc à faire comprendre lorsque le barde inventait une histoire ou lorsqu'il relayait une information. On parle bien ici de contenu, et non de forme, car, en général, rien dans la forme ne sépare ce qui est vrai de ce qui est faux. Il n'y avait pas de ton journalistique; tout était lyrique (exception de Flush de Krithor et des ses suivants, fondateurs de l'alyrisme). La découverte récente de différentes stèles funéraires, représentant des bardes en action, nous pousse à reconsidérer cette première hypothèse. Les orateurs sont en effet dans deux positions différentes qui dépend du contenu de leur texte. En liant les bas-relief avec les épitaphes ("Ptyx de Ptyx, à la juste parole, décédé en disant le vrai", par exemple), nous constatons que les bardes qui voulaient signifier que leur discours étaient un report de fait portaient leur main droite au centre de la poitrine juste après l'avoir tendue vers le ciel.

Il serait facile de penser que ce geste était surexploité dans le but de donner du panache à un récit, mais il en est tout autre. Les inscriptions nous renseignent quant au caractère presque sacré de ce geste. L'utiliser en vain ou pour une cause peu importante signifie un lourd blâme et l'humiliation si cela est découvert. En général, la bienséance limite les bardes à utiliser ce geste une fois par année au maximum.

Ce geste, dans les transcriptions des conventions bardiques, est traduit par "la voix juste". Ainsi, dans les transcriptions de la Bardicon de XXXX, Caliope de Ptyx est décrite comme "parlant de la voix juste, la barde [suite du fragment introuvable]".
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