Re: Séances de jeu
Publié : mer. oct. 11, 2017 8:14 pm
Séance du 28.09.17 - Les salauds n’ont qu’une parole : DeepWood 1876 (séance 10)
Journal de James Polder, date : n’a plus d’importance depuis longtemps
Voilà longtemps que je n’ai pas repris la plume, mais sans vraiment savoir pourquoi, j’ai envie de coucher cette journée sur quelques vieilles feuilles en regardant le soleil descendre par delà les masses de smog. Si je ne savais pas de quoi il s’agissait, ce que cela présageait, le paysage aurait presque de quoi être plaisant. Ces fumées habituellement blanchâtres laissant entrevoir des reflets dorés, brûlés par le soleil rasant.
La journée avait assez bien commencé en fait, c’est peut-être ça le pire. Nous nous sommes réveillés dans une chambre propre, sans cadavres et après une nuit reposante. C’est assez rare pour être souligné. J’ai même pu prendre un bain, me raser et déjeuner, vraiment, un bon début de journée. Suite aux conseils de Garth, nous avons rapidement rejoint l’église pour que celui-ci discute en aparté avec le prêtre avant de rejoindre Chong. C’est, je crois, à ce moment que nous avons compris que la journée n’allait pas si bien, lorsque Chong nous confirma ce que je savais déjà, mais que personne n’avait voulu écouter, le prêtre était une ordure à la solde d’Opale. Tout ce que je peux écrire à présent pourrait sans doute se résumer à un mot : « MERDE ».
En sortant de chez Chong, nous avons vite compris que le mal était fait. Les gens se sont éclipsés, nous laissant isolés au milieu de la rue. Isolé, mais pas seul pour autant, un groupe de personnes nous rejoignant rapidement, arme au poing et avec une intention claire d’en découdre. Nous n’avons pas réfléchis et avons pris nos jambes à nos coups, courant dans la direction opposée et, grâce à quelques souvenirs enfouis, nous avons pris par la ruelle à gauche puis avons plongé par l’un des nombreux regards de l’une des maisons que je savais vide, les ronces par devant nous ont permis d’échapper aux yeux indiscrets de nos poursuivant après qu’Éric ait réordonné les lieux.
Nous nous sommes ainsi retrouvés, seuls cette fois, dans une cave sombre, entourés de mercenaires qui ne cherchaient qu’une chose, nous. Nous étions acculés, et seule la mort pouvait nous retrouver. Heureusement pour nous, Arnie a pu invoquer une petite lueur qui nous a permis de voir un boyau noir s’enfoncer dans le sous-sol. Je savais que c’était le travail de goules, mais entre une menace, serte réelle, mais qui n’était peut-être pas présente pour le moment, et un groupe de tueur, le choix était vite fait. Nous sommes entrés dans la terre, espérant ne pas tomber sur une rencontre que nous allions regretter.
Après quelques mètres, un embranchement, le stresse était là, mais nous avons marqué le un stop, cherchant quelques indices nous permettant de choisir une direction, nous avons continué tout droit, tout comme au second embranchement…. Enfin pas tous, Garth lui a préféré avancer seul dans le boyau de gauche. Mal lui en a pris puisqu’il a rencontré un grand nombre de créatures, sans que je ne sache réellement de quoi il s’agissait. Je n’ai vu que ce grand gaillard, celui que rien n’effraie, courir dans notre direction et nous passer devant à toute allure. Je dois reconnaître qu’à partir de ce moment, le temps n’était plus à la réflexion. Nous avons commencé à courir nous aussi dans le boyau, essayant de garder une direction la plus droite possible… Sauvés un instant par une indication de Saul, nous avons fini dans ce qui semblait être le charnier sous le domaine carter. Sans vraiment réfléchir, et en étant le plus discret possible, nous avons fait demi-tour pour prendre l’autre embranchement…
Nous sommes ainsi arrivés dans une salle ornementée, sans doute une ancienne grotte. Je ne saurais pas décrire exactement ce que j’ai vu, mais les éléments principaux sont qu’au centre, il y avait une grande salle et au sol des gouttières, sans doute pour quelques sacrifices. Au plafond, il y avait une stalactite. On aurait dit qu’elle avait été ouvragée tellement elle était parfaite. Dans l’un des coins finalement se tenait un escalier en colimaçon. Arnie qui, par chance, avait lu un livre ce sujet lors de son séminaire, a pu nous informer qu’il s’agissait là de l’épicentre de la puissance démoniaque de la ville. C’est sans doute de ce lieu que Opale reçoit une partie de ses pouvoirs. Il a également pu, sans savoir les retracer pour autant, déterminer que les symboles sur les quatre ouvertures donnant sur d’autres boyaux devaient permettre d’éloigner les créatures. Éric a tenté de détruire la stalagmite d’une flèche, mais…. rien, la pierre bas la flèche.
Nous avons donc dû nous résigner à monter l’escalier, afin de découvrir qui était le fou qui vivant au dessus de ce lieu néfaste. Quelle ne fut pas ma surprise (hrem) de constater que nous arrivions dans les appartements du prêtre ? Celui-ci n’est pas présent et nous en profitons donc pour piller ses appartements, y mettre le feu pour faire diversion et fuir la ville. Après tout, nous sommes recherchés, sans aucun doute plutôt morts que vifs. Le feu a bien fait son office et nous parvenons à fuir dans les montagnes sans être tirés à vue. Pas assez bien malgré tout puisque l’église ne prend pas entièrement feu. Il faut dire que la messe qui avait lieu à côté donnait une proximité certaine à la majorité de la ville. Garth a décidé, malgré les demandes insistantes du groupe, de garder l’entier du butin. Je ne sais pas s’il s’agit vraiment du petit garçon que j’ai connu, ou si la créature a déjà trop pris le dessus sur lui. Je ne pense pas utile d’insister davantage ce soir. Nous sommes tous fatigués et cela ne ferait que créer davantage de tension dans ce petit groupe, alors que nous devrions être plus soudés que jamais. Je n’oublierai en revanche pas et trouverez sans doute un moyen de le lui rappeler un jour.
Le lendemain, à court d’idée et de plans, nous avons décidé de rejoindre la colonie indienne. Ce sont eux les contacts des Sasquache et sans doute nos derniers alliers pour le moment. Il ne nous reste à vrais dire plus beaucoup d’option. Nous souhaitons toujours, si possible, que les Sasquache ne détruisent pas la ville et pour cela, nous risquons de manquer de temps. Le temps, nous pouvons sans doute en gagner un peu grâce aux anciens de Deepwood, ancien qui auront sans doute été refroidis par notre fuite un peu précipitée. Au final, notre seul moyen d’action serait de leur montrer que, même sans être en ville, nous ne sommes pas complètement inactifs.
Notre contact du peuple des natifs a accepté différent de nos requêtes. Si nous parvenons à attirer des hommes dans la forêt, ils nous assurent que ceux-ci ne reviendraient pas. Ils vont également discuter avec les Sasquache si ceux-ci prennent contact et, finalement, ils nous indiquent l’un des emplacements de Billy-Boys (après, il est vrai qu’Arnie ait indiqué que celui-ci était directement lié à l’influence d’Opale). Ils nous indiquent néanmoins qu’attirer des hommes dans la forêt leur semble impossible, ceux-ci préférant sans doute nous laisser entrer seul en sachant que nous ne sortirons pas.
Au final, la seule option qu’il semble nous reste est de rencontrer Billy Boys. C’est pour cela que nous sommes venus après tout et cela n’implique pas réellement d’aide de la ville. Cela pourrait néanmoins nous offrir une certaine aura auprès des anciens et les convaincre que nous ne sommes pas complètement absents. Billy boys se trouve à priori en dessous de la colline, là où devait se trouver l’entrée du passage. En ce lieu doit se trouver la forme physique de la créature que nous pourrions peut-être atteindre par surprise. Ils nous indiquent néanmoins deux choses. Premièrement, il ressent la magie du dieu d’Arnie, utiliser sa lumière risquerait donc d’attirer son œil sur nous. Ensuite, il est présent sous une forme plus spirituelle au-delà du voile, dans le monde des rêves. Pour se débarrasser de la créature, il faudrait donc le tuer non pas dans l’un des lieux, mais dans les deux.
Nous avons ensuite pris congé du vieil homme. C’était maintenant à nous d’agir et nous devons trouver un plan. À vrai dire, sans le connaître, je ne parierais pas ma chemise sur celui-ci. Après tout, en une journée nous sommes passé d’une situation parfaitement lisse, accompagnée d’un certain nombre d’alliés et avec un plan taillé pour nous à une situation, disons…. Plus chaotique, seule et à la recherche d’un nouveau plan. Je ne saurais dire qui en est responsable, nous tous sans doute, mais je sais également que personne ne tient à en prendre la responsabilité. Ce plan au moins, sans forcément réussir, me permettra peut-être de ne plus me relever… pour une fois.
Au final, ce qui est bien avec cette équipe c’est que ce n’est jamais la faute de personne, il y a toujours une bonne excuse pour ne pas prendre ses responsabilités. Au final, n’est-ce pas ça de devenir adulte ? D’accepter que des fois, nous soyons responsables… même si à ce jeu je crains de n’être encore qu’un enfant.
[S’en suit la signature du vieil homme]
Journal de James Polder, date : n’a plus d’importance depuis longtemps
Voilà longtemps que je n’ai pas repris la plume, mais sans vraiment savoir pourquoi, j’ai envie de coucher cette journée sur quelques vieilles feuilles en regardant le soleil descendre par delà les masses de smog. Si je ne savais pas de quoi il s’agissait, ce que cela présageait, le paysage aurait presque de quoi être plaisant. Ces fumées habituellement blanchâtres laissant entrevoir des reflets dorés, brûlés par le soleil rasant.
La journée avait assez bien commencé en fait, c’est peut-être ça le pire. Nous nous sommes réveillés dans une chambre propre, sans cadavres et après une nuit reposante. C’est assez rare pour être souligné. J’ai même pu prendre un bain, me raser et déjeuner, vraiment, un bon début de journée. Suite aux conseils de Garth, nous avons rapidement rejoint l’église pour que celui-ci discute en aparté avec le prêtre avant de rejoindre Chong. C’est, je crois, à ce moment que nous avons compris que la journée n’allait pas si bien, lorsque Chong nous confirma ce que je savais déjà, mais que personne n’avait voulu écouter, le prêtre était une ordure à la solde d’Opale. Tout ce que je peux écrire à présent pourrait sans doute se résumer à un mot : « MERDE ».
En sortant de chez Chong, nous avons vite compris que le mal était fait. Les gens se sont éclipsés, nous laissant isolés au milieu de la rue. Isolé, mais pas seul pour autant, un groupe de personnes nous rejoignant rapidement, arme au poing et avec une intention claire d’en découdre. Nous n’avons pas réfléchis et avons pris nos jambes à nos coups, courant dans la direction opposée et, grâce à quelques souvenirs enfouis, nous avons pris par la ruelle à gauche puis avons plongé par l’un des nombreux regards de l’une des maisons que je savais vide, les ronces par devant nous ont permis d’échapper aux yeux indiscrets de nos poursuivant après qu’Éric ait réordonné les lieux.
Nous nous sommes ainsi retrouvés, seuls cette fois, dans une cave sombre, entourés de mercenaires qui ne cherchaient qu’une chose, nous. Nous étions acculés, et seule la mort pouvait nous retrouver. Heureusement pour nous, Arnie a pu invoquer une petite lueur qui nous a permis de voir un boyau noir s’enfoncer dans le sous-sol. Je savais que c’était le travail de goules, mais entre une menace, serte réelle, mais qui n’était peut-être pas présente pour le moment, et un groupe de tueur, le choix était vite fait. Nous sommes entrés dans la terre, espérant ne pas tomber sur une rencontre que nous allions regretter.
Après quelques mètres, un embranchement, le stresse était là, mais nous avons marqué le un stop, cherchant quelques indices nous permettant de choisir une direction, nous avons continué tout droit, tout comme au second embranchement…. Enfin pas tous, Garth lui a préféré avancer seul dans le boyau de gauche. Mal lui en a pris puisqu’il a rencontré un grand nombre de créatures, sans que je ne sache réellement de quoi il s’agissait. Je n’ai vu que ce grand gaillard, celui que rien n’effraie, courir dans notre direction et nous passer devant à toute allure. Je dois reconnaître qu’à partir de ce moment, le temps n’était plus à la réflexion. Nous avons commencé à courir nous aussi dans le boyau, essayant de garder une direction la plus droite possible… Sauvés un instant par une indication de Saul, nous avons fini dans ce qui semblait être le charnier sous le domaine carter. Sans vraiment réfléchir, et en étant le plus discret possible, nous avons fait demi-tour pour prendre l’autre embranchement…
Nous sommes ainsi arrivés dans une salle ornementée, sans doute une ancienne grotte. Je ne saurais pas décrire exactement ce que j’ai vu, mais les éléments principaux sont qu’au centre, il y avait une grande salle et au sol des gouttières, sans doute pour quelques sacrifices. Au plafond, il y avait une stalactite. On aurait dit qu’elle avait été ouvragée tellement elle était parfaite. Dans l’un des coins finalement se tenait un escalier en colimaçon. Arnie qui, par chance, avait lu un livre ce sujet lors de son séminaire, a pu nous informer qu’il s’agissait là de l’épicentre de la puissance démoniaque de la ville. C’est sans doute de ce lieu que Opale reçoit une partie de ses pouvoirs. Il a également pu, sans savoir les retracer pour autant, déterminer que les symboles sur les quatre ouvertures donnant sur d’autres boyaux devaient permettre d’éloigner les créatures. Éric a tenté de détruire la stalagmite d’une flèche, mais…. rien, la pierre bas la flèche.
Nous avons donc dû nous résigner à monter l’escalier, afin de découvrir qui était le fou qui vivant au dessus de ce lieu néfaste. Quelle ne fut pas ma surprise (hrem) de constater que nous arrivions dans les appartements du prêtre ? Celui-ci n’est pas présent et nous en profitons donc pour piller ses appartements, y mettre le feu pour faire diversion et fuir la ville. Après tout, nous sommes recherchés, sans aucun doute plutôt morts que vifs. Le feu a bien fait son office et nous parvenons à fuir dans les montagnes sans être tirés à vue. Pas assez bien malgré tout puisque l’église ne prend pas entièrement feu. Il faut dire que la messe qui avait lieu à côté donnait une proximité certaine à la majorité de la ville. Garth a décidé, malgré les demandes insistantes du groupe, de garder l’entier du butin. Je ne sais pas s’il s’agit vraiment du petit garçon que j’ai connu, ou si la créature a déjà trop pris le dessus sur lui. Je ne pense pas utile d’insister davantage ce soir. Nous sommes tous fatigués et cela ne ferait que créer davantage de tension dans ce petit groupe, alors que nous devrions être plus soudés que jamais. Je n’oublierai en revanche pas et trouverez sans doute un moyen de le lui rappeler un jour.
Le lendemain, à court d’idée et de plans, nous avons décidé de rejoindre la colonie indienne. Ce sont eux les contacts des Sasquache et sans doute nos derniers alliers pour le moment. Il ne nous reste à vrais dire plus beaucoup d’option. Nous souhaitons toujours, si possible, que les Sasquache ne détruisent pas la ville et pour cela, nous risquons de manquer de temps. Le temps, nous pouvons sans doute en gagner un peu grâce aux anciens de Deepwood, ancien qui auront sans doute été refroidis par notre fuite un peu précipitée. Au final, notre seul moyen d’action serait de leur montrer que, même sans être en ville, nous ne sommes pas complètement inactifs.
Notre contact du peuple des natifs a accepté différent de nos requêtes. Si nous parvenons à attirer des hommes dans la forêt, ils nous assurent que ceux-ci ne reviendraient pas. Ils vont également discuter avec les Sasquache si ceux-ci prennent contact et, finalement, ils nous indiquent l’un des emplacements de Billy-Boys (après, il est vrai qu’Arnie ait indiqué que celui-ci était directement lié à l’influence d’Opale). Ils nous indiquent néanmoins qu’attirer des hommes dans la forêt leur semble impossible, ceux-ci préférant sans doute nous laisser entrer seul en sachant que nous ne sortirons pas.
Au final, la seule option qu’il semble nous reste est de rencontrer Billy Boys. C’est pour cela que nous sommes venus après tout et cela n’implique pas réellement d’aide de la ville. Cela pourrait néanmoins nous offrir une certaine aura auprès des anciens et les convaincre que nous ne sommes pas complètement absents. Billy boys se trouve à priori en dessous de la colline, là où devait se trouver l’entrée du passage. En ce lieu doit se trouver la forme physique de la créature que nous pourrions peut-être atteindre par surprise. Ils nous indiquent néanmoins deux choses. Premièrement, il ressent la magie du dieu d’Arnie, utiliser sa lumière risquerait donc d’attirer son œil sur nous. Ensuite, il est présent sous une forme plus spirituelle au-delà du voile, dans le monde des rêves. Pour se débarrasser de la créature, il faudrait donc le tuer non pas dans l’un des lieux, mais dans les deux.
Nous avons ensuite pris congé du vieil homme. C’était maintenant à nous d’agir et nous devons trouver un plan. À vrai dire, sans le connaître, je ne parierais pas ma chemise sur celui-ci. Après tout, en une journée nous sommes passé d’une situation parfaitement lisse, accompagnée d’un certain nombre d’alliés et avec un plan taillé pour nous à une situation, disons…. Plus chaotique, seule et à la recherche d’un nouveau plan. Je ne saurais dire qui en est responsable, nous tous sans doute, mais je sais également que personne ne tient à en prendre la responsabilité. Ce plan au moins, sans forcément réussir, me permettra peut-être de ne plus me relever… pour une fois.
Au final, ce qui est bien avec cette équipe c’est que ce n’est jamais la faute de personne, il y a toujours une bonne excuse pour ne pas prendre ses responsabilités. Au final, n’est-ce pas ça de devenir adulte ? D’accepter que des fois, nous soyons responsables… même si à ce jeu je crains de n’être encore qu’un enfant.
[S’en suit la signature du vieil homme]