Notes de la doctoresse Qaron

Ouais sans blagues, ouais, et ça c'est le forum à Chimel ouais, C'EST QUOI MON NOM?

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Aikau le bo
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Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Notes de la doctoresse Qaron : Note 1

Le patient, Saul Moorcan, s’est présenté de lui-même à l’asile pour suivre une thérapie.

Le patient présente une série de symptômes dont certains sont relativement communs mais dont les modalités sont toutes absolument exceptionnelles.

Le patient souffre notamment (liste non-exhaustif, en attente de diagnostique final) de : schizophrénie paranoïde avec hallucinations auditives, visuelles et physiques (le patient pense interagir physiquement avec ses hallucinations) ; absences catatoniques ou absences de la personnalité de Saul Moorcan révélant une autre personnalité active ; délires paranoïdes ou non-paranoïdes pouvant déclencher des crises de violence ; sautes d’humeur ; dépression ; obsessions (notamment concernant son métier d’inventeur, ce qui est assez commun, mais également, plus grave, concernant la vengeance à exercer contre ses ennemis ou, comme il les nomment, les « Agents » et/ou Les « Meuhmeuh ») ; absence partielle d’empathie (suspicion de sociopathie pour tout autre personne que sa femme (relation à étudier ; un clé de compréhension ?) et de ses « amis » (existent-t-ils ?)) ; nervosité ; logorrhée incontrôlable (le patient n’est apparemment jamais certain de ne parler que dans sa tête ou vraiment à son interlocuteur ; quel esprit humain peut supporter cela aussi longtemps ?) ; phobie importante des bovidés (Les « Meuhmeuh ») ; rapports à la mort oscillants sans cesse entre le déni, la peur et le délire de contrôle.

Chacune de ces pathologies sont connues et étudiées dans la littérature scientifique, mais leur agrégation, leur niveau d’enracinement dans le subconscient du patient et leur virulence dépasse tout ce que j’ai jamais vu (ou même lu) dans ma carrière.

Son cas est fascinant. J’espère que le patient, non-interné (comment peut-il donc s’aventurer dans la nature sans causer de grave dégât à lui-même et autrui ?) reviendra poursuivre sa thérapie.
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Chimel
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Chimel »

Wouha, je le voyait pas aussi atteint...
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Aikau le bo
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Chimel a écrit : mer. sept. 30, 2020 11:43 am Wouha, je le voyait pas aussi atteint...
C'est juste le premier diagnostique, ça va évoluer... :wink:
Mais objectivement, le Saul est complément cramé de la tête. Seuls ses amis et sa femme l'empêchent de perdre pied totalement
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Ethan
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Ethan »

Garth trouve pas Saul déprimé, pas d'accord!

Garth pourrais même dire que mise à par sa marotte obsessionnelle pour les meuhmeuh et sa relation post physique bizarre avec Gabrielle d'avant, il est un madscientist assez normal... Il parle tous seul mais ça c'est son génie qui s'exprime, sa parano c'est une saine réaction à son environnement coercitif, pour la sociopathie Garth peu pas dire..
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Ben je trouve pas non plus qu'il est encore dépressif (ou du moins j'ai plus l'impression de le jouer comme ça ; - ) mais il semble raisonnable de penser qu'un premier diagnostique puisse le considérer ainsi.
J'essaye de me placer dans le rôle d'un docteur qui examine Saul pour le première fois, sans tout le background et l'évolution, et qui découvre ce type défiguré, agité, marmonnant constamment et parano. Parce bon, on est d'accord que Saul a largement des raisons d'être parano, sauf qu'il l'était bien avant d'avoir des raisons...hihihi
Ethan a écrit : jeu. oct. 01, 2020 9:03 am pour la sociopathie Garth peu pas dire..
Haha!
On me souffle, à domicile, qu'en fait sociopathie est un diagnostique erroné le concernant. Je vais me renseigner pour savoir comment on appelle quelqu'un prêt à tout pour remplir ses objectifs. Un homme politique peut-être..? :mrgreen:
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Notes de la doctoresse Qaron : Note 2

La deuxième séance avec le patient Saul Moorcan a été particulièrement éprouvante.

Le patient a eu à plusieurs reprises des accès de violence, aussi bien verbales que physiques. J’ai failli mettre un terme à la séance (j’avoue avoir eu peur pour ma sécurité) mais la violence était comme une vague, avec ses flux et reflux, et ne m’a jamais physiquement ciblé (la violence verbale à mon encontre était, elle, bien présente et le vocabulaire employé m’amène à penser que le patient a eu une expérience militaire). La machine appelée « Télé-K » fait office d’extension à la violence physique du patient qui matérialise littéralement ses pulsions via l’objet transitionnel qu’est le Télé-K.

Piste de réflexion : le patient utilise-t-il son environnement personnel – femme, « amis », travail, technologie – pour exprimer ses pulsions de violence sans les assumer ? Met-il systématiquement à distance ses traumas ? Ses pulsions morbides et de violence sont-elles assouvies via un transfert sur son environnement ? Le seul traumatisme que le patient admet est la mort de sa femme (mort symbolique ? S’est-il remarié ? J’ai tenté d’approcher Gabrielle Moorcan à la fin de la séance mais cette dernière a refusé de me parler). L’évocation de la mort de sa femme a immédiatement plongé le patient dans une profonde mélancolie avec l’expression d’une tristesse sincère (pleurs et abattement) puis, sans raison apparente, la violence a brusquement repris le dessus et le patient s’est à nouveau focalisé, avec une nervosité extrême, sur les « Agents » responsables de la mort de sa femme(les Agents sont-ils une diversion pour ne pas affronter sa propre responsabilité dans la mort de sa femme ?).

Le patient semble être engagé dans un combat intérieur entre ses différentes facettes (personnalités ?) qui sont apparemment à la fois « contenues » par sa femme et ses « amis » (toujours pas de preuve de leur réelle existence) et « exprimées » au travers eux. Outre sa femme, deux figures amicales importantes, apparemment antinomiques, semblent se dégager. Ces deux figures représentent probablement d’une part un désir de rédemption et de l’autre un désir de violence assumée (alors que ce désir est non-assumé chez le patient). Lorsque la violence (personnelle, contre lui-même, contre son environnement) est trop proche de lui, une autre méthode protection du patient semble être la naïveté infantile, comme si le patient retournait moralement et intellectuellement en enfance pour se protéger (traumatisme possible durant l’enfance, soit avant la « mort » de sa femme. Investiguer plus en avant).

A ce stade, parler de guérison possible pour le patient paraît hasardeux, mais toutefois pas complétement irréaliste. Guérir Mr. Moorcan serait à coup sûr le clou de ma carrière. J’avoue attendre avec impatience la suite de nos entretiens.
Dernière modification par Aikau le bo le jeu. oct. 22, 2020 9:27 am, modifié 1 fois.
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Ethan »

Garth viendra te chercher a la fin de la prochaine séance. En toute amitié
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Chimel »

Woua, joli!
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Punaise, sans déconner, ça fait bizarre de tirer un portrait "extérieur" au perso... exercice étrange et stimulant, je trouve
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Notes de la doctoresse Qaron : Note 3

Troisième séance avec le patient Saul Moorcan.

Le patient est cette fois venu accompagné non seulement de sa femme (qui refuse toujours tout échange) comme lors des précédentes séances mais également de son ami Garth (hypothèse de délire lié à ses amis par conséquent à écarter, du moins partiellement). L’échange avec Garth a été bref. Ce dernier semble sincèrement se préoccuper du patient (regards affectueux, geste amicaux) mais il n’est que trop évident qu’il est également venu pour marquer d’une part son attachement (relation possessive exclusive ? Peu probable en raison notamment de la femme du patient) et d’autre part faire preuve d’une forme de défiance à l’encontre de la thérapie du patient (hypothèse de relation toxique avec le patient le renforçant dans ses pulsions morbides). Impressions étranges (hors-diagnostique) durant la brève rencontre : signes de détachement émotionnel avancé ; violence sous-jacente perceptible mais (consciemment ?) cachée ; le langage urbain semble artificiel et le comportement général indique une sociabilisation défaillante (indice d’un passé militaire (traumatique ?) commun avec le patient ?).

La séance avec le patient s’est extrêmement bien déroulée. Le patient était remarquablement cohérent, exalté par ses travaux (voir ci-dessous) mais n’a à aucun moment perdu le contrôle de ses pensées, ce qui représente une avancée cruciale (et spectaculaire) pour la thérapie. La logorrhée du patient reste présente mais à un niveau relevant plus de la pensée exprimée/en action que du conflit intérieur verbalisé de manière incontrôlée via différentes voix.

Le patient travaille actuellement sur un nouveau projet scientifique, en collaboration avec d’autres professionnels. Cette collaboration semble être une première pour le patient qui a toujours travaillé seul. Le patient a exprimé à de nombreuses reprises la joie qu’il ressent à cette collaboration, notamment en procédant durant la séance à une danse/suite de mouvements chorégraphiés représentant « l’admirable fluidité brownienne des esprits mettant en œuvre le projet ». Le patient se montre exalté et passionné mais garde le contrôle. Le patient ressent une véritable allégresse qui apaise grandement ses angoisses et sa paranoïa.

Hypothèse : le patient a toujours travaillé seul. Le patient semble ne jamais avoir joui d’une quelconque valorisation dans son travail (assimilation du travail à la persona ?) de la part de son entourage. Sans valorisation narcissique du patient par l’entourage, cela a conduit à une dépréciation du jugement du patient sur lui-même (un des causes multifactorielles des désirs morbides ? A mettre en relation avec « mort » de sa femme). Sans soutien extérieur ou sociabilisation professionnel, le patient s’est enfermé dans un mode de pensée circulaire, favorisant grandement sa paranoïa. La présence actuelle de professionnels apporte au patient un sentiment de compréhension qui le sort de l’isolement intellectuel total dans lequel il a toujours vécu, faisant chuter extrêmement (trop ?) rapidement sa paranoïa.

Recommandation thérapeutique : poursuite des relations professionnelles et favorisation maximale de l’estime de soi via les échanges professionnels (le patient a parlé d’une série de conférences qu’il va donner ; cela semble être une opportunité parfaite de valorisation narcissique).

Les perspectives thérapeutiques semblent très favorables. Il convient toutefois d’être prudent avec ces perspectives en raison de la rapidité du changement d’attitude du patient (attention ! alternance possible avec une phase de fureur maniaque en retour !). Les prochaines semaines seront sans doute décisives pour la guérison du patient.
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Notes de la doctoresse Qaron : Note 4

Quatrième séance avec le patient Saul Moorcan.

Le patient était dans d’excellentes dispositions (bien que fatigué) après une soirée très arrosée au Monkey Ranch avec ses amis. Il semble que ce type de moment où le patient se montre réellement détendu soit extrêmement rare. Un signe supplémentaire de la guérison en cours ?

Le patient étant d’humeur très positive, j’ai opté pour une approche de renforcement positif et ai évité toute évocation de son historique traumatique. Le patient s’est montré très réceptif, soulignant lui-même spontanément à plusieurs reprises dans ses propres termes (complexes mais bien plus structurés que dans les premières séances) le lâcher-prise heureux que représente cette soirée où le patient s’est saoulé sans éprouver de crises d’anxiété ou de paranoïa, et cela bien qu’il fût entouré d’inconnus (clients du bar) et en état de faiblesse (perte de contrôle en raison de l’al cool).

La co-présence de sa femme, de ses amis ainsi que de la communauté scientifique présente sur les lieux et valorisant positivement le narcissisme défaillant du patient semble stabiliser son humeur et apaiser ses angoisses, ce qui lui permet un lâcher-prise très bénéfique pour sa guérison.

Il semble trop tôt pour rejeter l’hypothèse du renforcement négatif dû à ses amis. Toutefois, la conjonction de ces derniers avec sa femme et une communauté scientifique apte à comprendre le patient semble lui apporter à la fois une réponse à son besoin infantile de sécurité (abandon familiale ? à mettre en lien avec la « mort » de sa (première ?) femme ?) et à sa solitude intellectuelle.

En l’état de mes observations, il semble qu’un retour à une forme d’isolement du patient serait extrêmement préjudiciable. La récente sociabilisation via la communauté scientifique est manifestement très positive et doit être poursuivie autant que possible.
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Notes de la doctoresse Qaron : Note 5

[notes manuscrites, écriture rapide, tremblante, nerveuse]

Cinquième séance avec le patient Saul Moorcan.

Le patient semblait nerveux, agité, mais de bonne humeur. Il a signalé avoir travaillé toute la nuit sur une nouvelle invention, le « Quicktimer », et semblait très heureux d’avoir achevé son œuvre. Dans une poursuite de la démarche thérapeutique visant à le valoriser dans ses compétences scientifiques, je l’ai questionné positivement sur son invention. Le changement d’attitude du patient à mon égard a été immédiat. L’agitation nerveuse habituelle du patient s’est stoppée nette, sa logorrhée s’est arrêtée, son regard s’est fixé sur moi d’une manière encore jamais observée, avec une suspicion malveillante [dans la marge : terme à modifier pour rapport définitif (TMRD)] à mon égard qui m’a tout d’abord troublée puis effrayée [TMRD]. Le patient a commencé de me questionner sur les raisons de mon interrogation sur son invention, sans jamais ciller, avec une maîtrise de lui-même totalement inhabituelle. Toute son attention était focalisée sur moi et j’ai eu le très net sentiment d’être considérée avec une méfiance agressive emprunte de menaces sous-jacentes (mais jamais formulées).

J’ai été déstabilisé par ce brusque revirement et ai tenté de réorienter la conversation sur un autre sujet considéré jusque-là positivement par le patient : sa femme Gabrielle. Loin d’apaiser le patient, cette réorientation de sujet n’a fait que le renforcer dans son attitude agressive à mon égard. Le patient a voulu connaître les raisons de ma demande, m’a posé, en les enchaînant très rapidement comme s’il récitait une liste, des questions très précises sur ma démarche et sur moi-même [dans la marge : ai manqué de solidité, ai donné des infos personnelles non-pertinentes thérapie]. Le comportement du patient dénotait une totale concentration sur moi-même. Sa bouche maintenait un sourire crispé se voulant affable mais ses yeux me scrutaient d’une manière qui me rappelle le récit du patient Klamp me décrivant son tortionnaire avant que ce dernier ne pratique sur lui ses cruels sévices [TMRD]. Si le patient avait physiquement manifesté son agressivité, j’aurais immédiatement utilisé l’alarme silencieuse sous mon bureau pour alerter les gardiens. Le patient n’a toutefois pas esquissé le moindre geste, ce qui ne s’était jamais vu dans aucune séance, et pourtant je me sentais menacé comme jamais au cours de ma carrière [TMRD]. Le patient m’a fait perdre le contrôle de la séance [TMRD], m’a sciemment déstabilisé [TMRD]. J’ai à plusieurs reprises eu la sensation de mouvement dans mon dos mais quand je me suis retourné il n’y avait bien entendu rien [TMRD]. Le patient n’a pas fait mention de ce fait mais j’ai eu le sentiment qu’il jouissait de mon trouble et en profitait pour me questionner sur moi-même [TMRD]. J’ai voulu mettre fin à la séance mais le patient a refusé, argumentant calmement et rationnellement sur l’importance mener « notre relation à son terme ». Le patient est finalement parti exactement au moment où mon horloge indiquait la fin de la séance, tranquillement, maître de lui-même, mais sans jamais me quitter des yeux ou cesser de sourire.

Quand le patient est sorti, sa femme l’attendait comme toujours dans la salle d’attente. En voyant le patient sortir, sa femme m’a adressé un rapide petit sourire (moqueur ? sardonique ?) en coin dénué de toute chaleur. La femme du patient semble ne pas être une alliée dans la thérapie, ou du moins elle ne semble pas croire dans la thérapie actuelle.

Cette séance a sans doute été mon échec le plus important depuis que je pratique [TMRD]. Quelque chose m’a échappé et je n’ai pas fait montre d’un professionnalisme digne d’une praticienne chevronnée [TMRD]. [dans la marge : Le docteur Wein ne doit rien savoir. Ce porc en profiterait pour me discréditer !]

Rien dans les paroles ou le comportement physique du patient n’indique une volonté déterminée à se montrer violent physiquement à mon égard. Mais son regard, ses questions personnelles, son sourire m’ont terrifié . Mais son changement brutal à mon encontre nécessite une surveillance et la prise de mesures en cas de récidive.

La rechute du patient était une probabilité qui s’est réalisée. L’approche thérapeutique ne semble toutefois pas être globalement un échec puisqu’elle a donné d’excellents résultats lors des premières séances. La phase médicamenteuse du traitement doit toutefois être repoussée en regard de la réaction de méfiance manifeste du patient.
Il était sans doute illusoire d’espérer une guérison aussi rapide.

[notes en bas de page, presque illisible : des objets ont été déplacés dans mon bureau, mon ouvre-lettre était pointé en direction de la photographie où je pose avec le professeur Schillberg, de l’encre était renversée sur mon papier à lettre. Je suis certaine d’avoir vu une main (?) se glissant dans la porte entrebâillée du réduit de mon bureau. Quand j’ai ouvert la porte à la volée : rien. Trop de stress ? Hallucination ?]
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Chimel »

Il est tout fucké le Saul...
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Aikau le bo »

Chimel a écrit : dim. déc. 13, 2020 5:33 pm Il est tout fucké le Saul...
C'est pas moi, c'est le système qui m'oblige...#excusedeMJ
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Re: Notes de la doctoresse Qaron

Message par Chimel »

tu va payer pour cet affront!!! :D
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